Insurgés de Kōgyoku no Zenshō | MISSION RANG A ft. Hana & Nagami

Ordre de mission:

De retour parmi le commun des mortels à l'ombre du Temple du Pavillon d'Or, Rion râlait déjà intérieurement. Malgré tout le respect qu'il a pour le grand homme à la peau halé, il ne pouvait s'empêcher de faussement le maudire pour l'envoyer si loin de Sunagakure no sato dans une région en guerre. L'avant-poste de Kōgyoku no Zenshō, ce n'est pas la porte à côté mine de rien, marcher tout ce temps ?! Foutu nom de Jashin, c'est de l'énergie à dépenser ! Fainéant comme il est le genin ne voyait forcément pas une marche forcée dans le désert de sable puis dans celui de roche d'un très bon œil. Celui-ci n'avait d'ailleurs pas caché sa déception aux yeux de l'empereur, même si celui-ci s'en foutait sans doute royalement. Il n'avait pas fait une seule remarque sur le ton désintéressé de son subordonné, c'est bien qu'il s'en foutait complètement.
Rion avait pris la missive marquée d'un grand A enluminé à la feuille d'or... dépense inutile, temps perdu... un bon vieux Velleda aurait fait l'affaire. Enfin, c'est d'un pas las et marquer par le frottement de ses talons que l'Ittō-rikusi, rang militaire qui le qualifiait dans la hiérarchie à Suna, quitta le grand bureau de Sa Majesté Kōgyoku en fourrant l'ordre de mission dans sa besace ninja.

C'est donc à l'ombre du temple qu'avant de rejoindre ces partenaires de mission, Rion descella puis parcourus d'une traite le parchemin donné par l'ombre du vent. Fainéant, mes prévenants le membre de la famille Nikkō passa d'abord par les archives du temple situé au bas de celui-ci avec pour ambition de demander quelques renseignements sur ces futurs camarades ainsi que deux ou trois cartes des régions à traverser puis surtout de leur région de destination. C'est donc auprès de l'archiviste que Rion s'adressa :

Rion-san, tu es venu... pour des informations, aujourd'hui ou simplement le plaisir de ne rien faire entre les étagères, interrogea la voix de serpent de l'archiviste Nazo Murakami.

L'homme de l'ombre du Temple du Pavillon d'Or est un proche si l'on peut dire ou plutôt une connaissance du blondin qui venait régulièrement aux archives afin de parcourir les allées sombres et emplis de parchemin ou de reliures poussiéreuses. On y trouvait tout ou rien, des rapports administratifs, des comptes-rendus de mission depuis longtemps oubliés, rien de folichon pas de dossier classé secret défense juste le tout-venant. Rion aimait s'y balader et lire deux ou trois choses par-ci par-là, mais sans Murakami, il n'aurait pas accès au fiche ninja.

Murakami-dono, bonjour, non, aujourd'hui je viens pour une mission. Je me renseigne sur de futurs partenaires de galère, tu connais mes goûts si je dois risquer ma vie, j'aime savoir avec qui je pars ou avec qui je décide de ne surtout pas partir, railla la voix lymphatique du soldat de Suna. Abura Nagami pour commencer, elle est genin comme moi, tu as quelque chose, je suppose, demanda-t-il ?

Nazo Murakami L'Archiviste:

L'archiviste siffla de l'air entre ses dents puis sa langue et comme pour sa voix son souffle était semblable au serpent ou au dragon, Rion n'aurait su dire. Impossible de traduire la réaction de l'homme sous l'habit. En réalité, Murakami était un homme empli de mystère vêtu d'une longue veste sombre orné de broderie florale et dorée, une longue capuche blanche rattachée à celle-ci recouvrant sa nuque et l'arrière de son crâne. Il portait également constamment un masque de fer et une épée à la garde sculpté. Rion lui avait un jour tiré les vers du nez et n'avait qu'appris bien peu, qu'il avait été shinobi tout au plus, mais qu'il était en retraite aujourd'hui, sans plus de précisions. Quelques minutes après être partie, l'encapuchonné déposa deux fiches ninja sur le comptoir de la salle des archives l'une au nom d'Abura Nagami et la seconde au nom d'Aburame Hana, jonin de son état la cheffe d'équipe. Deux photos étaient jointes... hum...
Enfin, Murakami sorti de son manteau plusieurs cartes qu'il tendit à Rion:

Tu sais, que je sssais.. tout..., maintenant laisse moi travailler, dit-il mystérieusement.

Rion n'avait jamais compris comment il faisait cela, pas un mot sur Aburame Hana ou sur les cartes et pourtant, il savait...

