Les entraînements de Kasai JkTkOft

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Dans un monde où les nouvelles générations ont connu les affres de la guerre par le biais d'écrits ou de contes oraux, ces dernières sont soudainement propulsées dans des destins pour eux inimaginables à l'instar de leurs aînés d'autrefois. Incarnez y votre shinobi et osez répondre présent à l'effort de guerre de votre nation. Que vous soyez un militaire, un déserteur, un membre d'une quelconque organisation religieuse ou non, défendez avec corps et âme votre nindõ puisque, finalement, personne ne peut se soustraire à son devoir de ninja.Lire la suite

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L’imagination. On en a tous un peu à la naissance. On la développe. Puis on la bride. Certains parviennent à la conserver, à l’exploiter, et d’autres la perdent définitivement. Kasai s’était toujours senti du dernier camp. N’aimant ni le dessin, ni la musique, il n’avait jamais vu l’intérêt d’entretenir ce genre de futilité. Et maintenant il s’en mordait les doigts. Le clan Hõzuki disposait d’un panel de techniques héréditaires plutôt respectable. Et l’usage du Suiton semblait sans limite. Pourtant à chaque fois qu’il se rendait sur les aires d’entraînement, Kasai se sentait vide. Comme aujourd’hui, il commençait toujours par un échauffement physique classique, puis par de petites liquéfaction afin d’éveiller l’esprit. Quelques lancés de kunai pour vérifier que les compétences acquises ne se perdent pas. Et là-dessus, Kasai attendait. Il l’attendait elle. L’inspiration.

Reprendre les jutsus ancestraux, les techniques secrètes propres à Kiri était plutôt séduisant. Mais Kasai rêvait d’originalité. De se distinguer, plutôt que reprendre bêtement ce que d’autres s’étaient creuser la tête à créer. Toutes les clés leur étaient données, et plus aucune étape de réflexion n’était apparemment nécessaire. Alors le Hõzuki avait fait un compromis. Il continuait à s’inspirer, faute d’imagination, mais transformait ce qui le séduisait. Il avait commencé avec une technique du clan Kaguya. Kasai en avait toujours rêvé. A l’époque aspirant, le gamin avait pu assister à un affrontement entre un membre du clan des os et un shinobi lambda du village. S’il n’était pas capable d’extraire sa propre colonne vertébrale, Kasai avait eu des étoiles dans les yeux à l’idée d’adapter le lancé de phalange. Sport National Kaguya. Lui en ferait un sport personnel. Et après de longues cogitations, il avait fini par se faire son propre jutsu.

Chose qu’il n’arrivait plus à réitérer. Assis par terre, sous la pluie, les neurones de la flaque d’eau s’agitaient en tout sens, sans rien produire d’utile. Aussi changea-t-il de clan, comme un catalogue que l’on feuillette. Sans comprendre pourquoi, son esprit vagabonda vers les Hyõketsu. Kasai grimaça. Il aurait bien changé de chapitre, mais … s’il refusait de l’admettre, le clan des glaçons se basaient sur la même méthode que les Hõzuki : utiliser l’atmosphère et le soumettre à sa volonté. Créer des flocons de neige. Des pics glacés. Les propulser sur une cible. Bingo. Se redressant violemment, Kasai sentit l’idée arriver. Du bout du doigt, il dessina dans la boue. Une, deux, trois étoiles qui se remplirent de pluie. Un bonhomme bâton au milieu. Et des sillons. Des shurikens aqueux, ravageant un vilain méchant. Après les phalanges Kaguya, les senbon Hyõketsu.

