Surveillance impériale — Ft. Atotori JkTkOft

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Dans un monde où les nouvelles générations ont connu les affres de la guerre par le biais d'écrits ou de contes oraux, ces dernières sont soudainement propulsées dans des destins pour eux inimaginables à l'instar de leurs aînés d'autrefois. Incarnez y votre shinobi et osez répondre présent à l'effort de guerre de votre nation. Que vous soyez un militaire, un déserteur, un membre d'une quelconque organisation religieuse ou non, défendez avec corps et âme votre nindõ puisque, finalement, personne ne peut se soustraire à son devoir de ninja.Lire la suite

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Yamanaka Inomei
Genin de Suna
Yamanaka Inomei
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Attribut(s): -
Deux jours que je me suis éloignée des contrées ensablées de mon doux pays. L’air y est ici plus clément, moins sec et plus frais. On y respire les fines gouttelettes de vapeur d’eau, celles qui humidifient chaleureusement nos narines. L’odeur de l’herbe fraîchement coupée rompt abruptement avec l'habituelle senteur des poussières soulevées par le vent aride. Comme un regain d’énergie, une poussée de vitalité. Mes membres engourdis par une marche soutenue se remettent peu à peu de l’effort brutal. Pour une simple mission de repérage, seule une semaine m’avait été offerte, bien que trop peu. En un laps de temps si court, difficile de rédiger un rapport pouvant apporter satisfaction au couple impérial, dont la décision de m’envoyer seule au-delà des frontières de Suna m’avait surpris. Malgré des capacités de clairvoyance et dissimulation incontestables, le fait est qu’une simple Genin n’avait jamais été jetée dans la cour des grands aussi fatalement.

Le village-cible a été facilement repéré. Les cartes ont fidèlement été retranscrites. Les civils ne sont malheureusement pas des êtres voués de discrétion. Il est évident de les trouver dans ces bourgades bordées par l’eau, les rivières et les fleuves. L’accès à la nourriture et au breuvage leur étant indispensable, n’ayant d’autre source de félicité. Des proies de choix donc pour des malfrats affamés, pilleurs de biens, de femmes ou même d’enfants. Tel un caméléon, camouflée sous une toge marronâtre couleur de bois, cachée par les feuillages verdoyants et l’ombre des branches, je guette. Ma respiration, amenée à un état de morbidité, lente et silencieuse, est calquée sur les flots du ruisseau. Tournée vers ce petit village d’une centaine d’habitants, je scrute les énergies candides qui l’habitent, à la recherche d’un élu dont la vie sera sacrifiée pour ma mère patrie.

Alors qu’un corps semble abriter un chakra particulier, je dois me mettre sur le chemin du retour. Des soldats plus aguerris du SABAKU NO ANSATSU TOKUSHU BUTAI, viendront prochainement pour la moisson. Le rapport d’ores et déjà écrit sur un parchemin scellé à sa fermeture, je suis en route pour quitter les lieux du futur enlèvement. Le kunaï à la main, une présence s’est malencontreusement fait remarquée. J’accélère le pas, espérant qu’il ne s’agisse que d’un plaisantin ou d’un passant. Dans le cas contraire, ma lame est dégainée pour frapper.


Dernière édition par Yamanaka Inomei le 17.03.20 21:35, édité 1 fois
Reijin Atotori
Jōnin de Suna
Reijin Atotori
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Rang: A☆
Équipement: Des provisions, quelques kunaïs, deux shurikens fuma, du fil de fer, quelques bombes fumigènes, des rouleaux vierges.
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« Lorsqu’on habite un désert, où rien ne se prête à vos yeux à part l’or du sable et les dunes aux dos voutés ; que jusqu’à l’horizon, qui oscille sous le plomb du Soleil, on ne puis distinguer qu’une teinte d’ocre monochrome et terne, toute raison de partir est bonne à prendre ». C’est ce que pensait Teisei, pour oublier que sa promotion au rang de Jonin, aussi récente qu’incompréhensible, l’avait menée à jouer la nounou depuis déjà deux jours. « Surveillance impériale » lui avait-on dit, aucune explication de l’Ombre… Naturellement, la jeune femme s’était exécutée sans discussion, elle avait simplement imaginé que ses nouvelles fonctions présenteraient de plus amples responsabilités.
Elle avait donc suivi une certaine Inomei, tout juste Genin, envoyée en mission aux extrêmes de leurs étendues arides, seule ; du moins le pensait-elle. « Elle est la fille du chef Yamanaka. Un clan prestigieux » lui avait-on dit, qu’en savait-elle ? Sa mission consistait à évaluer les capacités de la jeune fille ; peut-être avait-elle été pistonnée par le Kazekage sur demande de son père, mais Teisei ne jouait pas dans cette cour, elle n’était qu’une petite main, objective, pour ainsi dire, et c’est de cette façon qu’elle jugerait Inomei. Les deux femmes ne s’étaient jamais vu, la plus âgée restant à bonne distance tout le chemin durant, afin d’éviter les senseurs de sa cadette. L’étrangère savait pourtant que la kunoichi qu’elle suivait n’était pas qu’une simple fille d’aristocrate pourrie-gâtée ; ses déplacements, les traces qu’elle laissait, les quelques mirages qui subsistaient de son passage lorsque le jour pointait… Inexpérimentée certes, mais bien plus shinobi que princesse.

Depuis quelques heures Inomei observait un village, une poignée de paysans vaquant à leurs occupations. Rien de bien compliqué, même pour un Genin. Discrétion, concentration, sérieux, un plan organisé et exécuté à la lettre… Le rapport était plutôt bon pour une première mission. Teisei vit bientôt la jeune femme se mouvoir, pensant sa mission terminée sans doute. La Jonin ne comptait cependant pas la laisser s’en sortir ainsi ; peu importe ce que la Yamanaka projetait de faire au sein des forces de Suna, elle ne passerait certainement pas sa vie à épier les pauvres gens.
Brisant lentement la distance, qui la gardait hors de porter de la Genin, la large capuche de sa cape verte et sable rabattue, s’armant d’un kunaï de façon parfaitement ostentatoire, Teisei observa la réaction d’Inomei. Cette dernière choisit de s’écarter, armée tout de même. L’étrangère engagea la course, avec la ferme intention de la rattraper et d’évaluer la capacité de survie de cette recrue.  Héritière yamanaka ou pas, elle n’aurait pas de pitié, si cette jeune fille voulait être Kunoichi, elle devrait le mériter arme à la main.
Yamanaka Inomei
Genin de Suna
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Je suis épiée, sans aucun doute, mais depuis quand ? Je n’ai pas été assez prudente, bien que chasseuse je suis devenue à mon tour une proie. Les rôles inversés, je dois rapidement trouver une issue autre le combat si je veux rentrer à Suna entière. Consciente que je ne ferai pas le poids face à un manipulateur de chakra doué d’une force de frappe, effacer ma présence me semble être ma meilleure option tout en avançant vers la frontière du pays du feu. Peut-être que des mercenaires revendiquant les terres de mes ancêtres voient d’un mauvais œil qu’une étrangère profane leur sol sacré. Mes doigts sont fermement refermés sur ma lame, tandis que mon chakra s’éteint comme un flamme à la merci des vents froids. Mes pas sont plus discrets, ne frappant pas les branches d’arbres sur lesquelles je m’appuie, mais les caressant plutôt. Je profite des ombres pour que mon courbes s’amenuisent, mais je ne peux malheureusement pas mieux faire. Bien que mon chakra et ma présence soient dissimulables, mon corps de peut devenir invisible.

Mes pouvoirs de clairvoyances ne peuvent m’aider aussi efficacement dans mon état, presque ectoplasmique. Je ne suis qu’un fantôme qui ère entre les chênes séculaires. Toutefois, l’extinction quasi-totale de mon énergie spirituelle ne me permet pas de pister mon apparent bourreau. Ne connaissant ses capacités sensorielles, je ne peux m’avouer gagnante de la course-poursuite. Suffirait-il qu’il soit doué d’une quelconque acuité visuelle pour me percevoir aussi clairement qu’à travers de l’eau de roche.