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Une heure plus tard, équipé pour le voyage et au point de rendez-vous près des grandes portes de Sunagakure no sato, Rion en avance sur l'heure de rendez-vous observait les vivres puis les armes auprès d'expert en fuinjutsu attelé au conditionnement de tout ce beau petit matériel qui servirait de ravitaillement pour Kōgyoku no Zenshō. Le blondinet s'était installé en hauteur pour observer le travail des manutentionnaires et des shinobis. À califourchon sur le toit d'une petite échoppe installé près des portes, devant lui sur le rebord se tenait plusieurs cartes retenues par de petites pierres lourdes pour éviter que les vents soudain de Kaze no kuni ne les éparpilles aux coins du désert. Cela faisait une quinzaine de minutes que Rion s'échinait à trouver l'itinéraire le plus juste, rapide et le plus sûr possible pour arriver à bon port avec la cargaison intacte. Le désert regorgeait de danger, mais ce ne fut pas le plus difficile, ce sont des territoires que le Nikkō connaissait fort bien. Non, ce sont les territoires de la roche qui s'avéraient particulièrement ardus, nombres de brigands, d'ancien combattants iwajins sévissait dans les canyons et les montagnes. Cependant, Rion n'était pas homme à se laisser faire par des cartes ou des rumeurs, non, il s'était renseigné auprès de Murakami avant de partir. Enfin, il était arrivé à une idée plutôt convenable sur un itinéraire à proposer à son chef d'équipe.

Bien sûr, il aurait pu s'atteler à référencé et répertorier la marchandise à transporter en compagnie d'un responsable du conditionnement plus bas sur l'esplanade, mais après tout, il avait déjà fait beaucoup et il n'était pas en charge de cette mission simplement un exécutant. C'était à Hana Aburame de montrer son savoir-faire. Les fiches de ces deux futurs comparses bien rangées dans sa besace, il avait bien étudié leur compétence connue et leur réputation d'après les rapports et leur fiche bien sûr, il n'avait plus qu'à patienter en bayant au corneille...

@Aburame Hana @Abura Nagami

La nuit avait été fraîche, douce et agréable et pourtant Nagami avait mal dormi. Ces derniers temps l'adolescente était confrontée à des problèmes de sommeil. Cherchant à s'améliorer dans sa pratique du ninjutsu et à varier ses techniques d'huile Abura, il lui fallait passer beaucoup de temps à malaxer son chakra qui plus est huileux et pas forcément bénin pour ses organes internes. En effet, les débits qu'elle gerbait et leur vitesse avaient irrité son œsophage et son estomac, quant à lui, était simplement fatigué.

En kimono de soie Nagami se frottait les yeux avec le poing tandis que les premières lueurs du soleil venaient l'assaillir. "Merde... Les rideaux..." pestait-t-elle intérieurement. Durant la nuit et entre ses sommes, la jeune femme les avait tirés pour contempler la lune et respirer une bouffée d'air frais alors que son ventre la pliait de douleur. Malheureusement pour sa personne, elle avait oublié de les refermer.

Grincheuse, elle mettait alors des coups de pieds dans les affaires qui traînaient dans sa chambre bordélique. S'étirant de toutes les manières possibles, elle cherchait là à trouver le courage de ne pas replonger sous la couette. En fixant finalement son lit du regard, elle fut interrompue.

_Abura Nagami ? J'ai une missive pour vous. Vous êtes convoquée par notre ombre pour une mission. Vous partez aujourd'hui, ce n'est plus l'heure de feigner.

Il n'attendait pas de réponse de sa part et c'est sur ces paroles qu'il disparut en un écran de fumée. "Un clone. Un simple clone... Il avait tellement la flemme de venir que..." La vue du parchemin que le bunshin avait laissé la stoppa net dans ses râleries. Elle ne se hâta pas pour le ramasser et risquer de marcher sur quelque chose d'inconvenant pour ses petits petons. De manière nonchalante, elle parvint enfin à arriver au papyrus. Sans zèle, elle le déroulait pour prendre conscience de sa mission.

_Ils vont encore me faire une scène, c'est sûr... Marmonna-t-elle à voix basse.

En levant la tête au ciel, bloquant ainsi son occiput contre sa nuque, Nagami expira pour témoigner de son exaspération. Ce n'était pas la mission qui la rebutait mais bel et bien la comédie que ses parents allaient lui faire s'ils apprenaient qu'elle partait si loin et ce vers une zone de guerre.

Nagami prit alors une pose pensive en effectuant les cent pas dans sa chambre. Quelle était la meilleure approche pour leur annoncer ?

Au bout de quelques minutes, elle se décida enfin. Tout d'abord, elle commença par mettre de l'ordre en rangeant sa chambre; les vêtements furent pliés et mis à leur place dans l'armoire et les livres au sol eurent le droit à un dépoussiérage avant de rejoindre l'étagère à laquelle ils appartenaient. Celle considérée encore comme une fillette n'oublia pas d'ôter de la table de chevet les médicaments qu'elle avait ingérés toute la nuit. Enfin, elle déposait délicatement le parchemin sur son bureau. Il était déroulé en travers de ce dernier et l'une de ses extrémités pendait dans le vide. Impossible de le manquer dans une chambre si impeccable.

Après s'être habillée en vitesse et pouponnée longuement, Nagami sauta en boule par la fenêtre de sa chambre et fila au vent au point de rendez-vous.

___

La genin arriva sur le toit en face de celui de Rion. Elle prit une seconde pour reprendre son souffle et observer les hommes effectuer les préparatifs pour la mission. En mastiquant un chewing-gum à la menthe pour cacher sa mauvaise haleine du matin, elle rejoignit peu après son camarade de mission sur l'autre toit pour faire connaissance. En effet, les deux ninjas avaient un an d'écart et n'avaient donc pas fait partie de la même promotion. Le village était de plus beaucoup trop vaste pour que Nagami en connaisse tous les shinobis, surtout si ceux-ci ne font partie d'aucun clan connu.

_Bonjour. Je suis Abura Nagami. Enchantée ! commença-t-elle en lui tendant la main.

La jeune femme jeta un coup d'oeil aux parchemins alourdis par les pierres et reprit de plus belle :

_Tu as l'air bien empêtré, à ce que je vois !

En elle frémissait l'excitation de rencontrer leur jônin. L'orpheline de sensei avait cru comprendre que le Kazekage lui en attribuait un nouveau. Elle espérait aussi que Rion ne soit pas trop compétent car elle ne comptait pas laisser trop de place aux autres, elle qui avait tant besoin d'attention.

mission rang A

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Ah.
C’était problématique.

- … Attendez mais c’est une blague, rassurez-moi ? La surprise se dessine sur ton visage alors que tu observes tes aînés, dont un conseiller qui secoue la tête en te voyant faire, sans doute exaspéré, ce qui ne serait pas surprenant, contrairement à la nouvelle qu’ils venaient de te partager. - Vous devez vraiment être désespérés. Les sourcils légèrement froncés, tu guettes leur réaction. Il t’était arrivé, par le passé, d’accompagner des genins sur différentes missions, pas plus tard que quelques semaines plus tôt. Mais avoir une équipe ? Toi, tu supervisais quelques jours tout au plus, jamais de façon permanente. Bien souvent seule sur tes missions de par la discrétion dont tu pouvais faire preuve (ah, l’ironie) et pouvant rapidement devenir dangereuse pour un quelconque partenaire t’accompagnant, tu te retrouvais désormais… Sensei d’une équipe ? Depuis quand avaient-ils une quelconque confiance en toi ? Certes, ton palmarès parlait pour toi, ta fiche aussi, présentant un important nombre de missions réussies, mais tout de même, c’était une chose de récupérer de l’information capitale, ça en était une autre de gérer deux gamins.

Finalement, constatant qu’ils étaient sérieux, tu ne peux que laisser entendre un rire qui vient les prendre de court. - S’ils finissent comme moi, ça ne sera pas de ma faute. Dernières paroles avant que tu te volatilises, ou presque. Seul ton rire fit écho à ton départ précipité, ton parchemin de mission dans une main. Aller prêter main forte à une garnison située en sol rocheux, voilà ce que tu étais chargée de faire, et ce, avec deux genins. T’es assez surprise alors que tu lis les détails, toi qui t’étais attendue à devoir aller retrouver un chat ou peut-être protéger quelqu’un pour une demi-journée. À croire que l’ombre du village avait confiance en ces genins. Dommage qu’ils allaient se retrouver entre tes mains.

Déjà sortie du village après un détour chez toi pour fouiller dans tes affaires et en sortir l’une des cartes que tu avais accumulé dans tes années de vagabondage, tu t’occupes à trouver le chemin le plus rapide pour te rendre à destination. Tu as laissé derrière toi deux clones occupés à suivre les deux genins sur qui tu allais veiller. T’espérais vraiment qu’ils n’aient pas dans l’idée que tu allais tout faire car il ne s’agissait pas de ta façon de faire. En tant que jonin ayant fait ses preuves depuis un moment déjà, c’était à eux de prendre leurs propres décisions, de faire comme ils le souhaitaient pour mener à bien cette mission. Quant à toi ? Tu prendrais sur tes épaules les conséquences qu’auraient leurs décisions en t’assurant tout de même de mener la mission à bien tout en veillant à ce qu’ils ne meurent pas. Finalement, l’un des clones que tu avais laissé dans le village vint se placer derrière les deux jeunes que tu allais accompagner. Clone qui, bien évidemment, te ressemblait en tout point.

- Bon, alors, c’est bien de perdre son temps, mais on a une bonne distance à parcourir alors il serait peut-être tant de s’y mettre. Sans crier gare, placée dans leur dos. - Je vous attends à la sortie du village avec tout ce que croyez être nécessaire pour la mission. Sourire enthousiaste, tu leur adresses un large sourire au travers de ton clone. Ne manquait plus qu’ils se ramènent et vous pourriez partir. Tu avais un sac négligemment jeté sur ton épaule, de quoi vous nourrir le temps de votre périple et tu avais bien hâte de les voir à l’oeuvre, ces jeunes.

ft Rion & Nagami

Nikkō Rion avait à peine daigné la saluer et si le clone d'Hana ne l'avait pas faite sursauter, elle aurait sans nul doute incendier son collègue. Se ravisant aussitôt pour se donner bon genre et ne pas s'attirer les quelconques foudres de son sensei, Nagami la salua poliment :

_Sensei. exprima-t-elle penchée vers l'avant. Je suis prête ! s'écria-t-elle pour finir.