Reprenant contenance, Kasai se redressait, décidé ! Il ota sa veste, histoire de profiter pleinement de la pluie qui l’environnait. S’il préférait habituellement générer sa propre eau, plus malléable, plus soumise à sa volonté, l’entraînement qui s’annonçait lui demanderait beaucoup plus d’efforts qu’à l’accoutumée. Aussi accepta-t-il d’user de la nature, pour une fois. Et puis son maniement n’en serait que plus précis, lorsqu’il userait de son propre liquide. Comme souvent, Kasai décortiqua sa technique. C’était comme lorsqu’il concevait ses masques. Décortiquer le rendu pour obtenir tous ses composants, toutes les étapes. D’abord, former des shurikens. Visualiser l’assemblage des gouttes. Ensuite parvenir à détecter les particules d’eau en suspension. Les soumettre à sa volonté. Former à nouveau les shurikens et les diriger. Quatre grandes étapes.

La première était relativement simple. A nouveau le cul dans la boue, Kasai s’efforçait de sculpter de beaux shuriken. Ca, il savait faire. Il avait beaucoup pratiqué, déjà tout petit. Son père le lui avait imposer. Maîtriser la forme de son chakra n’était pas une étape négligeable pour un Hõzuki. Et finalement, il pratiquait tous les jours. La liquéfaction était une seconde nature, un réflexe presque. Là où il peinait, c’était dans l’aspect artistique de la chose : sans modèle sous le nez, c’était plus complexe. D’abord une étoile plate. sans dimension. Puis un Makibishi. Et un shuriken aux branches inégales. Vraiment, ce genre de discipline manuelle l’agaçait. Et finalement, le résultat finit par être plutôt potable. Pas exceptionnel, mais potable. Après tout, sa cible se ficherait sûrement de l’aspect de ce qui viendrait s’échouer sur sa pomme, alors autant se contenter de cette forme-là. Si produire ce premier jet lui avait bien pris une heure, dupliquer le rendu ne lui avait coûté que quelques minutes.

Etape suivante, détecter les gouttes d’eau présentent dans l’air. Kasai tira une grimace. S’il était habitué à manipuler l’eau, même lorsqu’elle ne provenait pas de lui, généralement elle était au sol. Sous forme de flaque ou de rivière. Et bien visible. Là, le Hõzuki n’avait aucun contact visuel. Il aurait pu user de la pluie, mais cette considération aurait grandement pénalisé l’usage de son nouveau jutsu. Observant bêtement à gauche et à droite, Kasai ne su par quel bout commencer. Détecter l’essence naturelle n’était pas chose aisée. C’était aussi difficile que le jour où il avait appris à marcher sur l’eau. Comment avait-il fait déjà ? Visualiser son propre chakra, puis imaginer la ligne de flottaison, se lier à elle, imaginer qu’elle se solidifie … Kasai avait pris le problème à l’envers à l’époque. Son instructeur s’était d’ailleurs arraché les cheveux. Mais voilà, aujourd’hui c’était ça la solution. Croisant ses jambes, fermant les yeux, le Genin se concentra.  

Le bruit de l’averse l’aida à se centrer sur l’environnement qui l’entourait, comme une transe. Il se voyait sur ce terrain, dans le noir. Seul son corps se distinguait sur cette toile obscure. Mais il entendait. Le son de l’eau qui tombe. Il sentait l’odeur d’humidité. Sa peau percevait le liquide qui la léchait. Il ouvrit la bouche pour recueillir le précieux liquide. Ouïe, odorat, toucher, goût. Et autre chose. Autre chose qui scintilla sur cette peinture sombre. Un petit point. Et un autre. Puis une multitude. C’était ça, les particules d’eau ? Le Kasai spirituel s’approcha d’une des bulles et la toucha. Oui, il le sentait. Comme de grandes griffes invisibles, le Genin s’imagina attraper l’un des points. C’était pénible, difficile, mais il persista. Et une autre. Encore. Jusqu’à former un petit rond. Ouvrant les yeux, le gamin fixa la bulle d’eau qu’il maintenait à distance, en suspension dans l’air. Premier pas vers la réussite ! Exténué par l’effort fourni, le Hõzuki relâcha son étreinte et se laissa retomber sur le sol. Le chemin allait encore être long.