Les kilomètres défilent. Si le chasseur n’a pas perdu ma trace, il ne la perdra jamais. Bien que le désert ne soit plus très loin, je me loge dans les feuillages de buisson pour récupérer, le kunaï nous loin de ma portée. Je souffle. Toujours aux aguets, j’attends le moment propice pour regagner le pays du vent. Une fois près des oasis et des mirages, aucun non-initié ne s’aventurerait dans les étendues de sable où mille et un dangers lui ouvrent potentiellement les bras.


Reijin Atotori
Jōnin de Suna
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Pas de feinte, pas de changement de direction ; pas de bunshin, d’illusion ou autre subterfuge… Elle avait simplement fait disparaître son chakra, pensant que cela suffirait ; erreur. Si Teisei discernait certes beaucoup plus difficilement la position exacte de la fuyarde, elle était bien plus rapide et la tenait à vue. Inomei n’était d’ailleurs que débutante, et aussi appliquée soit-elle, son aînée doutait du fait qu’elle puisse dissimuler et ressentir le chakra de façon simultanée ; en d’autres termes : la Genin ne la voyait pas non plus. Sa fuite était prévisible : elle retournait vers le désert, sachant qu’un étranger ne s’y aventurerai pas seul ; erreur, encore une fois.

La Jonin prit donc les devants. Elle finit par dépasser la jeune Yamanaka, prenant le parie que celle-ci ne la repèrerait pas. Bientôt, ce fut le sable et les dunes de nouveau ; le vent sec qui taille la peau et la chaleur qui leste l’esprit. Celui de Teisei était clair pourtant ; elle effectua les mudras adaptés et créa quelques clones, avant de se métamorphoser en un membre du Sabaku No Ansatsu Tokushu Butai, qu’elle se rappelait avoir vu lors de sa promotion. Les bunshin partirent en avant, pénétrant de nouveau le sous-bois avec pour mission de simuler un combat. L’étrangère, maintenant sous les traits d’un certain Yatsu, chef d’une escouade commando de Suna, partit quant à elle en direction de la position approximative de sa cible.

Quelques minutes, le sous-bois de nouveau. Concentrée, un léger bruissement se porta bientôt à ses oreilles ; un souffle haletant. Un chakra, infime : le bon. La jeune s’approcha, sans trop de discrétion.

— « Inomei ? Yamanaka Inomei ? Je suis à la tête de l’escouade du Sabaku No Ansatsu Tokushu Butai qui prend votre relève. Notre senseur a capté votre fuite et votre poursuivant, mon équipe est partie l’intercepter, vous êtes en sécurité. Pause, Réaction ? Réponse ? Elle ajouta : Vous avez fait du bon travail jeune fille, nous feront un rapport à sa Majesté ; votre père peut être fier… »

La jeune Kunoichi mordrait-elle à l’hameçon ? Sans doute… Et son ainé l’attendait au tournant !



Yamanaka Inomei
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La tension est à son comble. Je me rends compte que je n’ai pas réussi à semer mon poursuivant. Quelle idiote. Je vais devoir combattre, lui sauter au cou pour prendre l’avantage et lui trancher la jugulaire sans aucune autre forme de procès. Et tout à coup la situation se corse, comme si elle ne l’était pas déjà assez. Ils sont plusieurs, à croire qu’ils se sont multipliés par intervention de l’esprit saint. Je ferais peut-être mieux de continuer mon chemin, en priant qu’une escouade du sable garde les frontières, ou bien que le désert serve de force dissuasive pour palier ma lâcheté. Alors que je pourrais bien prendre le chasseur par surprise et contrôler son esprit, les conséquences pourraient s’avérer dramatiques. Dans le meilleur de cas, mon corps inanimé sera laissé pour mort et repoussera les charognards, préférant des chairs ramollies par la putréfaction. Sinon, c’est mon sang qui imbibera la terre.

Deux jambes élancées me font face. C’est le moment propice pour lui trancher les tendons, lui briser les chevilles, le mettre à genou avant d’assener le coup de grâce. Le manche du kunaï toujours empoigné, je le lève férocement décidée d’en finir. Ma lame assassine pointant vers sa peau je lève les yeux au ciel pour identifier l’arroseur maintenant arrosée. Mon coup est arrêté net avant de le percuter. Les sourcils froncés, encadrant mon regard farouche de harpie se détendent à la vue simple de son bandeau. Un symbole familier, rassurant. Une esquisse que je porte moi-même en ces lieux étrangers et sauvages. Il est aussi sunajin que je le suis.

Sécurisée, la pression retombe. Si mes frères sont ici, c’est que la frontière est proche. J’accueille cette nouvelle comme du pain béni, sans me soucier de ce qu’il sera de mon assaillant. Bien qu’ils ne soient pas de famille, je me sens dans ma meute de loups, dont les mâles hargneux traquent l’inconnu. C’est donc mon unité qui est venue à ma rescousse, comme si j’avais une quelconque valeur à leurs yeux, moi la parvenue sans mérite.

Je vous suis grée de vous être chargés du pisteur. En toute transparente, je n’étais pas certaine de l’issue qu’aurait donné un affrontement. Si vous êtes ici, c’est que vous avez connaissance des raisons de ma présence en ces lieux étrangers. Mon rapport est marqué d’un sceau indélébile dont je ne peux le défaire. Nos confrères se chargeront de la lecture à l’Empereur.

L’homme semble connaître le nom de père. Plus étrange, ses intentions et intimes buts ne lui sont pas complètement inconnus, sa mention de fierté le trahissant.

Bien que princesse pour les uns, je n’en suis pas pour autant de ces nobles fillettes candides et émerveillées. Je suis tout à fait éclairée quant aux murmures et railleries dont je fais l’objet. Ne croyez pas que la faveur impériale faite à mon père est injustifiée. Ma place parmi les vôtres n’est pas seulement une décision purement politique, bien que stratégique. Ne vous méprenez pas sur la jeune femme à qui vous vous adressez.


Reijin Atotori
Jōnin de Suna
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Dans ses actes d’abords, dans son discours maintenant, Inomei semblait être exactement comme la Tajin l’avait imaginée : jeune, ambitieuse, fière, déterminée… Elle renvoyait une assurance déconcertante ; plantée là, inébranlable, tout juste sortie d’une situation qui aurait pu tout lui coûter, si elle n’avait pas été factice. Les traits de son visage paraissaient détaillés dans le marbre : droits, fins, immobiles surtout. Ce regard, glacial par beaucoup plus que sa simple couleur, ne trahissait ni peur, ni doute. Les deux femmes se ressemblaient sous certains aspects, abandonnant leur innocence au profit du rôle qu’on leur avait choisi.

Ce pays semblait être parfait pour des ninjas ; le vent qui endurcie, emportant au loin tout ce qui n’est pas nécessaire à leur survie. Jeunes, les Sunajins semblaient perdent une part de leur personnalité, de leurs sentiments, laissant place à ces soldats impitoyables, qui font la renommée du pays. Car voilà bien ce qu’ils étaient : des soldats, leur humanité désormais enfouie au côté des ruines du désert et ça, Inomei l’avait compris…

— « Les anbus ne sont pas habilités à juger des « décisions politiques » prisent pas le couple impérial, nous ne faisons qu’obéir aux ordres. Ceux-ci ont changé par ailleurs, vous devez nous fournir votre rapport car nous allons procéder immédiatement à l’enlèvement. Ne vous en faites pas pour le sceau, l’Ombre a attaché à notre escouade un utilisateur de Fuinjutsu. Vos ordres sont maintenant de rentrer au village, ce rouleau contient la confirmation écrite. »

Teisei sortit un petit rouleau, préalablement préparé, de sa poche et le tendit à son interlocutrice. Que cette dernière effectue ou non l’échange, son aîné l’attaquerait avec un peu retenu, prétextant un faux ordre destiné à affaiblir le clan Yamanaka en tuant son héritière ; meurtre qui serait camouflé en accident, dû à une mauvaise qualification de la mission.