En tapotant amicalement sa besace à bandoulière comme on le ferait pour appâter un chien, l'Abura voulait signifier à la Jônin qu'elle n'avait rien oublié. L'instant d'après, l'énergique genin bondit sur l'enseigne qui ornait le mur de l'échoppe sur laquelle ils se tenaient tous puis executa dans un deuxième temps un second saut pour se rendre cette fois-ci au sol où se trouvait l'équipe chargée de sceller les vivres et la logistique qu'ils devaient transporter à destination de leur lieu de mission dans des parchemins ninjas.

_Faîtes-voir, s'il-vous-plaît... Emballons-le comme ça, avec ce bout de tissu.

En lui arrachant presque des mains pour ne pas le laisser finir, Nagami s'empressa d'agripper les rouleaux pour les entourer d'un chiffon. La kunoichi réitéra ensuite l'opération pour sécuriser son affaire avec cette fois-ci une corde qui traînait dans le chariot de l'équipe de scellement. Une fois qu'elle jugea son paquetage assez sûr pour tenir la route, elle se mit à courir vers la sortie du village.

_C'est parti, on a déjà assez traîné. adressa-t-elle à ses compagnons à voix haute. Il va voir, ce Rion, je vais le bouffer. Ceci, elle l'avait juste marmonné.

En montrant plus d'entrain et en portant tous les rouleaux, elle ne comptait rien laisser à Rion pour prouver sa valeur. D'abord en l'écartant, elle espérait briller aux yeux de la manipulatrice d'insectes. Ensuite, la pipelette lui ferait la conversation pour lui montrer sa culture et sa jugeote. Enfin, la fière Abura démontrerait à sa nouvelle tutrice ses capacités infernales. Avec tout ce programme, Nagami n'avait qu'un seul objectif : gagner la confiance et l'intérêt d'Hana pour que celle-ci lui fasse gravir des sommets. C'était son souhait le plus cher que de trouver le meilleur sensei de Suna non seulement pour devenir forte et confiante mais également pour prouver à ses parents qu'elle n'était plus une gamine même si cela rimait avec genin.

Un rictus discret vint légèrement creuser ses fossettes alors qu'elle apercevait les portes du village. Hana s'y tenait et sa rapidité la surprenait quelque peu à vrai dire : sur le trajet, elle avait un peu forcé pour distancer au maximum Rion et, bien qu'il s'agisse d'une jônin, elle ne s'attendait pas à la voir déjà arrivée. Elle oublia vite cette surprise lorsqu'elle constata que le Nikkõ, lui, n'était pas parvenu à les rattraper. Elle laissa s'échapper un cri de victoire enfant en regardant derrière elle pour définitivement s'assurer de la défaite de celui qu'elle avait fait devenir son rival.

_Nikkō Rion, j'espère qu'il ne va pas nous ralentir durant le voyage ! En reprenant son souffle, Nagami ne put s'empêcher de cette arrogance.

Sans plus attendre, les deux femmes se mirent en route. Intriguée du fait qu'elles n'aient pas attendu Rion une seconde de plus, Nagami plongea dans de profonds songes à ce sujet. Elle n'en émergea de nouveau que quelques heures plus tard.

_Excusez-moi, Sensei, mais j'aimerais vous poser une question. J'ai honte de vous le dire, mais... Je ne vous connais pas, malheureusement. Vous faîtes partie d'un clan, vous aussi ?

Si Nagami avait été calculatrice en ce qui concerne son attitude vis-à-vis de Rion, elle était ici des plus sincères. Gênée, quelque peu timide et surtout maladroite, l'Aburame pouvait déceler chez sa recrue une honnêteté des plus innocentes.

Sortie du bureau du souverain, je me dirige robotiquement vers les portes du vent, sachant que la jōnin m’y attendait. Le faucon impérial me quitte une fois le pied dehors, appelé vers d’autres cieux, délivrant tel Hermès, les messages d’un empereur. Les plumes raides, étincelantes, s’élancent dans le firmament de l’astre, à la vitesse de ses rayons de lumière. Comme un souvenir, il me laisse l’une des siennes, douces et brunes contrastant le blond de ma kératine. Mes talons tapent le sable qui recouvre les roches calcaires et argileuses du sol. Consciente que le voyage jusqu’aux contrées du pays de la terre sera long, je ne perds pas une minute. Le temps est précieux, nos frères attendent impatiemment notre secours, du moins je l’espère. Il est étonnant que des soldats du vent ne donnent plus de nouvelles, d’autant plus que les opérations concernent l’un de nos campements officiels, colonisé il y a peu. Rien ne sert de s’affoler bien que le pire est à craindre.

En plus du support à mes confrères, je dois opérer sans me faire repérer. Je ne dois pas paraître suspecte, d’autant plus si cette missive secrète concerne les affaires des assassins du désert. Rien d’officiel néanmoins, bien que le ton de l’Empereur pointait en ce sens. Mener l’enquête tout en faisant mine d’être totalement avec eux. La tâche ne sera pas simple, je devrai faire preuve de malice et user de stratagèmes pour paraître la docile et naïve néophyte que je ne suis pas. La tournure des opérations dépendra de la mission initiale à laquelle je suis affectée. Outre de me rendre au-delà des frontière du pays, je ne connais les tenants, ni les aboutissants qui m’y mènent. L’escouade déjà partie plus tôt me tiendra informée sur le trajet, loin d’être une promenade de santé.

Un homme à la chevelure argentée vient de passer les portes, en se faisant arrêter aussitôt par un garde impérial. « — Soldat Nikkō Rion, vous êtes appelés pour des affaires internes correspondant davantage à vos talents. La suite sera prise par deux de vos consœurs. » Observant le ninja portant le parchemin dans le creux de ses reins se faire escorter, j’attends la haut-gradée que je dois accompagner. Me mordillant la lèvre d’impatience, le pied appuyé contre les parois rocailleuses des portes, je vois une ombre se dessinant au loin.

mission rang A

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Bien souvent sous-estimée de par ton attitude désinvolte, tu n’en restais pas moins un minimum responsable lorsque ça concernait le village que tu avais accepté de servir il y a de cela déjà plusieurs années. C’est pour ça que, si tu attends à l’entrée du village que les genins te rejoignent, tu gardes un oeil sur eux. D’un clone, tu suis l’avancée de la jeune demoiselle, t’assurant qu’elle n’oublie rien de ce que vous deviez ramener et de l’autre, tu entends quelque chose comme quoi quelqu’un était à la recherche de l’autre genin qui devait vous accompagner, un truc comme quoi sa présence était finalement requise ailleurs. Soit alors. L’un de tes clones se dématérialisa tandis que les insectes revenaient vers toi tandis que le second s’assura que la jeune ait tout avant elle, qu’il s’agisse de vivres ou encore d’armes pour en faire de même. Te tenant alors seule à l’entrée du village, l’information reçue de la part de tes insectes, tu attends à peine qu’elle soit arrivée, étirant un discret sourire face à l’énergie qu’elle dégage avant de prendre la route, ne semblant même pas prendre la peine d’atteindre le shinobi qu’elle avait évoqué.

De façon assez discrète, ne serait-ce que par la distance qu’ils parcouraient, de nombreux insectes se trouvaient tout autour de vous. Ils ne semblaient juste pas si envahissant que ça compte tenu que certains se trouvaient à des kilomètres de vous. Tu ne sais pas trop combien de temps s’est passé depuis votre sortie du village, sans doute un petit moment, lorsque la demoiselle à tes côtés décide de t’adresser la parole. - Ne t’en fais pas. Tu n’es pas susceptible et tu n’as pas ce besoin d’être reconnue par tous. Tu te contentes donc de sourire, levant un bras alors qu’un insecte vient se poser sur ta main, te communiquant quelques informations vis-à-vis de ce qu’il a pu voir ou ressentir. - Je fais partie du clan Aburame. De ce que tu sais. - Ils ne sont pas vraiment présents à Suna. Et tu n’as pas souvenir d’en avoir déjà rencontré un autre entre les murs du village. Ni même jamais, à vrai dire, toi qui a été élevée auprès de d’autres enfants abandonnés comme toi.

Tu t’arrêtes toutefois dans ta course, faisant signe à la genin d’en faire de même. - Semblerait-il que l’on va avoir du renfort. C’était ce que venait de te communiquer l’insecte qui était venu se poser sur ta main. Une jonin que tu connaissais, ne serait-ce que son nom, accompagnée d’une genin. Elles étaient à une certaine distance de vous deux mais rien ne vous empêchait de les attendre. - On va les attendre, comme ça, on pourra repartir ensemble pour aller jusqu’à l’avant-poste. Une décision que tu venais de prendre tandis que, debout sur une branche d’arbre, tu vins t’appuyer contre le tronc, les bras croisés sous ta poitrine, attendant ainsi patiemment que celles envoyées à votre suite vous rattrapent.

ft Nagami, Inomei & Mayumi

Que le ciel était magnifique en ce jour radieux. Que les nuages paresseux se languissent de cette compagne souriante. Tu te passas les doigts sur le visage, frottant celui-ci, frottant tes yeux fatigués. Tu avais laissé un de tes clones sur le rempart, comme d'habitude et il t'arrivait de regarder à travers ses yeux pour connaître les individus rentrant ou sortant du village. Tu avais bien entraperçu du mouvement, il y a de cela des heures. Ce que tu n'avais guère fait attention. Tu avais reconnu sa chevelure améthyste. Tu la connaissais de nom, tu savais qu'elle avait le même grade que toi. A contrario, elle possédait plus de missions à son tableau de chasse que toi. Tu étais plutôt assigné au village, suite à tes pupilles. Ou à des missions de reconnaissance. C'est donc avec stupeur, dans le cri d'un faucon, qu'on te délivra un ordre de mission. Peut-être était-ce ta tenue débrailler, tes cheveux mal coiffés, tes cernes apparents mais la personne ne restas guère pour causer. Cela t'arrangeait. Tu ouvris précipitamment l'ordre, signé de la main de Sa Majesté. Tu reconnaissais sa signature. Il t'ordonnait de protéger et de découvrir les raisons de cette garnison suspecte dans l'un des campements officiels du village. Colonisé depuis peu.

Tu te grattas le sommet du crâne en laissant un faible soupir sortir de tes lèvres. Ainsi soit-il. Tu rangeas l'ordre dans ton sac de tuile. Tu remis ta tunique en place, essayant de coiffer tes cheveux rebelles. Pour les cernes, tu ne pourrais rien faire. Tu les laissas donc ainsi. Tu ordonnas à ton clone de descendre de la muraille à petit pas tandis que toi-même, tu profitas que le vent fouette tes cheveux. Tu arrivas rapidement aux portes de la ville, zieutant la femme aux cheveux d'or présente. Ton clone se mit à côté de toi, penchant la tête de côté. Ce clone n'était guère expressif. Il arrivait que certains soient plus souriant. Ou énervés. Tu la regardas de haut en bas, regardant le parchemin entre ses mains. Tu avais lu entre les lignes. Tu ne serais point seule pour cette mission. Tu hochas la tête en prenant la parole :

_ Enchanté, Maeda Mayumi, Jonin. Je n'en sais guère plus que toi, mais l'heure n'est pas aux beaux discours. Sur le chemin, tu me parleras de tes compétences. J'en ferais de même. Il est important pour la suite, de savoir comment se placer pour finir au mieux cette mission.

Un choix de la laisser parler après toi. Cependant, tu lui montras le paysage au-delà des portes. Vous n'alliez pas être seule pour cette mission et il fallait commencer à courir pour rattraper le temps perdu. Tu laissas ton clone se dissoudre dans l'atmosphère avant de passer la porte. Prenant appui sur le sol avant de t'élancer. Il vous faudrait sûrement quelques heures. Ou peut-être moins si vous étiez efficace pour courir.

La jônin et la genin avaient déjà parcouru quelques kilomètres. Nagami s'était enfin permise de briser le silence. Maintenir ce dernier avait nécessité un effort titanesque pour la pipelette de Suna.

_Ah bon ? s'étonne-t-elle. En plus de Rion, genre ? Je savais qu'il ferait pas le poids !

La jeune Abura bombait le torse, mains sur les hanches pour impressionner Hana. En reprenant son souffle, elle observait le magnifique kimono de sa tutrice.

_Aburame ? C'est drôle. elle laisse passer deux ou trois éclats de rire au travers de ses dents. Je fais partie du clan Abura, moi. Ca se ressemble à fond, vous ne trouvez pas ? Et ce n'était que le début de son autobiographie. Ma famille proche et les agriculteurs qui partageaient les champs d'arbres à huile ont décidé il y a une dizaine d'années de finalement porter allégeance à Suna et au Daimyô du vent. Pis, en arrivant au village caché, nous nous sommes évertués à développer des jutsus qui nous serait propres. En fait, voilà, je peux transformer mon chakra en huile inflammable et bien sûr très glissante ! Nagami joint ses mains comme une enfant fière. Je la crache, puis je l'embrase ! Sur ces paroles, elle prend une pose beaucoup plus guerrière en lançant des coups de poing devant elle. Je pratique un peu le taijutsu aussi. Il se trouve que ce domaine se marrie vachement bien avec mes capacités héréditaires.

Reprenant une attitude à peu près normale, la genin fixe l'adulte qui se tient devant elle.

_Mais, franchement, manipuler des insectes... C'est plutôt cool aussi comme savoir-faire.

Nagami était très sincère mais aussi très étonnée de ces dompteurs d'insectes et encore, elle ne savait rien d'eux ! Mais ce dont elle était sûr -et cela lui déformait même le visage en un sourire narquois- c'était que ces mouches ne tiendraient pas longtemps face à ses techniques. La cracheuse de flammes espérait alors fortement qu'Hana la défie en duel à l'issue de cette mission pour la challenger et ça afin de savoir si elle la prendrait comme disciple ou non.

_Bon, j'espère qu'ils ne tarderont pas... Nous avons une mission à remplir.

Le stress et l'impatience de Nagami se lisait sur son corps et sa gestuelle. Elle était là, à balancer ses bras dans le vide, à pivoter sans cesse sur ses talons, à gigoter.

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D’ordinaire, tu es celle qui parle beaucoup. Celle qui ne sait pas se taire. Et d’ordinaire, ça emmerde, vraiment, les gens avec toi. Chose que tu ne comprends pas trop parce qu’alors que la jeune Abura parle, qu’elle parle beaucoup, toi, tu trouves ça amusant, voir même attendrissant. - Sûrement que de nom. Ça se ressemble, oui, mais que le nom. Parce que, de ce qu’elle te dit de ses capacités, ça n’a absolument rien à voir. Ça ne t’empêche pas d’être intéressée, curieuse de nature vis-à-vis de tout ce qui t’entoure. - Oh. Tu laisses entendre un rire. - On va juste éviter de tout faire cramer dès les débuts, d’accord ? Au cas où si elle était aussi intrépide que toi, tu n’avais franchement pas dans l’idée ni l’envie de gérer un feu.