Comme à chaque fois qu’il se sentait fatigué, Kasai avait l’impression d’être entièrement sec. Alors que ses habits étaient littéralement trempés. Il traîna jusqu’au premier restaurant pour avaler pas moins de trois bouteilles d’eau. Ca le requinquait toujours, mais ce ne serait pas suffisant pour enchaîner. L’entraînement du jour prenait donc fin. Cette après-midi il s’entraînerait à imaginer le tableau précédent. Demain il en reprendrait le contrôle pour dompter l’humidité ambiante.

Il s’en était douté la veille : Kasai avait perdu le fil qu’il avait si ardemment saisi le jour précédent. La pluie s’était dissipée dans la nuit, ce qui normalement aurait dû l’aider à mieux cerner les particules dans l’air. Mais non, l’absence de ce rythme l’empêchait de se concentrer, tout comme l’entraînement bruyant des deux Kaguya à proximité. Il perdit la matinée. Et ce fut finalement durant le calme de la pause déjeuner que Kasai récupéra son tableau. Il repéra les gouttes, et les lia. Former les shuriken étaient un peu plus compliqué qu’avec sa propre essence, mais le plus complexe résidait dans la multitude des créations. Il fallait former un premier shuriken aqueux, et le maintenir tandis que le second se formait. Kasai répéta l’étape plusieurs fois, jusqu’à la fin de l’après-midi, pour finalement parvenir à en matérialiser trois simultanément. C’était apparemment son maximum. Le Hõzuki tombait de fatigue, mais être si proche du but le reboosta pour conclure.

La dernière étape. La manipulation. Il les avait détecté, modelé, restait à les diriger. Le Genin s’approcha des pantins de bois, généralement cibles des attaques de shuriken, kunai et autre du genre.

▬ Défoncez-le !

Mais rien. Les trois armes d’eau restèrent figées dans les airs, sous l’air déconfit de Kasai. Des ricanements raisonnèrent derrière lui. S’il en avait été capable, il aurait pris ces trois morveux pour cible. Pourquoi ? Où était l’erreur ? Kasai ressentait bien ses créations, il visualisait ses “griffes” invisibles reliées à eux. Et pourtant ils semblait déterminés à le riddiculiser. Il avait visualisé le même fonctionnement que sa technique des phalanges. L’erreur résidait sûrement là. Car au lieu de projeter son chakra en partant de son corps, Kasai devait le diriger depuis l’extérieur. Mais en façonnant les particules, n’y avait-il pas injecté un peu de chakra ? Ce n’étaient pas les fils invisibles qui dirigeraient les shuriken, mais bien sa volonté. Kasai “coupa” les files, les cordons ombilicaux. Il se recentra sur son ventre, sur le plus profond de lui même, pour intimer à son chakra d’agir. Comme furieux, les armes aqueuses vinrent s’éclater sur le pantin de bois. Les rires cessèrent, les yeux de l’Hõzuki s’agrandirent. Il en aurait hurlé de satisfaction ! Mais pour l’heure …

▬ Alors les nabots, on passe aux cibles mouvantes ?

Un sourire sadique aux lèvres, Kasai s’était retourné vers les morveux, menaçant. Ceux-si prirent la fuite, et Kasai pu se frotter à de nombreux échecs, et de nouvelles réussites. A la fin de la soirée, il était vidé. Physiquement, mentalement. Les succès s’enchaînaient plus souvent que les échecs, mais Kasai était loin de la perfection. Tant pis, il reprendrait demain.

La maîtrise complète de ce nouveau jutsu prit bien deux semaines à l’Hõzuki, mais la satisfaction issue de ce nouveau palier franchit balayait tout. Quand au nom à lui attribuer, Kasai sollicita à nouveau l’inspiration, l’imagination. “Projectiles”.

ENTRAINEMENT: