Saigo no Sōhei

ENQUETE A MIZU NO HAN

Allongé au sol sur une herbe douce, visage en direction du soleil, les rayons de celui-ci me réchauffait le corps tout entier. Une douce brise agréable venait m’effleurer le visage en même temps. Repas que je venais de terminer, tous les astres étaient alignés pour passer une agréable sieste de début d'après-midi. Cependant, un oiseau avec une missive accroché vint me trouver. Ce fut encore un message d'un chef de notre groupuscule. A croire que des que je voulais fermer les yeux, alors que je suis dans le noir constamment, on m'en empêchait. Passant ma main tranquillement sur le parchemin, je fus réquisitionner pour mener une mission à Mizu no han afin d’enquêter sur un drôle de lieu. Un meurtre ayant eu lieu sur ses terres. Un cadavre décapité (et calciné) a été retrouvé au milieu d'un cercle de sang, et sa cabane a été incendiée. Voilà les informations que j'avais. Me préparant correctement je parti le plus tôt possible pour le pays de l'eau.

Tout le nécessaire assemblé, je pris la direction pour le port le plus proche afin de pouvoir fouler les lieux du pays de l’eau. Traversant forêts et plaines le plus rapidement possible tout en faisant de légères pauses pour se réhydraté je savais que j’en avais pour plusieurs jours de voyage. Apercevant la prochaine forêt au loin, je savais que celle-ci était assez dense. J’allais en profiter alors pour faire un peu d’exercices. Cela m’entrainerai un peu. Arrivant à l’entrée de celle-ci, je posais la main au sol afin de sonder s’il y avait des personnes aux alentours. Je ne ressentais non plus aucune source de chakra. Sortant mon katana et enfonçant mon pied au sol, je me propulsais alors du pied gauche afin de faire quelques mouvement à l’épée jaugeant les arbres et m’arrêtant juste avant afin de ne pas détériorer la flore. M’appuyant également sur les arbres afin de pratiquer de bons mouvements, j’avançais petit à petit dans la forêt tout en maîtrisant mon sabre gentiment. Puis au bout de quelques minutes, je me stoppais en haut d’une branche d’arbre, accroupi afin de me concentrer sur la suite de mon périple. Proche du chemin de marche tracé dans la forêt, j’allais contourner au maximum ce passage afin de ne rencontrer personne.

Léger bruit strident suivit d’un bruit métallique, mon katana venait de glisser dans mon fourreau. Me laissant tomber vers l’arrière tout en faisant un salto arrière, je me réceptionnai sur le sol. Terre légèrement humide par les feuillages faisant glisser leur gouttelettes en direction de celle-ci, les rayons du soleil ne frappaient guère cet endroit de la forêt. Marchant doucement cette-fois-ci afin de reprendre mon souffle, je réfléchissais à la suite de mon périple. Cela faisait déjà plusieurs heures que j’étais parti et le soleil allait certainement bientôt se coucher. Je devais donc sortir de ce biome terrestre. Reprenant un rythme un peu plus soutenue, j’imaginais qu’à la sortie d’une telle forêt une auberge pour les touristes devait s’y être implanté. Après une bonne demi-heure en plus, je pu ressentir la lumière du jour qui commençait déjà à s’estomper laissant certainement place à un coucher de soleil. Ce phénomène que bon nombres d’humains appréciaient.
Marchant doucement, j’entendais des chuchotement et des rires à quelques pas de moi. Approchant une auberge avec déjà du monde sur les banc entourant cette bâtisse, ils contemplaient ce coucher de soleil. Poussant la porte de l’auberge, je demandais alors une cambre pour ce soir. La nuit fut rapide. Mon voyage m’avait déjà bien fatigué.

Le lendemain matin, à l’aube, après avoir prié un instant, je parti directement en direction du port. Réitérant les même procédures pour parvenir aux alentours du port, j’allais devoir désormais trouver un bateau pouvant m’amener sur les contrées de Mizu. Une journée de plus était déjà passée. La nuit frappée les lieux du port. J’avais besoin de renseignement afin de pouvoir trouver un bateau. Je pris alors la direction d’un bar restaurant afin de manger et de trouver quelques informations. Prenant un petit repas soft, j’interrogea le barman en face de moi.

" – Dites-moi Mr, savez-vous où je peux trouver un bateau pour m’emmener sur les contrées de Mizu s’il vous plait ?"