- Ça dépend des gens. Concernant l’appréciation qu’ils avaient pour ton don. - Certains trouvent ça glauque. Voir même carrément dégueux. Difficile pour toi, en règle général, au niveau de tes relations, beaucoup n’appréciant pas spécialement savoir qu’il y avait des insectes rampants sous ta peau. Pas que ça t’importe vraiment, même si, en toute honnêteté, la solitude, ce n’est pas vraiment ce que tu préfères. - Puis, t’inquiète, ils ne devraient pas tarder. Ou, tout du moins, c’est l’information que tu as reçu de la part de tes insectes, les quelques uns qui étaient revenus vers toi avant de partir.

Tu es assez sereine, attendant simplement avec une certaine impatience qu’ils arrivent. Parce que c’est dans ta nature, tu n’aimes pas attendre. T’aimes lorsque les choses vont vite, lorsque tu peux tout faire maintenant. Ce qui, de toute évidence, ne sera pas le cas avec cette mission, mais bon, t’es ici et tu comptes faire les choses bien. Jonin en charge de la mission, le tout reposait sur tes épaules et si tu n’étais pas vraiment du genre à te prendre la tête ni même à vraiment t’en faire, tu aimais tout de même rentrer en ayant obtenu des résultats. C’est, après tout, ce qui t’a permis de te hisser jusqu’ici, ces promotions qui t’ont surprises autant qu’elles t’ont plu. - Et sinon, tu as des objectifs précis ? Tu sais pas si elle aura le temps de répondre à la question, sachant que les autres ne tarderaient sûrement pas, mais ça t’intéressait tout de même.

ft Nagami, Inomei & Mayumi

Elle est finalement arrivé. Je repose mon pied sur le sol, projetant un cailloux qui s’écrase directement contre les parois des portes. Je la scrute, de la tête au pied. Une inconnue encore une fois. Impossible de m’empêcher de la sonder : son chakra, son corps, sa vitalité. Quels sont ses secrets, ses compétences, ses pouvoirs. Une énergie particulière l’habite, d’un type original. Sa circulation est également singulière, comprenant des nœuds, bifurcations et points d’échanges au niveau de son crâne. Je tuerai pour avoir l’acuité visuelle propre à l’œil blanc pour la comprendre davantage. Visiblement plus âgée, son apparence juvénile cache une militaire de choix, cela va s’en dire. Elle prend les devants ; professionnelle, elle n’a pas de temps à perdre avec des conversations de salon de thé. Les présentations attendront, bien que déroutant, nous autres princesses accommodées à une bienséance toute autre. Rattrapée nos équipiers étant notre première mission, nous nous mettons en route sans connaître grand-chose l’un de l’autre. Drapée d’un vêtement de soie, les cheveux couverts pour ne laisser transparaître d’une mèche couleur de blé, je suis prête à ce que le désert ne soit pas clément avec les ninjas qui l’arpentent. Malgré la clarté du ciel bleu, je sais pertinemment que les vents sont fallacieux et les sables piégeurs.

▬ Yamanaka Inomei. Je pense que mon nom parle de lui-même. Étant jōnin, j’imagine donc que mes compétences ne vous sont pas totalement étrangères.

Le pas est intense. Dans l’idéal, nous les rattraperons avant de fouler la frontière verdoyante, où la végétation connaît l’humidité et surtout le danger. Bien que le désert soit lui-même meurtrier, il est aussi notre abri contre les assaillants étrangers. En le quittant, nous nous défaisons d’un bouclier de choix.

▬ En rejoignant nos équipiers avant de quitter le pays du vent, les risques qu’ils soient pris en chasse par des ninjas errants s’amenuiseront. Je doute que deux femmes, bien que sunajins, puissent revenir vivante d’un aller-retour dans les montagnes rocheuses. Nous avons intérêt à être plus nombreux, rien que pour le pouvoir dissuasif d’un groupe en bandeau.

Tu avais senti à son regard un poil singulier sur ton visage qu'elle t'avait sonder. Tu ne laissas pas la colère prendre le dessus puisque tu comprenais son raisonnement. Il était mieux de connaître autrui. Ou tout du moins, son corps. Cependant, tu ne l'avais pas fait. Tu aurais pu. Mais tu préférais une conversation franche. Même si tu n'hésiterais pas à la sonder si elle s'avérait dangereuse pour le village. Elle te suivit sans difficulté apparente et cela te rassuras un tant soit peu. Tu n'aurais donc pas à devoir la protéger durant la mission. Elle prit la parole.

▬ Yamanaka Inomei. Je pense que mon nom parle de lui-même. Étant jōnin, j’imagine donc que mes compétences ne vous sont pas totalement étrangères.