Spoiler:
Yamanaka Inomei
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Effectivement, mon intention n’était pas d’échanger népotisme, plutôt de me présenter puisque nous faisons apparemment partie d’un même faisceau. Néanmoins, j’avais cru être claire, ce ne fut pas le cas vraisemblablement. Vous pouvez ranger votre parchemin, seuls les ordres qui m’ont été donné dans le bureau impérial feront foi jusqu’à mon retour sur les terres sunajins. Quand bien même Sa Majesté se présenterait à moi en ces lieux que je ne dérogerais pas aux directives. Ma mission ne touchera à sa fin qu’une fois mon rapport remis en mains propres à mes superviseurs directs, comme ils me l’ont mentionnés plus tôt.

Le kunaï toujours entre les mains, je comprends à la venue de ce nouveau document que la situation n’a rien d’anodin. Et s’il n’est pas celui qu’il prétend être. Alors que mes mots sont confiants, tranchants, véridiques, je me rends compte que je me suis fait avoir comme la débutante que je me défends d’être. Ou je suis devant une métamorphose ou alors, ce ninja n’a rien à voir avec l’unité d’assassinat. Étonnement, il connaît notre existence, pire, il connaît mon nom. Si mon interlocuteur n’est pas sunajin, aucun doute qu’il l’a été. Je ferais mieux de montrer patte blanche, du moins sembler être de son côté et faire mine de suivre docilement ses directives. Après tout, rien de différent qu’à l’accoutumé dans cette société de faux-semblants.

Loin de moi l’intention de vous paraître désagréable, mais vous êtes assurément alertés que notre discrétion est notre devoir premier.

L’amadouer pour mieux l’endormir. S’il avait été seul, j’aurais pu prendre le risque de prendre possession de son corps et le mettre dans un état de léthargie. Impossible de laisser mon enveloppe inerte sans surveillance, ses acolytes pouvant le rejoindre sans délai. L’effet de surprise est ma meilleure option. Approchant ma main pour retirer son message, je prends un appui furtif sur mon pied et me dégage de notre tête à tête. Le désert se dessinant à l’horizon peut-être que les sables de l’atmosphère m’aideront à me dissimuler dans le creux des dunes.
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Faire preuve d’autant de zèle et de sérieux n’était pas donné à tous les aspirants, décidément la jeune kunoichi était très prometteuse. Car même si ce qu’elle laissait paraitre différait ses réelles pensées, au moins avait-elle eu la décence d’esprit de ne pas tout avouer au premier venu ; la réussite de la mission, rien d’autre n’a d’importance. Elle jouait son rôle à la perfection, « talent de princesse » diront certains, peut-être… Plutôt un « atout féminin » selon Teisei : faire semblant, apprendre, écouter, pour finalement mettre le poison dans le verre de celui qui s’y attend le moins. Et qui soupçonnerai une jeune fille, ne possédant d’individualité que celle qu’elle est autorisée à avoir, qui depuis l’enfance n’a fait que rester à sa place et sourire en silence ; personne… L’étrangère ne connaissait sa cadette que depuis quelques jours, elles n’avaient échangé que deux phrases et pourtant, elle savait que cette dernière avait le potentiel pour devenir une kunoichi d’exception.

— «Loin de moi l’intention de vous paraître désagréable, mais vous êtes assurément alertés que notre discrétion est notre devoir premier.»

Un sourire et une révérence plus tard, Inomei s’enfuyait à toute jambes. Teisei n’était pas idiote, elle s’était doutée que la jeune fille éviterait le combat ; elle possédait la sensorialité, mesurer le niveau de son opposante lui était aisé. Aussi prestement que les talons de la Genin tournèrent, la main de l’autre sortit un shuriken d’une poche et l’envoya, avec une précision magnifique, en direction de la jambe d’appui de la fuyarde. Le but était simple : ralentir ou empêcher sa fuite en montrant qu’elle n’avait aucune intention de l’épargner. Son lancer effectué, elle s’embarqua immédiatement dans la poursuite, prête à fondre sur sa cible au cas où elle tombait, faisant tout de même bien attention à son kunaï, menaçant, toujours.
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À peine ai-je lever le talon du sol que mon présumé frère d’arme s’est empressé de répliquer. Si l’effet de surprise, il n’a pas eu l’effet escompté. Il lui a fallu moins d’une seconde pour se rendre compte que je n’avais d’autre intention que de lui poser un lapin. S’il n’est réellement pas celui qu’il prétend être, toujours est-il qu’il est un adversaire de choix, malheureusement. La fuite ne sera pas chose aisée, voire impossible. L’étoile tranchante entre les doigts assénée, la voilà lancée à mes jambes. La visée est habile, vive, il sait où tirer. Nous sommes beaucoup trop proches pour esquiver, seuls quelques mètres nous séparent. Malgré mon incapacité flagrante d’anticipation, je choisis le moindre mal. Si mon tendon est touché, je suis finie, pas moyen de regagné mon désert salvateur. Ne décollant pas la point de mon pied de l’herbe, une rotation de quelques degrés m’a permis de sauver ma mobilité. Néanmoins, le sang s’écoule jusqu’à la plante de mon pied. Même si je peux toujours courir, la fuite est douloureuse.

Ma meilleure option est de regagner le sable, de sauvegarder mes atouts. Je n’ai malheureusement aucune farce dans ma manche. Mon nom me trahit, quelle tare de porter le patronyme le nom d’un clan dont les pouvoirs sont connus de tous. Si mon adversaire est averti, nul doute qu’il se méfiera de mes tours de passe-passe. Bien qu’en avance, il me rattrapera avant d’être arrivée au pays du vent. Je vais donc devoir élaborer un stratagème pour le ralentir, mais comment ? Parole de louve, j’aurais aimé être une biche.

Le kunaï tournoyant entre mes doigts est jetée vers la présumé assassin des sables avant de m’envoler dans la dernière forêt de Hi, bordant le désert. Inutile de tenter une quelconque dissimulation, je me ferai repérer comme une étoile dans un ciel clair. Et si, finalement, c’était lui qui me pourchassait depuis le début ?

Reijin Atotori
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L’étoile tailla dans le muscle, pas qu’elle fut mal lancée, plutôt superbement esquivée. La course reprit, les arbres défilant à une vitesse vertigineuse, leurs feuilles bruissant au passage de ces deux ombres. Un Kunaï sembla ne pas avoir compris le sens de la marche et partit en direction du visage de Teisei ; à cette vitesse, elle ne put l’esquiver entièrement, il laissa un léger trait de pourpre sur sa pommette. Œil pour œil…

La Jonin s’était fait une raison, elle n’aurait pas de face à face. Tant pis. Elle devait néanmoins arrêter la course de la jeune fille, ceci n’était qu’une mise en scène après tout. Un kunaï bien placé ou un shuriken incisif aurait fait l’affaire, mais le sadisme ne faisait pas parti de la personnalité de la Tajin, Inomei en avait eu assez. Elle se résolu donc à utiliser un simple genjutsu, qui immobiliserai sa cadette sans qu’elle ne s’en rende compte. Elle entre-ouvrit ses lèvres, laissant la délicate voix qui dormait en son sein :

« odo ma bon-giri bon-giri
bon kara sakya orando
bon ga hayo kurya hayo modoru…
»

Itsuki no Komoriuta, une vieille chanson de son pays natal, tous les enfants la connaissait. Elle se rappelait ses jeunes années, à fredonner ces douces paroles au milieu des rizières… Bientôt la mélodie emplie la forêt, les notes rebondissant sur les troncs et glissant sur les feuilles.

« odo ma kanjin kanjin
an hito-tacha yo kashu
yo kashu yoka obi yoka kimon…
»

La chanson avançait, lentement, donnant presque un effet de ralentie à cette course folle, qui devrait approcher de sa fin maintenant que la technique résonnait dans le sous-bois. Teisei espérait que la fuyarde s’arrête bientôt, elle attendrait ensuite simplement le retour de ses bunshins pour immobiliser la jeune kunoichi et mettre fin à sa technique. En attendant, elle chantait, c’était peut-être la chose qui lui faisait encore ressentir des émotions, si infimes soient-elles…

« o don ga u-chin (da) chyute
dai ga naite kuryoka
ura no matsuyama semi ga naku

semi ja gozan senu
imo to de gozaru
imo to naku na yo ki ni kakaru…
»

Yamanaka Inomei
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La frappe de mes plantes de pieds contre les arbres jouent une sonorité grave et brute, rompue par une mélodie bien plus douce. Une chanson qui n’a rien d’anodin, de naturel, bien que ces contrées soient étrangères. La silhouette de l’homme ne me quitte pas, telle une ombre, fuir ne sert manifestement à rien. Que je sois dans les airs ou sur terre, je ne lui échapperai pas et encore moi à sa musique funèbre. Je ne contrôle plus complètement mon corps, comme si je commençais à être possédée par un spectre venu des cieux dont je n’ai pas soupçonné la présence. Mes pas sont plus lents, la force de mes muscles me quittent peu à peu, s’évaporant à l’instar d’une eau stagnante sous la chaleur solaire. Je me pose sur l’herbe tout en tentant de tenir le pas, en vain.

Alors que je me rends compte de ce qu’il m’arrive réellement, il est déjà trop tard. Une imbécile. Les paumes fermement apposée sur mes oreilles n’y change rien. Le genou à terre, le sang dégoulinant sur le long des tiges coupées, je suis prise dans une illusion que je tente de rompre, en vain. Pas moyen de me blesser, si d’effectuer les mudras perturbateurs de mes flux d’énergie. Seule ma volonté pourrait me venir en aide. Mordre ma lèvre au sens en débit de la douleur ne m’a pas sorti de mon état végétatif.

Je ressens d’autres présences nous rejoindre. Étant la proie idéale, ils pourront disposer de la dépouille comme bon leur semble à moins que ma dernière arme soit salvatrice.

Vous semblez savoir à qui vous vous reprenez, mais sachez que cette offense ne sera pas impunie. Je suis la fille de Yamanaka Inokā, l’une des jeunes protégées de Sa Majesté Kogyōku, ma mort ne sera étouffée et mon pays la vengera. Préparez-vous à le payer de votre sang.

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Les bunshins tenaient maintenant fermement la jeune fille, assise dans le peu d’herbe qui survivait encore si proche des mers de sable ; Teisei se tut.

— « Vous semblez savoir à qui vous vous en prenez, sachez que cette offense ne sera pas impunie. Je suis la fille de Yamanaka Inokā, l’une des jeunes protégées de Sa Majesté Kogyōku, ma mort ne sera étouffée et mon pays la vengera. Préparez-vous à le payer de votre sang. »

Pas de réponse. Bientôt la Tajin mit fin à son henge dans une petite volute de fumée blanche, promptement dissipée au milieu des basses branches des sylves avoisinantes. S’agenouillant, elle découvrit son beau visage de l’ample capuche qui le couvrait, laissant à sa cadette tout le loisir d’en inspecter les détails ; sans doute n’aurait-elle aucun mal à voir ses bandeaux : Suna tenant ses cheveux, Oto en pendentif. Elle fixait la captive, dialogue de pupilles ne trahissant aucune marque de faiblesse, ni d’un côté, ni de l’autre ; oublié l’écarlate qui ruisselait sur leur peau blanche. Un clone tendit à l’unique le Kunaï de la plus jeune, récupéré sur le chemin, qu’elle tint ensuite près du visage de cette dernière. Quelques minutes passèrent ; soudain, calmement, volontairement caricaturale :

— « Erreur numéro une : ce n’est pas parce que l’on piste que l’on n’est pas soi-même pisté. Toujours être sur ses gardes, même en terrain connu, surtout lorsqu’on est seul et sensoriel. Petit coup de garde sur le front. Erreur numéro deux : si par malheur on apprend être suivis, la consigne est de joué l’ignorance, dans le but d’inverser l’effet de surprise en cas d’attaque. Petit coup de garde. Erreur numéro trois : si l’on choisit de fuir un combat, on ne part pas en ligne droite, cacher son chakra n’est pas toujours ni suffisant, ni la meilleure alternative, surtout si cela nous empêche de détecter notre poursuivant. Petit coup de garde. Erreur numéro quatre et la plus grave : a donné le nom de ses relatifs et ordonnateurs, compromettant leur intégrité et celle du village. Gros coup de garde, respirant. Points positifs : a suivi les ordres à la lettre, a assuré la réussite de la mission avec tout son potentiel, malgré les blessures ainsi qu’un ennemi inconnu et plus expérimenté. Mention spéciale : a réussi a blessé superficiellement l’examinateur. Décision du jury ; elle fit une petite figure avec le kunaï et le tendit par la garde à sa cadette, alors que les clones disparurent tour à tour, la laissant libre de ses mouvements : manque d’expérience mais très prometteuse. Léger sourire. »
Yamanaka Inomei
Genin de Suna
Yamanaka Inomei
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Pétrifiée, statue de marbre écrasée contre le sol je ne parviens pas à me défaire de son illusion. Alors que mes menaces promettent un retour de bâton cuisant, je ne perçois pas ne serait-ce une once d’hésitations dans les intentions de l’homme qui m’attaque. C’est fini, les paroles n’ont rien pu faire. Que mon âme le hante avant de regagner la sainte enceinte des Dieux miséricordieux, qu’ils soient maudits, damnés pour ce crime gratuit. Alors que je retiens ma dernière bouffée d’air, les yeux fermés par l’unique force de ma volonté, je m’attends à ce que sa lame écorche ma gorge, d’un coup vif et assuré, que la douleur soit soudaine, insoutenable, mais courte.

Plutôt que sentir le froid de l’acier sur ma peau, couleur de nacre, un vent frais et épais m’effleure de la tête aux pieds. Les prunelles de nouveau dévoilées, fin du tour de passe-passe. Cet homme, au départ si amical et au final si farouche est en réalité une femme qui semble à peine plus âgée. Et ces clones, serait-ce sa présumé escouade qui aurait poursuivi un assaillant imaginaire ? Une affiliation bien particulière, Suna ou bien un autre village, étranger celui-ci. Tout ceci regorge de secrets, voire d’absurdités que je n’aurais jamais soupçonné.

Peut-être que mon propre kunaï sera celui qui me donnera la mort, si loin de ma patrie et pourtant si proche. Son double lui temps l’arme, qu’en fera-t-elle ? Si les hommes sont brutaux, les femmes sont vicieuses et malignes. Un meurtre sec vaut mieux qu’une torture sanguinaire. Que veut-elle ? Une examinatrice ? Une sentinelle ? Et si cela n’était que le fruit de la surveillance impériale ?

Cela n’est donc qu’une mascarade, orchestrée par les mêmes personnes qui m’ont envoyé ici ? Dans quel but ? Ma loyauté envers Suna n’a plus à être prouvée.

Petit à petit, je ressens que mes membres répondent de nouveau à mes pensées, en commençant par le bout de mes doigts.

Reijin Atotori
Jōnin de Suna
Reijin Atotori
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— « Ce n’est pas une question de loyauté. L’ombre doit connaître le potentiel de chacun, il avait besoin de t’évaluer. Maintenant il saura te confier à un formateur adéquat, tu es aura besoin pour entrer dans l’élite. »  

Son masque de neutralité retomba vite. Sa réponse était brève, claire. Le jeu était fini, plus de tour de passe-passe, de rôle à tenir. Il ne restait dans le sous-bois que deux jeunes femmes, fortes, déterminées. Teisei s’était redressée et essuyait le sang, qui ruisselait encore de sa pommette. Elle intercepta un rayon de Soleil entre deux couches de branchages, fixant le trait quelques secondes, elle s’exprima bientôt sans regarder la jeune Yamanaka :

— « Si on part maintenant, on sera dans le désert cette nuit. Je propose qu’on attende demain, ta jambe ira mieux. Pause. Tu m’excusera d’ailleurs, être kunoichi s’apprend dans la douleur et ton nom n’y changera rien. Habitue-toi vite. »

Elle tendit un bout de tissu à Inomei, faute de bandages. Elle s’assit ensuite en face d’elle, ses lèvres de nouveau closes, qui sait pour combien de temps… Son regard commença à vadrouiller partout autour, profitant un petit instant de ce moment de calme au milieu de leur mission. Il caressa quelques plantes alentours, passant de l’une à l’autre, d’une façon qu’on aurait dit volage ; lorsqu’on a le sable pour seul paysage, la moindre petite couleur semble un amour interdit, dont on ne peut s’empêcher de profiter malgré tout.
Son moment d’égarement romantique dissipé, elle sortit un parchemin qu’elle s’empressa de couvrir, suivant les points qu’elle avait énoncés plus tôt à sa cadette. Ce document servirait de rapport pour l’ombre, transmettant l’évaluation de la Genin. Elle continua de griffonner, n’écoutant que d’une oreille les paroles de sa « partenaires ».
Yamanaka Inomei
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Yamanaka Inomei
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Bas les masques, la tartuffe a perdu son rôle et est redevenue elle-même. Suna est une institution qui ne cessera jamais de me surprendre. Malgré une société impériale logée sous une enseigne tripartite, la noblesse n’oublie jamais de jouer de vice pour tester ses soldats. Leurs faveurs ne m’ont toutefois épargné de leur prudence. Fille de chef, certes, mais pas pour autant une guerrière avérée, leur avaient-ils semblé. Une nécessité ? Peut-être. Comment pourraient-ils faire une confiance aveugle en une unité comptant des ninjas d’une valeur inestimée ? Qu’en a-t-elle pensé, que leur a dira-t-elle ? Et si, finalement, mon appartenance au SABAKU NO ANSATSU TOKUSHU BUTAI ne durerait que le temps de cette mission, pourtant simple en dépit de risques certains. En ces instants, les avis de Ses Majestés m’importent guère. C’est le sien qui m’importe, celui de père. Quel regard portera-t-il sur moi sur nos ombres me déchoient ? Une princesse devenue la risée des loups, la fierté d’un roi devenue sa honte.

Mais ses paroles dissipent tous ces doutes qui envahissent ma poitrine et serrent mon cœur battant la chamade. Elle fait mention d’un avenir, intégrer l’élite, pour de bon. Ma prestation n’a pas été médiocre, pas assez tout du moins. Je ne sais point ce qu’elle a pu déceler en moi, simple genin, ayant seulement eu la chance d’être bien née.

Il me semble qu’une intervention moins musclée aurait pu nous épargner un retour difficile.

Ajoutè-je, en prenant le morceau tissé et le nouant à mon pied. La plaie recouverte, le sang ne s’écoule plus. Ses excuses ont comme effacé la douleur, son pragmatisme m’apaise. Apprendre dans la peine. Son corps est marqué des traces de ses expériences passées, témoignant à mes yeux encore vierges que ses paroles sont précieuses pour palier à mon inexpérience. Pendant qu’elle remplit un parchemin d’inscriptions, je me désaltère avant de prendre du repos. Mais alors que la nuit tombe et que le froid s’installe, un feu serait le bienvenu. Survie oblige, la chaleur restera un rêve, la fumée et les flammes feraient de nous des proies pour qui voudrait chasser.

Je me questionne. À vrai dire, il est étonnant de constater qu’un miliaire de votre trempe soit missionnée pour un tâche si ingrate. Comme vous l’avez mentionné, princesse ou pas, je reste une kunoichi. Aucun traitement de faveur. Un ninja de classe moyenne aurait suffi pour me prendre en filature.

La jeune femme est secrète, mystérieuse. Peu bavarde en plus. Difficile de lui arracher des mots qu’elle n’a pas choisi elle-même de prononcer. Excès de zèle ou professionnalisme exemplaire, allez savoir.

Reijin Atotori
Jōnin de Suna
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Partie 8
Le silence. Lui et Teisei étaient compagnons de longue date ; rencontrés à l’adolescence, toujours côte à côte lors des entraînements interminables de Jijo et des nuits à épier son amour d’enfance. Il avait été le seul présent lorsque toute deux était mortes, le seul qui avait tué sa solitude lorsqu’elle voyagea à travers le désert pour rejoindre Suna. Aujourd’hui ils étaient plus proches que jamais. Peu de shinibi parlaient à la jeune femme, qui se plaisait en discussion avec son simple ami de toujours. Elle y trouvait son compte après tout, sa voix ne s’en trouvant pas fatiguée. Aussi profitaient-ils de la vie à deux, dans son piètre logement au village, en mission, un peu partout et tout le temps.

Malgré tout ce temps en privé le silence était un peu jaloux. Voir sa partenaire bavasser avait tendance à l’énerver, si bien qu’il s’imposait souvent entre elle et les autres. Evidemment, aussi belle que fut Inomei, elle n’échappa pas à la règle ; comme une ombre, le silence vint s’installer entre les deux jeunes femmes, ne gardant la Tajin que pour lui… Tout l’après-midi, puis durant le repas ; bientôt le Soleil fut couché sous la couette de sable bosselée et le silence ne voulut pas se lever.
Teisei n’y portait pas attention, ils passaient tellement de temps ensemble qu’elle ne savait parfois pas s’il était là ou non. Mais sa cadette sembla remarquer la présence malvenue et s’empressa de la chasser :

— « Je me questionne. À vrai dire, il est étonnant de constater qu’un miliaire de votre trempe soit missionnée pour un tâche si ingrate. Comme vous l’avez mentionné, princesse ou pas, je reste une kunoichi. Aucun traitement de faveur. Un ninja de classe moyenne aurait suffi pour me prendre en filature. »

La destinataire mit du temps à réagir, comme si cette longue période en compagnie du silence l’avait portée à un état léthargique, oubliant qu’elle n’était pas seule. Elle soupira :

— « Le grade… La renommée… Cela n’a aucune importance. Cette mission n’est faite ni pour moi, ni pour toi et nous nous y retrouvons pourtant. Le choix ne nous appartient pas, jamais, nous sommes des êtres de « Devoirs », tu le sais aussi bien que moi « Yamanaka Hime-san » … Tout ceci est orchestré par des personnes qualifiées, si leur choix te semblent erronés, ils en sont seuls responsables et tu n’y changera rien… ».

Elle marqua une assez longue pause. S’allongeant pour contempler le ciel nocturne, maintenant paré de tous ses astres scintillants. Le désert avait beaucoup de défauts, ses nuits n’en faisait pas partie. Peut-être que ce spectacle ouvrit une brèche dans la carapace de la Tajin, peut-être le frais lui avait-il fait baisser sa garde, qui aurait pu le dire ? Toujours était-il qu’elle se surpris à parler :

— « Nous somme pareilles Inomei-san : dans le pays d’où je viens, je suis l’héritière d’un clan prestigieux, aujourd’hui éteint ; ici je ne suis qu’une étrangère opportuniste. Tout ne dépend que de notre nom et de l’endroit d’où nous venons… Penses-tu que les Kirijins soient plus mauvais que les Sunajins ? Penses-tu que nous ayons de réelles raisons de nous entretuer, outre celle de ne pas être nés sur le même sol ? Les gens ne jugent que selon ces deux facteurs, l’Ombre y compris, voilà pourquoi je suis une Jonin dépréciée et toi une Genin adulée. Mais si telle est leur décision, qu’y pouvons-nous ? Le savoir amène la responsabilité et il me semble que faire inconsciemment le bien vaut mieux que faire sciemment le mal… »
Yamanaka Inomei
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Nous sommes pareilles. Et pourtant si différentes qu’elle ne peut l’imaginer. Comme si la simple filiation pouvait unir deux prétendues princesses, quand bien même l’une serait déchue et l’autre pouponnée. Elle de ces femmes qui ont plus vu que mes yeux ne le feront, qui ont une réalité bien singulière et étrangère à la mienne en tout point. C’est elle la surveillante et moi la surveillée. Nos destins s’entrecroisent, certes, mais ce n’est pas pour autant que nous sommes semblables. Des chemins sinueux dont quelques points sont hasardement communs. Rien de plus. Elle n’a plus le poids des étiquettes à porter, plus de sourires cachant un dégoût certain, plus à jouer un rôle sur une scène théâtrale dont le public de vipère n’attend qu’un faux pas pour cracher leurs venins. Absolument pas, nous ne sommes pas pareil. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, je ne peux dévoiler ces pensées indignes de notre noblesse impériale, faisons usage de ces faux-semblants viscéraux qui m’ont été inculqués.

Je n’ose imaginer la peine qui doit habiter votre cœur. Loin de votre terres, de ceux que vous aimés, de vos titres. Sachez que la noblesse est avant tout un étant d’esprit qui ne vous quitte jamais réellement. Peu importe la voie choisie, que ce soit celle du thé ou du kunaï, nous sommes toutes fidèles à nos principes, à nos coutumes et à nos mœurs.

Beaucoup trop indiscret de lui demander les raisons de sa déchéance. Que s’est-il passé dans ce village lointain pour qu’une dignitaire devienne la main d’un despote dont elle n’a rien à gagner ?

Vous pouvez parler honnêtement, nous savons toutes les deux que cela va plus loin que des querelles entre deux nations ninjas. Nous avons tous des intérêts à d’illustrer au mieux devant nos souverains, moi la première. Ce sont plutôt nos buts individuels qui convergent vers ces batailles collectives.

La nuit est tombée, la lune est timide dans le ciel caché par les feuillages. Se restaurer, ne serait-ce que quelques heures nous permettra d’entamer la traversée du désert, demain dès l’aube.

Reijin Atotori
Jōnin de Suna
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Lorsque la jeune princesse eut fini de parler, Teisei rit. Oh, cela ne lui arrivait pas souvent, c’était certain. On ne classerait pas ces quelques sursauts de diaphragme comme un réel fou-rire, mais ils n’étaient pas plus proche du ricanement. Il était clair que la jeune fille avait accompli un véritable miracle, faire rire la Tajin ; elle était décidément très prometteuse. Lorsque cette brève euphorie fut passée, elle se rassit, plongeant ses magnifiques yeux dans ceux de sa cadette, qui n’avaient rien à leur envier :

— « La noblesse ne nous quitte jamais… Elle nous suit, nous trace, nous colle au semelles jusque dans le désert ! Elle dicte nos actes, et nos paroles… Même lorsqu’il est question d’honnêteté. N’est-ce pas ? Regard insistant. Tu es une jeune fille intelligente Inomei-san, mais tu ne me feras pas croire que c’est toi qui parle en ce moment. Elle marqua une assez longue pause avant de reprendre comme si la discussion n’avait jamais changé de sujet : tu reconnaîtras qu’il est préférable de s’illustrer en tuant un homme venu de l’autre bout du monde, plutôt que son frère ou son voisin.»

La jonin se rallongea. Ferma les yeux. A vrai dire, elle était un peu déçue que sa camarade réagisse de la sorte. En la traitant comme une kunoichi, elle avait imaginé que sa cadette laissera tomber son masque princier. Enfin, l’heure était au repos. La journée avait été mouvementé, la suivante serait éreintante ; Teisei espérait qu’elle pourrait au moins être constructive…
Avant qu’Inomei s’endorme, elle s’adressa à elle une dernière fois :

— « Au fait… Tu peux m’appeler Teisei. »

La nuit passa sans accros. Elle ne dormait pas pourtant, son rôle concernait aussi la protection de la Genin, maintenant qu’elles étaient ensemble et qu’elle avait pris la responsabilité de la blesser. Alors que le jour peinait à poindre, la Tajin perçut du bruit. Incertaine quant à sa nature, mais totalement sûr qu’un combat ne servirait à rien, elle s’empressa de réveiller Inomei, semblant dormir à poings fermés. Silencieusement, elle lui fit signe de se lever, lui proposant sa main au besoin. Les deux jeunes femmes s’engagèrent bientôt sur la voix du désert ; plus vite parties, plus vite arrivées…
Yamanaka Inomei
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Teisei, son nom résonne dans ma tête alors que Morphée me tend chaleureusement ses bras. Teisei, une noble d’une contrée lointaine, exotique, imaginaire, devenue kunoichi à la solde d’autres de son rang. Viendrait-elle du pays de la neige, terres où le sol est aussi blanc que le grain de sa peau ou peut-être bien des eaux fraîches, des cascades de Kusa, où la nature est clémente avec ceux qui la respectent. Est-elle sans doute originaire des montagnes sauvagement annexées par le vent, prisonnière de Suna, reconditionnée pour nous servir sans qu’elle puisse en être réellement consciente. Une femme secrète, au passé singulier, qui m’intrigue. Que pense-t-elle ? Rien de transparaît, pas même les rictus de ses sourcils, de son front. Ses pommettes lisses ne suivent pas les mouvements de ses moues. À contre que les traits de son visage ont été gommés, littéralement. Malgré une figure ouverte, elle est un livre fermé, scellé ; digne d’une princesse, bienséante, qu’importe la situation. Mes paupières sont fermées, apaisée. Emportée par mes rêves, un imaginaire donnant vie au passé de la dignitaire morte. La pression de cette première mission de repérage retombe et je me laisse partir. Erreur ou pas, ma confiance tout entière lui est donnée, que je revois la lumière du jour ou pas.

Ce n’est pas le soleil qui me réveille, ni même le doux vent de la brise matinale de ce pays humide et encore moi le chant du rossignol posté dans son nid, au-dessus de ma tête. Non, il fait toujours nuit, ou du moins il ne fait pas encore jour. La jōnin, postée comme surveillante a mis fin à cette béatitude angevine pour me ramener à la réalité. Nous devons y aller. Ce n’était pas le plan, nous avions dit à l’aube ; ce n’est pas l’aube. Sa main tendue signe d’amitié ou bien que nous devons pas perdre un instant, je reprends mes esprit. La situation est étonnante, troublante ; je n’aime pas ça.

Vous avez constaté quelque chose d’anormal ? Nous ne devrions pas nous mettre en chemin à cette heure encore sombre.

Je saisis sa paume, nous nous mettons en marche pour regagner notre désert.

Sans lumière, nous naviguerons dans des espaces qui pourront nous amener aux ténèbres. Mes yeux ne peuvent pas suivre bien loin, néanmoins je peux sonder l’horizon avant de le pénétrer. Vous saurez si nous ne sommes pas seuls, à moins que nous croisions des ninjas capables de dissimulation.

Le pas soutenu, le soleil ne s’est pas toujours levé bien que le sable s’approche. Les premières notes de musique volatiles annoncent toutefois que sa venue est proche.

Être toujours vivante malgré vous avoir lâchement quitté pour Morphée vous prouve incontestablement que ma confiance est vôtre ; j’en toucherai quelques mots aux loups.




Reijin Atotori
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— « Vous avez constaté quelque chose d’anormal ? Nous ne devrions pas nous mettre en chemin à cette heure encore sombre. » Au sortir sommeil qu’elle s’en voulait d’avoir dérangé.

Aucune réponse. Encore une fois, le silence marcherait avec elles. Le désert n’était pas loin, la végétation, qui se raréfiait à vue d’œil, le prouvait. Très bientôt, plus aucun arbre ne saurait les dissimuler, plus aucune branche ne viendrait se tenir entre les deux femmes et quiconque pouvait les suivre.

— « Sans lumière, nous naviguerons dans des espaces qui pourront nous amener aux ténèbres. Mes yeux ne peuvent pas suivre bien loin, néanmoins je peux sonder l’horizon avant de le pénétrer. Vous saurez si nous ne sommes pas seuls, à moins que nous croisions des ninjas capables de dissimulation. »

De voir il n’y avait pas besoin, que ferait-elles de lumière ? Seule la direction importait, seule leur terre garantissait un léger avantage, il fallait qu’elles la rejoignent au plus vite. Teisei était touchée par la volonté de sa cadette ; blessée, pas même réveillée, elle lui offrait généreusement ses forces. Sans doute aurait-elle acceptée si elle n’avait pas déjà éparpillé de petits confetti dans toute la zone ; la détection au contact serait bien plus utile, qui savait quand Inomei aurait besoin de ses ressources…
Les premières dunes pointèrent bientôt, alors que l’astre diurne ne semblait pas pressé de se montrer. Elles avançaient vite, pour des personnes normales, bien lentement pour des shinobis ; en cause la jambe de la plus jeune.

— « Être toujours vivante malgré vous avoir lâchement quitté pour Morphée vous prouve incontestablement que ma confiance est vôtre ; j’en toucherai quelques mots aux loups. »

La confiance était leur unique moyen de survie, peut-être le bien le plus précieux que pouvaient partager les soldats. A ce moment précis, c’était elle qui unissait les deux femmes, pas leur rang, pas leur allégeance ni même leur personnalité ; elles se faisaient confiance et c’était là la seule chose importante

Alors que Teisei sentit ses pieds commencer à s’enfoncer dans le sable, encore froid malgré l’aube, elle s’arrêta. Léger mouvement de tête, froncement de sourcil, ils étaient là. Deux personnes, tirant un chargement qui semblait leur peser ; comment les avaient-ils rattrapées ? Là n’était pas la question ; la Tajin sortit deux petits rouleaux vierges d’une poche et les tendit à Inomei.

— « Ne t’en sépare surtout pas, c’est un ordre… »

Elle se remit à marcher, plus lentement.

Yamanaka Inomei
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Tout s’est enchaîné, très vite. Aussitôt le campement de fortune quitté, à l’instar de voleuses, en prenant tout de même soin d’effacer leurs traces, la nuit a commencé à se faire de plus en plus timide. L’aube reprenant ses pleins droits sur la quiétude nocturne, l’ébène du ciel s’éclaircit, mais cependant trop peu pour y voir comme le jour. Zèle ou excès de méfiance, quand bien même ma supérieure ne m’a donné son aval. Un signe incantatoire, bref et précis, le chakra mobilisé, maîtrisé, mes sens s’éveillent. Toujours lancée dans ma course vers le désert, mes dons de clairvoyance se déploient. Je sonde les environs, flaire les énergies qui l’habitent, l’ont traversé, qui y ont laissé une empreinte. Nous ne sommes définitivement pas seules dans cette forêt. Chance que le désert nous attende à l’ horizon qui se fait de plus en plus proche. Ils sont deux, à six heures. D’ici, impossible de collecter plus d’information hormis leur présence et leur position. Manifestement, nous devrions fouler le sable avant qu’ils ne puissent nous rencontrer.

Et puis mes talons balayent enfin les grain de quartz qui s’envolent aux contacts vifs et saccadés. Ralentie par sa ductilité, je n’ai pas le temps de me sentir soulagée par le simple fait de me sentir à nouveau chez moi. Incapable d’affirmer si nos deux invités sont les mêmes que j’ai repéré quelques minutes plus tôt, cependant d’ici je peux lire leurs intentions ou bien les dissuader de nous nuire ; faut-il encore que l’ordre me soit donné. Peut-être ne sont-ils que les civils qu’ils semblent être, traînant leur imposante remorque recouverte d’un drap de chanvre, dissimulant la cargaison. Étrange toutefois pour des marchands de s’aventurer dans le désert sans aucune escorte.

Teisei est prudente. Nul besoin de dons sensoriels pour lire sa méfiance sur son visage marqué du froncement de ses sourcils. Comme un automatisme, elle me pend des rouleaux de papiers accompagnés d’une phrase, simple, stricte. Je ne dois pas m’en séparer, coûte que coûte. Que contiennent-ils ? Au vu de ses paroles gravement prononcés, nul doute que les écrits qu’ils renferment sont précieux. Alors que la marche reprend, nous sommes aux aguets, prêtes à riposter aux attaques des Hommes, mais surtout à celles de la nature que nous foulons.

L’aube du matin laisse place aux premiers éclaircis qui se réfléchissent sur le sol. Nous sommes seules, à première vue, à braver les dangers du désert, celui-ci ayant apparemment dissuadé les commerçants de l’arpenter.

Princesse, est-il malvenu du vous demander le contenu des parchemins que vous m’avez confié ?

Au loin, le paysage paraît incertain, brouillé. Difficile de savoir si ce phénomène est lié à la chaleur de l’air, prudence est donc mère de sûreté. Bien que nous soyons à notre aise dans cet environnement, nul n’est à l’abri.


Reijin Atotori
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« Ta sécurité… Et ne t’avises plus de m’appeler ainsi ! » Clairement tendue ; Inomei devait rentrer saine et sauve.

Elle ne comprenait pas comment elles avaient pu être rattrapées, par ce qui semblait être un duo de marchands encombrés. S’il s’agissait de ninjas, utilisant quelconque jutsu afin de couvrir plus rapidement la distance qui les séparaient, sa propre technique l’en aurait avertie ; vraiment étrange. La raison était de mise : il ne servait à rien de courir, leurs poursuivants savaient pertinemment qu’elles étaient ici ; au moins la cadette retiendrait-elle la leçon : lorsque l’on sait être suivi, il ne faut pas le montrer afin d’inverser l’effet de surprise.
Les jeunes femmes traînant lentement leurs semelles dans le sable, une voix les atteints bientôt :

— « OOOOOOOOOI. Dames Kunoichi ! S’il vous plaît, arrêtez-vous ; nous avons besoin de votre aide ! » Chevrotant.

Surprise certes, méfiance tout de même. Teisei prit l’initiative de s’approcher, se plaçant entre les inconnus et sa camarade. Lorsque ceux qui les avaient interpellées furent à portée de vue, elle profita des quelques mètres qui les séparaient encore afin de les observer. Deux hommes, l’un visiblement assez âgé, vêtus modestement : quelques peaux en guise de manteaux.  De prime abord, ils n’étaient clairement pas originaires du désert, pas même préparés à l’affronter ; leur unique but était donc de rattraper les Sunajins avant qu’elles ne soient trop loin. Le fait qu’ils soient armés était peu probable. Plus elle s’approchait, plus la Jonin pouvait sentir une odeur nauséabonde envahir l’atmosphère, un parfum insoutenable, qui prenait au tripes au donnait la gerbe.

— « Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous voulez ? Et pour l’amour du ciel qu’est-ce que vous transportez pour que ça empeste autant ! »

Le plus âgé fit signe à l’autre, qui retira le drap de la charrette branlante qu’ils tiraient, découvrant un cadavre peu frais, le bandeau au sablier encore visible sur son front décharné.

— « On a retrouvé ce larron-là y’a quelques jours au beau milieu de la forêt, alors qu’on chassait avec mon fils. On ne s’est pas trop posé de question quant à la façon dont un gars comme ça avait réussi à canner par chez nous, mais on pouvait pas le laisser pourrir là, il doit avoir une famille quelques part… »

Yamanaka Inomei
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Elle s’est interposée naturellement, instinctivement, comme la louve sentant que sa jeune progéniture est en danger. En plus de ses parchemins garants de sécurité, d’après elle, Teisei a bel et bien utilisé ses propres chairs pour s’interposer au risque que ce soit son sang qui coule avant le mien. Protectrice, voire maternelle. Une abnégation démonstrative, viscérale au vu de sa réactivité animale. Si nous regagnons notre mère patrie, certain qu’elle trouvera le gîte et le couvert chez les loups. À peine avons-nous avancé dans le désert, que les prétendus marchands traînant leur convoi ont surgi. Ils nous ont rattrapé, plus tôt, et voilà qu’encore ils nous talonnent. Leur comportement est louche et la jonin l’a bien perçu. En arrière, comme une enfant, je ne peux qu’être spectatrice de la scène.

Alors qu’elle s’approche, je la suis pas à pas, le poussin suivant la poule risquant de se faire plumer ; le couteau aiguisé à la main, seul un civil imprudent se permettrait l’exubérance de tenter une offensive. Mieux vaut que leurs paroles soient valables s’ils ne veulent pas se retrouver le cou tranché par ma férocité. Je scrute le sol des yeux, voir si une quelconque farce nous attend. La surprise n’est jamais loin sous le quartz qui cache bien des facéties sous son mollesse apparente. À l’instar de son ombre, je reste proche de ma supérieure répondant à l’appel à l’aide. Mauvaise idée, nous aurions mieux dû les ignorer et éviter de s’engouffrer dans des ennuis certains.

Et le vent se lève, file en passant mes oreilles, balayant mes cheveux couleur blé. Il apporte dans son passage l’odeur de la mort, celle des organes rongés par les verres et des fluides corporels rejetés. La putréfaction semble avancée, sa mort n’est pas fraîche. Est-ce un leurre ou bien la réalité, les intentions pures auraient-elles seulement été de nous rendre un frère perdu sur des terres étrangères ? Leurs intentions m’étant totalement inconnue, pour assurer également la sécurité de ma supérieure, il est crucial de savoir à qui nous nous adressons. D’un signe incantatoire, Clairvoyance de la Vierge. Je ne lis pas clairement en eux, mais j’en perçois déjà bien assez.

