• Le Parjure
• Masculin
• 40 ans
• Tsuchi no Kuni
• Sunagakure no Satô
• RANG: A
• GRADE: Tokubetsu Jônin
• DOMAINES: Taijutsu-Ninjutsu
• COMPÉTENCES: Bakuton

EN RÉSUMÉ

Ancien Jônin d'Iwa ayant servi dans l'unité de dynamitage avant de devenir résistant contre les forces d'occupation puis traître à sa patrie en rejoignant Sunagakure no Satô pour protéger sa fille.

Expert du bakuton et du taijutsu, il représente une menace rapide, agile et explosive. Meurtrier au corps à corps, il perd en efficacité à mesure que la distance grandit.

DESCRIPTION

Physique:
Takeda n’est pas le genre d’homme qui passe inaperçu. Du haut de son mètre quatre-vingt, il est légèrement au dessus de la moyenne, toisant fièrement nombre de ses congénères. Bien bâti et possédant des muscles joliment dessinés, il aime particulièrement exposer son corps aux yeux du monde, raison pour laquelle il est vraiment rare de le voir porter quelque chose au dessus de la ceinture. Plus que son physique avantageux, dont il joue allègrement, c’est de ses tatouages dont il est le plus fier. Faits main, ils habillent ses bras, une partie de son torse et son dos. Ils sont sa plus grande fierté, raison pour laquelle il n’est pas rare de le voir les couvrir de bandages sombres lorsqu’il part en mission, afin de pouvoir les protéger un minimum. Pour ceux qui ne le connaissent pas, notre homme passe plus généralement pour un jeune homme excentrique qu’un ninja. Après tout, quel ninja ressemblerait à ça pour partir en mission ?

Le visage de Takeda porte des traits fins et est exempt de rides, même s’il commence à en apercevoir les signes avant-coureurs au niveau de son front, ce qui reste étonnant pour quelqu'un de son âge. Bel homme, il a les yeux verts et légèrement bridés. Son regard dépend fortement de son humeur, pouvant se montrer tantôt moqueur tantôt plus triste. Les sourcils du shinobis sont finement taillés, mettant en valeur ses yeux, du moins c’est ce qu’il pense. Le plus notable reste cependant sa coiffure. L’homme a une immense toison de jais dont il prend exagérément soin, bien plus que la plupart des femmes. Au même titre que ses tatouages, ses cheveux ont pour lui une valeur extrême et il ne les a jamais coupé. Takeda les attache en une queue de cheval au niveau de sa nuque, les laissant se balader plus bas que ses reins. Deux mèches entourent son visage et il n’est pas rare d’en voir une dernière se frayer une place entre ses yeux. Fait intéressant, l’anneau dont il se sert pour attacher sa chevelure porte le symbole de Suna, bien qu’il ne soit que peu visible.

Considérant que ses mains sont à la fois sa plus grande arme et l’origine de son talent, il prend grand soin de les protéger. Pour cela, Takeda revêt de lourds gantelets teints en mauve et or autour des avants-bras. Ils s’étendent jusqu’à ses coudes et les différentes plaques lui offrent une sérieuse protection contre les lames. Après tout, que deviendrait-il s’il venait à perdre une main ou encore pire un bras ? Dans un acier similaire, il enserre sa taille d’une ceinture renforcée qui sert autant à tenir son bas que de ranger ses éventails ou cacher des armes. Les pantalons amples qu’il porte son généralement d’un bleu plus ou moins sombre et tissés dans une soie d'excellente facture. Le shinobi porte une grande attention à la qualité et la beauté de ses vêtements, ne lésinant pas sur le prix pour avoir l’air aussi beau qu’il l’estime nécessaire.

Takeda a une voix moins grave que celle de la plupart des hommes, ce qui couplé à son aspect quelque peu androgyne, lui a souvent valut les moqueries de ses camarades. Nombre d’entre eux le traitaient de fillette ou disaient qu’il n’aimait guère la compagnie des femmes. S’il a effectivement souffert de ce traitement, il est aujourd’hui fier de ce qu’il est. Le shinobi est souvent assez maniéré, toujours propre sur lui et très à cheval sur l’hygiène. Il passe son temps à se parfumer, raison pour laquelle il sent si bon. Pour conclure, Takeda ne porte son bandeau frontal que lorsqu’il doit quitter le village étant donné qu’il le trouve particulièrement disgracieux. Lorsqu’il doit l’avoir sur lui, il le noue autour de son cou.


Mental:
À première vue, Takeda est un shinobi souriant et dont il irradie une bonne humeur contagieuse. Il est la plupart du temps en train de sourire à ses pairs ou à la vie. Nul homme ne semble pouvoir plus rayonner de bonheur que lui quand il se trouve en compagnie d’Emiko. Sa fille est devenue sa raison de vivre. Elle représente absolument tout pour lui. Il la chérit, prend soin d’elle et a été jusqu’à renié ses plus profondes convictions pour lui offrir un bel avenir. En dépit de son surnom de Parjure, il semble ne pas tenir rigueur à ses nouveaux compatriotes de leur haine ou leur méfiance. Aux insultes, il répond par le sourire, à la haine, il répond par l’amour. Tout semble indiquer que l’ancien iwajin est un homme au coeur tendre et débordant de bienveillance.

Les femmes du village connaissent bien ce grand séducteur qui use et abuse de son physique avantageux pour multiplier les aventures. Ce Casanova étranger ne laisse généralement pas indifférent et la grande attention qu’il porte à ses amantes leur laisse la plupart du temps de bons souvenirs. Non content de se servir de ses charmes pour séduire, il n’hésite pas non plus à jouer la carte du père célibataire et en manque d’affection.

Sa grande passion est l’irezumi. Depuis son adolescence, il excelle dans l’art du tatouage et est l’auteur de tous ceux qu’il porte. Le quadragénaire aime dessiner et donner vie à ses créations en les inscrivant dans la chair de ses pairs. Rien ne peut plus lui faire plaisir que de voir un ami lui demander de le tatouer.

Takeda est un ami fidèle et un coéquipier sur lequel on peut se reposer en mission. Il veille sur ses compagnons et ne laisse jamais personne derrière lui. Certains diront de lui qu’il est trop naïf pour ce monde violent, d’autres vous diront que c’est un héros. Si vous l’écoutez, vous comprendrez qu’il aspire à un monde en paix, un monde débarrassé de l'absurdité de la guerre. Cependant, malgré son rêve pacifique, il n’en demeure pas moins un shinobi loyal et dévoué à son village. Pour le compte de Suna, il mène à bien toutes les missions qu’on lui confie et n’a d’autre choix que de participer lui aussi à la violence de ce monde.

Bien que cela ne semble pas admis pour tout le monde, Takeda est un homme tout ce qu’il y a de plus fidèle. Dans le temps, elle allait à Iwa. Malheureusement, les évènements ont fait qu’il a fini par la reporter vers sa fille. Afin de la protéger, il fut donc contraint de renier ses premiers serments. Aujourd’hui, il estime que le village caché du sable est le plus à même d’offrir à Emiko la vie qu’il espère pour elle, ce qui explique pourquoi il est si loyal envers ses dirigeants et est prêt à tout pour eux.

Cependant, bien des facettes de la personnalité du jônin ne sont en réalité qu’un masque qu’il porte pour se protéger. Bien qu’il ne le montre pas, c’est un homme profondément meurtri par son passé. Très jeune, il a connu la guerre et tout son florilège d’atrocités. Non seulement spectateur, il a été lui même acteur de nombreuses exactions qui le marquent aujourd’hui encore. La plupart de ceux qu’il aimait son mort et il a tué plus d’hommes qu’il ne saurait les compter. Toutes ces choses sont en lui et y demeurent. Bien qu’il semble neuf, il n’est guère plus qu’un vase brisé dont les morceaux ont été recollés. En dépit de toute la bonne volonté du monde, les fêlures restent et resteront toujours visibles.

Durant des années, l’ancien iwajin a voué une haine immense et vivace à l’encontre de Sunagakure et ses shinobis. Son maître a péri sous leurs coups, tout comme la plupart de ses équipiers au sein de l’unité de dynamitage. L’ennemi était un monstre à ses yeux et il avait presque réussi à le déshumaniser. Devoir aujourd’hui les servir a signifié pour lui s’assoir sur ses principes et ses convictions les plus profondes. Dans l’intérêt de sa fille, il a renié l’homme qu’il était. Malheureusement, même une décennie plus tard, alors qu’il sert à présent activement Suna, il n’est pas en mesure de leur pardonner réellement toutes leurs fautes. Il est contraint de vivre avec cette dualité qui le déchire et seule Emiko semble lui permettre de tenir.

Pour ne rien arranger, sa trahison est comme une brûlure qui ne s’est jamais éteinte et continue toujours de le faire souffrir. Il sait qu’il a fait le bon choix en choisissant sa fille, cependant, cela ne l’empêche pas de se détester d’être devenu un immonde traitre. Il a renié les siens, renié sa patrie et tout ce pour quoi il se battait. Jamais il ne se pardonnera et si un jour sa fille venait à mourir, il n’aurait plus aucune raison de rester en vie. Souvent, quand il est seul, Takeda ne peut retenir ses larmes et pleure de longues minutes avant de se ressaisir. Ses nuits sont mouvementées et les cauchemars ne le laissent jamais seul bien longtemps. Il n’est pas rare de le voir se réveiller en sursaut la nuit, couvert de sueur et tremblant comme une feuille morte.

HISTOIRE

Originaire du pays de la Terre, le clan Odawara n’avait jamais été particulièrement puissant ni réputé. Bien qu’indépendants, ses membres devaient souvent se soumettre à la volonté des ninjas d’Iwagakure no Satô. Oeuvrant principalement en tant que mercenaires, ses membres n’étaient au final rien de plus que des porte-flingues chargés des basses affaires dont le village caché des roches ne voulait pas s’occuper. C’est dans ce contexte que grandit le jeune Takeda. Son père avait la main leste et sa mère ne lui donnait que peu d’attention. Très jeune, on le forma dans le but de devenir à son tour combattant du clan. Cependant, le garçon rêvait de plus. Il voyait les choses en grand. Pourquoi être le chien de chasse d’Iwa alors qu’il pouvait en devenir l’un des fiers shinobis ? Son père n’était pas d’accord et il le lui fit comprendre. Malgré les nombreuses raclées reçues, Takeda ne changea pas d’avis et il prit la décision de fuguer alors qu’il n’avait que dix ans, laissant derrière lui Yû, sa jeune soeur qu’il aimait pourtant beaucoup.


Arrivé à Iwa, les choses ne furent pas simples. Il fut contraint de faire ses preuves et les soldats de la roche considérant qu’il avait des lacunes le renvoyèrent perfectionner les bases. Cependant, son intéressante affinité qu’était le bakuton forçait l’attention des autorités qui voyaient en lui une arme dont il valait mieux ne pas se passer. Après deux ans, il devint genin et entra dans une équipe avec d’autres camarades de son âge.


Tout allait pour le mieux et il continuait de progresser à mesure que le temps passait. Après quelques années, il passa un examen pour monter en grade. Bien que cela s’avéra plus compliqué qu’il ne le pensait, il fut couronné de succès et devint chuunin. C’est alors que les choses virèrent au cauchemar.


Sunagakure no Satô, qui lorgnait depuis longtemps sur les terres de Tsuchi no Kuni, décida d’entrer en guerre. Alors jeune chef d’équipe, Takeda fut contraint de mener ses anciens coéquipiers au combat. Les combats furent terribles et horriblement sanglants. En quelques mois, le jeune adolescent qu’il était n’eut d’autre choix que de mûrir rapidement. Les pertes étaient lourdes chez les iwajins et malgré son talent, le jeune chuunin perdit ses amis lors d’une mission qu’il parvint malgré tout à réussir.


Le Tsuchikage ayant grand besoin des dons de Takeda, il l’affecta à l’unité de dynamitage. Plus jeune membre de cette force spéciale, l’adolescent apprit beaucoup auprès de ses années. Cela se fit cependant dans la douleur. Les années passaient et la guerre continuait de faire rage. Malgré la farouche résistance des iwajins, Suna avait l’avantage. Le besoin créant la compétence, Takeda fut promu Jônin et reçut la charge d’une équipe de l’unité. Le temps passait mais rien ne semblait changer l’issue de cette guerre qui semblait perdue d’avance.


Durant une longue décennie, Takeda et son village combattirent, jusqu’au jour où les autorités capitulèrent et qu’Iwa tomba. Malgré la chute du village, le jeune adulte refusait de s’avouer vaincu. Si les dirigeants ne voulaient pas continuer la lutte, alors les fiers soldats de la roche s’en chargeraient. De nombreux groupuscules de résistants se formèrent pour affronter les sunajins. Takeda prit personnellement la direction d’un de ces groupes. Moins nombreux et disposant de moyens moindres, les résistants étaient contraint de se livrer à la guérilla pour harceler les envahisseurs sans se faire décimer.


Pendant près de cinq ans, l’ancien jônin se battit comme un lion pour sa terre. Un jour, il apprit qu’un important comptoir commercial avait vendu les résistants qu’il abritait en échange d’avantages offerts par Suna. Fou de rage, Takeda prit la décision de raser ce village de la carte, lui et tous ses habitants. Sans témoigner la moindre pitié, il mit l’endroit à sac et tua hommes, femmes et enfants. Couvert de sang, il pensait avoir accompli son devoir quand il entendit les pleurs d’un bébé. Le regard livide, il entra dans la pièce où il se trouvait. Il s’agissait d’une fille aux boucles rousses et âgée d’une année à peine. L’ancien jônin la prit dans sa main et leva la seconde pour la faire exploser. Pourtant, rien ne se passa. Il tenta de la tuer à nouveau mais n’y parvint pas. Sans qu’il ne comprenne pourquoi, son corps refusait de lui obéir. Il observa plus en détails l’enfant et son regard orange se plongea dans le sien. Un frisson fit tressaillir l’homme et il reposa l’enfant dans son berceau. Il ne pouvait pas la tuer, il ne comprenait pas pourquoi, mais il ne le pouvait tout simplement pas.


En quittant le village dévasté, il emporta la fillette avec lui. Il lui donna le nom d’Emiko, en hommage à une amie morte au combat. Pendant des semaines, il tenta de continuer de lutter tout en prenant soin de l’enfant. Alors qu’il rentrait, il se rendit compte que l’ennemi avait trouvé sa cachette. Il tua les assaillants et sauva le bébé de justesse. Ce fut ce jour qu’il comprit qu’il ne pourrait pas prendre soin d’Emiko en vivant de cette manière. Après d’intenses réflexions, il prit la décision la plus difficile de sa vie.


Se livrant aux forces sunajins, il demanda l’asile pour sa fille et lui en échange d’informations.  Grâce à ce qu’il leur apprit, les soldats du sable démantelèrent par la suite de nombreux groupuscules qui avaient été en contact avec Takeda par le passé. Même s’il n’était qu’un traître, les autorités de Suna semblaient adepte de la seconde chance. On proposa à l’ancien Iwajin de renier ses anciens serments et de changer de camp. S’il devenait officiellement sunajin, sa fille vivrait en sécurité dans le désert. Il accepta.


Devenu shinobi de Suna, Takeda fut testé durant des mois avant qu’on ne commence à lui confier des missions. Les autorités voulaient s’assurer de sa loyauté et voir s’il n’était pas un espion. Grâce à sa détermination et son talent, il fut en mesure de partir au combat pour sa terre d'accueil. Après une année, on le nommait chuunin. Sa grande expérience et ses connaissances concernant la résistance lui permirent de s’illustrer dans la lutte opposant Suna aux restes de l’armée iwajin et il redevint jônin.


Comme il aurait été idiot de ne pas tirer parti de son passé, les autorités l’envoyaient presque toujours à Tsuchi no Kuni. Avec le temps et après avoir fait ses preuves, il fut en mesure d’obtenir un siège au sein du Conseil Militaire. Devenant par la suite Tokubetsu jônin, Takeda prit place au sein d’une branche des forces spéciales chargée de lutter contre la résistance et d’assoir la suprématie sunajin au pays de la Terre.


Dans le même temps, sa fille grandissant, elle décida à son tour de devenir kunoichi. Takeda était loin d’être emballé par cette idée. Pendant un temps, il le lui refusa, puis il se souvint du comportement de son propre père et se ravisa. Malgré tout, il est particulièrement inquiet et quand bien même n’est-il pas le sensei d’Emiko, il lui prodigue tous les conseils qu’il estime nécessaires. Fait notable, quelques années après son arrivée au village, il apprit que sa soeur Yû avait quitté Tsuchi pour venir vivre dans le désert. Takeda était ravi de ses retrouvailles et fit la connaissance de son jeune neveu, lui aussi shinobi. Aujourd’hui, près de dix ans après son arrivée à Suna, sa fille chérie va devenir genin. Cela ne cesse de l’inquiéter mais il sait qu’il doit se montrer forte et la soutenir. Quel père serait-il s’il ne cherchait pas son bonheur dans le seul but de se rassurer ?