L’homme répondu avec amabilité qu’une navette de passager partait tous les matins du port pour la contrée de l’autre côté de la mer. Remerciant l’homme en face de moi et après fini mon repas, je pris une chambre sur le bâtiment d’à côté. Passant la nuit, j’embarquai tôt sur le bateau. Prenant ma canne que je dépliai afin de passer comme un vulgaire infirme, je me mélangeais alors avec toutes les personnes tel un civile. Je me posais tout de même des questions. J’ai pu entendre au bar de nombreuses chose à propos de ces mers. Il semblerait que la mer de la tortue non loin d’ici abrite un démon à queue. Certains aventuriers sillonnent cette mer afin de l’apercevoir. Etait-ce vrai ? Le démon siégeait-il toujours là-bas ? Sur ce bateau, les gens parlent également beaucoup de cela. Une légende réelle ? Nous passions non loin de la mer de la tortue. Comment chasser une telle bête ? Pourquoi cette créature émergerait-elle ? Dort-elle ? Est-elle active ? Doit-elle sortir pour respirer ou même manger ? Sur qu’elle fondement se basait cette légende ? Je réfléchissais à tout cela tout en me laissant naviguer vers l’endroit de ma mission.

Bateau à quai désormais. Nonobstant de tout cela, je descendis et demanda la direction du village le plus proche d’ici. Un des matelot me pointa du doigt la direction tout en me disant que c’était à quelques kilomètres. J’allais désormais me rendre au village le plus proche afin de demander le lieu du carnage. Les villages aux alentours avaient certainement dû en entendre parler et pourraient me renseigner sur l’endroit exact. Prenant le chemin tranquillement, j’approchais certainement du but. Marchant avec canne tranquillement, je senti un groupe d’individus de 3 personnes approcher. Certainement des brigands prenant ces chemin afin de voler les personnes voulant se diriger dans les villages voisins. Ils profitaient alors des personnes faibles afin de gagner de l’argent.

" – Oooh l’aveugle !! Donne-nous ton argent si tu veux vivre et pouvoir atteindre le prochain village. C’est normal tu dois payer pour passer, on règne sur ce chemin !!!"

" – Très bien ! Je vous donne mon argent en échange d’information. Qu’est-ce que cela vous coûte ? Des personnes telles que vous doivent tout connaitre ici n’est-ce pas ?"

" – Tu es un marrant toi !!! Les informations ça se payent ! Ta pas compris je crois ? Là tu payes juste un droit de passage connard !! Donc t’aura rien d’autres…"

Les 3 brigands se rapprochaient alors de moi afin de m’entourer. Repliant ma canne afin de la ranger, je fis signe aux brigand e patienter un instant. Puis rapidement dégainant mon katana toujours dans son fourreau pliant ma jambe gauche afin de m’accroupir tout en étendant ma jambe droite sur la droite dans un mouvement circulaire, je frappa violemment les 3 individus au visage d’un mouvement circulaire. Tombant chacun à leur tour et prit par surprise, seule la poussière de mon mouvement circulaire continuait de bouger.

" – Si vous m’aviez renseigné, je vous aurez réellement donné mon argent. Je peux concevoir que chacun cherche à survivre comme il se doit. Ne soyez pas trop gourmand cependant…"

Je repartais tranquillement tout en calant bien mon katana vers ma ceinture et redéployant ma canne pour avancer.. D’après leur dire, le village n’était pas très loin. Il ma fallut qu’une petite poignée de minutes pour pénétrer ce village. Tout semblait bien calme cependant. Je pris quelque temps pour me concentrer afin d’analyser les alentours. Marchant vers le fond du village, je demanda à un passant de me dire où est-ce que je pouvais trouver le chef Totentsu. Frappant à la porte indiquée par un passant le chef du village n’était pas en réalité le bon. Le chef que je cherchais était sur un village un peu plus au Nord. Tous les habitants semblaient sur la défensive ou très peureux. Continuant ma route, j’avais comme l’impression que ce phénomène avait touché toute la population aux alentours et que chacun pensait à croire qu’il pourrait être le prochain. Rapidement arrivé au second village, je pu m’entretenir enfin avec le chef du village. Montrant la missive que j’avais reçu de sa part, celui-ci m’expliqua alors ce qu’il savait. M’expliquant le lieu du désastre dans un premier temps et ce qu’il avait pu découvrir mais également autre chose entre-temps. D’autres choses se seraient passées peu de temps après à environ une ou deux heures de marche. Ces dernières informations arrivées entre-temps allaient peut être me permettre de me donner accès à plus d’informations. Remerciant le chef, je répondu que je reviendrai vers lui après avoir fait toute mon enquête. Une enquête de plus à élaborer venait de se rajouter à ma mission actuelle. Quelles horreurs allaient-je pouvoir ressentir. Une chance peut-être d’être aveugle dans ces moments ?