Oui, cela te disait bien quelque chose. Les Yamanaka étaient réputés dans le village, notamment pour la collecte d'information. Ils pouvaient aisément s'infiltrer dans le corps d'autrui pour récupérer ce qu'ils devaient récupérer. Un bien sombre pouvoir qui te fit jetait un regard dans sa direction. Cependant, elle ne devait pas encore être Jonin sinon, tu aurais entendu son prénom bien assez tôt. Mais elle était assez puissante pour être affectée à ce genre de mission. Intéressant. Tu pris note de ces facultés, les laissant dériver dans ton cerveau avant de prendre toi-même la parole.

▬ Je me répète, mais je suis Maeda Mayumi. Ma compétence principale étant le Shinsogan. Ma seconde étant Kumo Nenkin. Je te laisse deviner les possibilités en combat.

Tu ne dis rien de plus, cela était bien suffisant pour qu'elle imagine tes propres compétences et où s'étendaient ta vision. Tu l'écoutas avec attention quand elle parla de vos coéquipières. Et des régions rocheuses. Elle avait un tant soit peu de jugeote, ce qui s'avérerait utile quand les combats s'enclencheront. Tu hochas la tête en souriant.

▬ Tu as raison, c'est préférable d'être plusieurs.

Vous aviez été un tant soit peu efficaces, car tu sentis le chakra de deux personnes quelques mètres plus loin. Tu ralentis le pas en espérant qu'Inomei ferait de même. Tu savais reconnaître ce chakra, mais tu préférais être certaine. Et surtout, rassurer les coéquipières que vous étiez proche. Tu ne voulais guère de mauvaises surprises et tu étais prête à dégainer si cela s'avérait nécessaire. Ta méfiance n'avait pas lieu d'être, car tu reconnus la touffe violâtre d'une Jonin que tu connaissais de nom. Tu te laissas atterrir sur une branche, laissant un sourire fleurir sur ton pâle visage. Tu laissas quand même tes yeux se posaient brièvement sur la genin à ses côtés. Tu humectas tes lèvres.

▬ Aburame Hana.

Hochant la tête avant d'étirer tes bras. Tu connaissais ses capacités. Tu espérais qu'elle connaissait celle de sa Genin et qu'elle pourrait te les faire partager. Pour que cette mission se déroule au mieux. Tu regardas ta propre Genin. Tu n'avais pas de réel souci à ce propos.

Aux paroles d'Hana, Nagami se sentit comme gênée.

_Euh... Oui, je vais essayer du moins... Mais euh... Oui ! Je ne foncerai pas tête baissé dans le combat si nous devons jouer de la diplomatie...

La jeune genin ne savait pas trop quoi répondre. S'ils en venaient à se battre, il était certain qu'elle cramerait tout. Cela dit, elle avait surtout là fait une promesse qui lui serait difficile de tenir. Parler n'avait jamais été le fort de l'Abura...

Celle-ci affiche une moue songeuse quand la manipulatrice d'insectes lui explique que ses capacités rebutent pas mal de gens. Elle ne préfère pas alimenter le débat. Simplement, qu'ajouter de plus ? Elle trépignait d'impatience de la voir à l'action, mais ce n'était apparemment pas pour tout de suite, et d'après ses dires peut-être même pas pour la mission... Ah ! Nagami commençait à douter et espérait qu'il y ait tout de même de l'action dans cette quête.

_Mes objectifs ?! Simples ! D'abord, il faut que je trouve le meilleur ninja du village car il faut que je devienne puissante au plus vite pour enfin partir de chez mes parents. J'espère pouvoir obtenir mon indépendance au plus vite, vivre de notre métier sans rester à leurs crochets...

Elle marque un temps. Une réflexion certaine.

_Oui. En fait, c'est un peu mon seul objectif. Enfin, hormis devenir une kunoichi réputée et respectée, bien sûr. Mais ça, c'est ce que veulent tous les shinobis, non ?

Alors qu'elle se noie dans ses pensées, un bruit craquant vint l'en extirper. Aussitôt, elle sort un kunaï de son étui. En posture, garde en évidence, elle se retourne en balayant la poussière avec son pied. Très probablement, Mayumi et Hana doivent la trouver ridicule. C'est légitime. Ses mouvements sont tellement exagérés que même Inomei -du même grade et donc potentiellement aussi peu expérimentée que Nagami- doit la trouver ringarde. Ou pas ?

Sur la branche de l'arbre, une silhouette. Nagami la détaille sans ne rien reconnaître à cause de l'ombre générée par les feuilles du végétal touffu dans laquelle Mayumi se tient. L'instant d'après, celle qui crache des incendies repère Inomei. Cette fois-ci, aucun doute sur son identité : Personne n'oublie une telle chevelure et de plus son bandeau de Suna scintille au soleil.

_Ah, c'est vous ! Super. Abura Nagami, enchantée.

En rangeant son arme, elle adresse un sourire à ses nouvelles coéquipières.

Saigo no Sōhei

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