J’attrape Teisei par le bras, par réflexe, avant qu’elle ne s’aventure dans de funestes draps.

N’avancez pas davantage, c’est un piège. La dépouille semble authentique, mais ce ne sont pas de simples civils. Bien que leur condition physique et mentale ainsi que leur chakra ne soient pas à la hauteur de celle de ninjas entraînés, ils ont une aptitude certaine pour le combat. Sans oublier que leurs esprits n’ont pas la quiétude d’honnêtes gens. Ils cherchent à nous dépouiller dès la première occasion.

Je reste sur mes gardes. La bienséance voudrait que nous récupérions le mort pour l’amener à sa famille et lui offrir les funérailles qu’il mérite.


Reijin Atotori
Jōnin de Suna
Reijin Atotori
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Sa cadette saisi son avant-bras, d’une force qu’on ne soupçonnait pas venir d’une telle personne. L’invective était claire, le visage transparent : elle n’était pas rassurée et sans doute avait-elle de quoi. Qu’importe son âge, son grade ou sa témérité, un senseur reste un senseur et leurs conseils valent parfois plus que les richesses enfouies sous les sables. Si ce qu’Inomei disait s’avérait être vrai, sans doute leurs interlocuteurs le sauraient également ; une carte en moins… Néanmoins ils ignoraient un facteur décisif : Yamanaka Inomei.

Finalement, son discours de la veille ne se révélait pas qu’une simple envolée lyrique, ayant les étoiles du Désert pour seules destinataires. Dans ce monde où les conflits étaient invisibles et leurs acteurs chapotés par des Ombres, pouvoir n’était qu’un synonyme de savoir. Il est impossible de se battre contre des fantômes, contre des soldats qu’on ne peut ni voir, ni entendre ; la peur nous tiraille, le danger nous attend, simplement car il relève de l’ignorance. La question est simple, le message profond : « Qui est là ? », dit-on. Connaître ce et ceux qui nous entourent c’est s’affranchir du danger, se libérer de la peur. Quoi de plus précieux qu’on nom en de telles circonstances, lorsque celui-ci donne à votre adversaire la possibilité de ne plus vous craindre ? Exhiber son nom c’est perdre le mystère qui fait de vous un danger, c’est rassurer ceux que vous voudriez voir trembler ; Teisei, elle, l’avait compris…

A ce moment précis, celle qui la mettait en garde maîtrisait certes la sensorialité, mais portait surtout en son cœur un blason, en son sang un pouvoir, dont ces hommes suspects ignoraient l’existence : Yamanaka Inomei.

— « Hiji, ces accusations sont déplacées ! Ces hommes font preuves de bonne foi en nous ramenant un de nos frères tombé en mission, un peu de respect s’il te plait. Joué à la perfection, elle espérait que sa camarade comprendrait la supercherie. Maintenant rends-toi utile et apporte la carte à ce jeune homme. Détournant son faux regard noir vers l’ancien : Excusez mon élève, c’est sa première fois sur le terrain. Nous ne pouvons donc pas vous accompagner, l’entraînement de Hiji doit se poursuivre ; voici une carte qui vous mènera à Sunagakure, elle vous servira également de laissé passer. Dîtes simplement pourquoi venez et mentionnez mon nom : Kazanbai Kissa. »

Inomei ne put qu’obéir. Teisei la savait assez maligne pour avoir compris le plan, elle put le constater lorsqu’elle la vit sortir l’un des rouleaux de son sa poche. Celui qui semblait être le fils le saisi.

— « Nous vous remercions Kissa-dono, petite révérence, que Teisei rendit avec joie, les mains derrière le dos ; rendre le corps de ce jeune homme à… »

Un bruissement de feuille et un cris étouffé. Le fils, tenant la fallacieuse carte, avait naturellement voulu vérifier son authenticité. Attendant ce moment précis, Teisei profita de sa révérence pour effectuer un mudra derrière son dos. Le rouleau, imprégné de chakra, sauta des mains du jeune homme et vint s’enrouler autour de sa tête en une fraction de seconde. Alarmé, son « père » se retourna ; prévisible. La Tajin, tout en maintenant son mudra de la main gauche, saisi un kunaï de la droite. Un petit bond, un mouvement sec, la garde bombée de l’arme sur la nuque de l’homme, qui s’écroula. Rapidement l’autre perdit connaissance, étouffant.

Le rouleau repris sa forme inanimée, il n’avait pas pour but de tuer sa cible. La Jonin se relâcha, expira longuement ; avoir maintenu Kucchaberuto kami aussi longtemps l’avait drainée de pas mal de chakra. Elle n’était malheureusement pas au bout de ses peines. Effectuant machinalement quelques mudra, Teisei créa plusieurs tapis de papier volants, sur lesquelles elle disposa le cadavre et leurs agresseurs, pieds et poings liées au fil de fer. Bientôt elle fit signe à Inomei de la suivre, de nouveau elles foulaient du pied leur territoire, s’enfonçant toujours plus entre les dunes brulantes, leur sinistre chargement flottant en silence à leur côté.

— « Trouve une cachette, n’importe quoi. On n’emmène pas les deux lascars au village. Longue pause. Tu as fait preuve de discernement aujourd’hui Yamanaka Inomei, tu nous a sans doute évité un danger, bravo et merci. »

Elle fatiguait, c’était visible. Se débarrasser momentanément des deux hommes était primordial, elle le ferait dès que sa cadette en aurait trouvé un endroit discret. La route vers leur foyer serait encore longue, quelques jours de marche les attendaient. Ils seraient calmes, certainement, personne d’autre que les Sunajin n’arpentaient ces terres désolées. Bientôt, tout cela ne sera plus que quelques lignes sur un rouleau, pour toujours rangé sur une étagère poussiéreuse. Enfin, cela dépendrait de ce que les deux hommes avaient à cacher, sans doute le saurait-elle bientôt…

Yamanaka Inomei
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Yamanaka Inomei
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Tout s’est déroulé d’une rapidité déconcertante. À peine a-t-elle joué la comédie pour amadouer la garde des trouble-fêtes que l’un a été assommé par l’étouffement de son parchemin et que l’autre s’est retrouvé violement à terre. Je comprends donc pourquoi le papier qu’elle m’a confié contient ma sécurité, elle serait capable de les manipuler à sa guise. Un pouvoir intéressant, surprenant, créant à la fois effet de surprise et difficulté à riposter. S’agissant de civils, malgré leur entraînement certain, impossible de faire face à un soldat de l’élite sunajin. Je n’ai pas eu à intervenir, ni même à m’équiper d’une arme pour me défendre. Tout a été fait, à la vitesse d’un claquement de doigts.

Le corps de notre frère est porté le papier déroulé, dans le respect que mérite une dépouille humaine. Les brigands neutralisés sont privés de leurs mouvement. Inutile d’en faire des prisonniers, nous n’aurions aucun intérêt à les châtier pour une si futile félonie. Malheureusement pour eux, ils n’ont pas attaqué les bons adversaires, en dépit d’un courage certain.

Me tournant vers ma supérieure, je m’incline pour la remercier de ses compliments, signe indéniable qu’elle s’adresse à moi en tant que kunoichi et non en tant que princesse, les politesses nobiliaires concernant davantage les biens et le paraître.

Je vous remercie, capitaine.

Les titres ne sont plus de mise. Cette surveillance impériale a brisé la bienséance et laissé place aux codes des guerriers. Quelques kilomètres plus tard, le soleil à son zénith, il est temps de nous séparer de nos invités à l’ombre des canyons. À défaut d’y trouver de l’eau, ils auront accès à la fraîcheur de l’ombre avant de se mettre en marche pour quitter l’hostile pays du vent.

Votre jugement vous a fait défaut, apprenez de cette leçon.

Défaisant leurs liens, je comprends dans leurs regards résignés qu’ils ne tenteront aucune offensive une fois le dos tourné. Nous reprenons alors notre course pour rentrer à Suna, où m’attend l’Impératrice.



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