Me concentrant, je rentrais désormais dans le vif du sujet. J’allais devoir être attentif. En peu de temps, je pu arriver proche de cette cabane qui y a quelques jours pouvait encore distribuer du thé et des dangos. L’odeur de brûlé était encore présente en ces lieux. Le bois calciné laissait échapper de grosse odeurs. Posant la main au sol aux alentours, je ne constatais rien d’anormal et personne. Il n’y avait plus aucune trace de chakra non plus. Cependant, en tant que mal-voyant, mes sens étaient un peu plus affûtés qu’un humain lambda. Même si mon ouïe avait largement pu équilibrer ma cécité, mais autres sens étaient tout de même plus affûtés et je pouvais encore sentir cette odeur de fer, de métal brûlé. En effet, le sang contenait des atomes de fer. De plus, la capacité à détecter cette odeur métallique est probablement très ancienne chez les ninjas. En effet, certain shinobis se servent des odeurs pour repérer une proie ensanglantée ou un ennemi blessé. Certains endroits semblaient moins brûler que d’autre, mais ce fut tout de même un carnage vu de l’extérieur. M’approchant, je pouvais ressentir les fréquences émise par chaque endroit. Poussant un cri assez fort, je m’aider de cela afin de sonder les lieux avec mon ouïe me créant ainsi comme une carte ne relief dans ma tête. C’était une technique que j’avais appris petit afin de me localiser dans l’espace quand je me suis rendu compte que mon ouïe était plus intense qu’auparavant. Je pouvais désormais me faire toute une carte en relief dans ma tête.

Lorsque je vis l’état de la cabane, le feu avait certainement dû être propagé de l’intérieur de celle-ci. Une chance pour moi puisque le feu n’avait pas pu brûler l’entièreté de la cabane. En effet, un feu d’intérieur était alors étouffé par la fumée de celle-ci. Quand l’oxygène mangé par les flammes se font manquante, les flammes s’éteignent. Si ce feu avait été allumé de l’extérieur, les flammes se seraient répandu jusqu’à ce qu’il n’y ai plus aucun combustible. Hors sur ce phénomène, les flammes s’étaient éteintes puisqu’il n’y avait plus de comburant, soit plus d’oxygène dans la bâtisse. Cela avait fait beaucoup de dégâts intérieur, mais la majorité de la cabane était encore debout. J’allais maintenant pénétrer à l’intérieur. Faisant attention où je marchais, je lancé de nouveau un cri afin de sonder correctement l’intérieur. Les dégâts étaient considérable.

Réfléchissant un instant, je pu constater que ce feu avait créé comme une explosion. Touchant divers endroits de la cabane, il n’y avait pas eu réellement de chemin de feu mais un embrasement totalement directement. Il n’y avait pas d’endroit plus brûlé qu’ailleurs comme une montée de flamme mangeant tranquillement le bois. Cela aussi avait dû stopper le parcours des flammes plutôt que prévu. Au vu des indices se trouvant au sol et aux alentours, on était bel et bien sur un acte shinobi. Certainement une boule de feu projetée à l’intérieur. La boule de feu avait déjà dû manger beaucoup d’oxygène aux alentours lors de son passage.

Regardant désormais le sol, le charbon créé par le bois brûlé cachait certainement beaucoup d’indice. Je contemplais alors déjà le sol. Un corps au sol calciné avec un peu plus loin certainement sa tête. Une théière et des tasses intactes mais noirci par la chaleur. La suie des flammes les avaient recouvertes. Sortant un instant afin de respirer un peu d’air frais, l’intérieur sentant fortement la chaleur cela en devenait désagréable à la longue. Réfléchissant à l’air frais, je pouvais penser que deux shinobis étaient présent. 2 tasses présentes ainsi que la théière. Une tête simplement coupée laissant apparaître un squelette et ces dents et un restant de chair calciné. Son corps dans le même état apposé juste à côté. Une cabane brûlée.  Un règlement de compte ? Je ne pensais pas à cela, mais plutôt à un incendie pour cacher des preuves certainement.

Retournant à l’intérieur, je ne voyais pas d’autres indices directement. Sortant mon sabre d’un couinement strident, je me mis dans une position bien précise. J’allais devoir jaugé ma force afin de pas terminer l’anéantissement de la cabane. Cette technique me permettait de créer un son plus ou moins fort. J’allais devoir créer un son doux et mélodieux faisant voler les choses légères sans tout pousser aux alentours. Me concentrant un instant et bougeant mon sabre au milieu de la pièce je le planta au sol et d’une voix douce :

" – Dairoku no katachi, kenja no ōra (Sixième forme, aura du sage).

Faisant tournoyer le manche dans des mouvements circulaire, un son doux et continue se fit entendre. Puis soudain le charbon de bois et les cendres commençaient à se soulever afin de frapper les extrémités de la pièce laissant apparaître une nouvelle scène très rapidement. J’extirpa mon sabre du sol avant de le ranger. Le son provoqué par cette technique m’avait en même temps permis de sonder la nouvelle zone tel un sonar. Le corps était donc au milieu baignant dans son sang. Les meurtriers avaient déplacés le corps comme pour l’emmener au milieu de la pièce d'ou la grande traînée. Cela ne faisait désormais plus aucun doute. Ces deux shinobis faisaient tous les deux partis de la branche des jashinistes. Et ce lieu fut comme un rituel sacrificiel pour leur soi-disant Dieu. Sortant rapidement de la cabane et prenant la direction du dernier meurtre non loin d’ici je me demandais pour quelles raisons ils avaient bien pu faire cela. Il y avait eu un rituel mais pour faire quoi ? Des shinobis d’un tel acabit, n’avaient pas besoin d’autant de mascarade pour tuer un simple vendeur de dango. Un des deux voulaient peut être simplement montrer quelque chose. Les protocoles jashin demandaient des sacrifices. Un entrainement ? Une initiation ? Je ne savais pas trop ce que cela pouvait être pour l’instant. Peut-être que j’aurai mes réponses sur le deuxième lieu où je me dirigeais.

Après une bonne heure de course, j’arrivais sur le lieu indiqué par Totentsu, le chef du village. Par intelligence, ils n’avaient touché à rien du lieu du crime. Cri de sonar pour compléter la carte dans ma tête ce lieu semblait moins pensé que l’autre. Encore ici, il y avait des choses que je ne pouvais expliquer. Mais cela démontrait encore de la puissance pure et dure. Une découpe parfaite du corps, laissant sur place que les pieds toujours chaussé de leurs sandales. Cette victime n’avait pas pu faire quoi ce soit ? Elle avait soit été paralysé, soit complètement volatilisé sur place. Seul des shinobis de haut niveau peuvent exécuter de telles prouesses. Plus loin encore une odeur de sang brûlé. Je constatais au sol des traces de brûlures et d’incendie au sol, mais complètement minimes comparé à la scène d’avant. Je n’arrivais pas réellement à comprendre la scène. Que s’était-il passait ? Les traces de brûlures du fond sur le sol ne concordaient pas avec les indices du corps volatilisé devant. Si l’attaque de la première cible avait atteint l’endroit des brûlures du fond, il y aurait dû avoir des traces tout le long du chemin, or ce n’était pas le cas. Une attaque loupée ? Si cela avait été le cas, il aurait disséminé les deux pieds devant. Cela devenait incompréhensible. Il n’y avait rien du premier corps mise à part ces pieds. Aucune brûlure au sol non plus ? Cela voulait dire que la première attaque ne laissait aucune trace. Je comprenais alors un peu plus. Il y avait eu deux attaques différentes. Et donc deux victimes en réalité. Les traces du fond étaient certainement dû à la victime qui essaya de fuir lorsqu’il vit son ami se faire volatiliser. Technique encore de type Katon pour les traces noirci sur le sol. Puis le meurtrier a certainement dû utiliser de nouveau la technique de départ pour supprimer son corps.

Cette scène semblait complètement à l’opposé du procédé émis sur la première scène de la cabane. Cependant les traces de brûlures au sol portaient à dire que cela était les mêmes shinobis. Deux scènes de meurtres avec au moins une similitude. Une puissance élevée également. J’avais comme l’impression qu’un seul shinobi semblait s’exécuter, laissant l’autre en spectateur. M’asseyant sur le sol un peu plus loin, je pris du temps pour tirer une conclusion de tout cela.

Je ne parvenais pas à comprendre pourquoi ils avaient laissé les deux pieds au milieu du chemin. Ils avaient tenté de cacher les indices de la première scène alors pourquoi pas ici ? C’était certainement donc un procédé que les jashinistes ne voulaient pas montrer aux autres. Avait-il besoin d'un sacrifice pour initier quelqu'un ? Avais-je là une information importante ? Sur la deuxième scène, il n’y avait aucun corps complet ou au milieu d'une marre de sang, mais des similitudes de brûlure au sol. Laissant les pieds au milieu, ce meurtre n’avait donc aucun intérêt à leur yeux et ne donnait aucunes réponses sur leur agissement ou procédé. La dernière chose c’était que sur les deux shinobis, je n’avais pas l’impression de relever des traces d’actes de celui semblant être spectateur. Peut-être la première attaque de la seconde scène ? Mais celle-ci semblait trop démontrait un caprice de l’exécuteur. Comme si le chef en avait décidé ainsi. Je pensais donc à une initiation et une démonstration de force.

Me relevant je pris la direction du village pour expliquer tout cela au chef. J’expliquais également qu’ils avaient dû prendre la direction de Kiri après cela. Je ne pouvais révéler leur identité, mais je pu lui affirmer que cela venait d’un groupe de jashiniste de haut rang dont certainement un des deux étant comme une sorte de chef ou de recruteur. Pour me remercier le chef du village me laissa manger et passer la nuit  dans leur village afin de me reposer. La mission fut très corsé et plus longue que prévu, mais je rentrerai à la base avec beaucoup d’information.