• Le moine ivre
• Masculin
• Vingt ans
• Pays des Rivières
• Errant
• B
• Aucun
• Taijutsu et ninjutsu
• Hachimon et kuchiyose (pandas)

EN RÉSUMÉ

Thème musical : ♫
Style de combat : très énergique et imprévisible, il frappe vite et fort sans perdre de temps à établir une stratégie au préalable, préférant laisser ses mouvements atypiques surprendre ses adversaires.
Particularités : une tête de tigre tatouée entre les omoplates.
Aime : s'entraîner, les dumplings au poulet, l'alcool, faire sourire les autres.
Déteste : les conflits, les livres trop intellectuels, la pluie, voir quelqu'un pleurer.

Ancien chûnin du Pays des Rivières, Genma a fait le choix de déserter sa patrie après avoir pris part à la guerre d’un autre pays au cours de laquelle il fut laissé pour mort. Désormais connu comme « Le moine ivre », il parcourt le monde en prônant un message de paix qu’il grave dans les esprits à la force de ses poings. Ce surnom que les villageois lui ont affublé et ont colporté lui vient de sa fâcheuse tendance à vider les réserves d’alcool de chaque établissement dans lequel il se rend, bien qu’en réalité sa haute tolérance à l’alcool – il peut remercier son entraînement sous la tutelle de Maître Panda pour cela – fait que seul un alcool spécial à base de bambou parvient à le rendre vraiment ivre.

DESCRIPTION

Aussi changeant que l’eau et ses multiples formes, aussi tenace que la roche formant la montagne, aussi capricieux que le vent s’engouffrant dans la vallée, aussi énergique que la flamme miroitant au fond des yeux du guerrier.

Genma est tout cela à la fois, et bien plus encore que ce que ses modestes paroles veulent l'avouer. À l'entendre il ne s'agit que d'un simple vagabond parcourant les terres ravagées par les conflits pour tenter d'y apporter la paix et s'il s'agit d'un fond de vérité, ce serait une erreur de supposer qu'il n'est qu'un moine comme un autre en entendant les récits de ses voyages. Son sourire apaise les cœurs et sa bienveillance soulage les âmes de ces pauvres diables qui sont témoins au quotidien de la destruction. La destruction de leurs foyers, la destruction de leurs familles, la destruction de leurs pays : la destruction engendrée par ces guerres que l'ancien shinobi a en horreur. Prêt à tout pour apporter le calme et la sérénité, car il serait naïf de croire que seuls les mots suffisent à tempérer les tensions, il assène des coups ravageurs de ses poings implacables à l'Homme encore enchaîné à sa nature de prédateur et tends une main salvatrice à quiconque souhaiterait la saisir. Cette magnanimité ambivalente qui le caractérise n’est autre que le fruit d’une longue réflexion de laquelle a abouti sa philosophie : accorder son pardon est le premier pas qui mène à la rédemption, et si celle-ci s’avère utopique il ne faut pas hésiter à cogner de toutes ses forces pour se faire comprendre. Genma n'est peut-être pas vif d'esprit, il n'est certainement pas le plus brillant de par son savoir, mais ses convictions sont puissantes et ses muscles le sont tout autant.

Ainsi le jeune Ueno recherche l'harmonie, bien qu'il ne soit lui-même pas certain que le monde puisse un jour atteindre cet idéal, quitte à l'imposer. Derrière ce discours faussement antimilitariste se cache en réalité sa plus grande peur : la guerre. En tant qu'enfant il n'a jamais réalisé à quel point le rêve qu'il avait de devenir ninja et servir son pays pour le bien commun était effrayant, car au fond toutes les raisons ne sont pas toujours bonnes pour être prêt à y laisser la vie. Les traumatismes de son passé lui ont ouverts les yeux et aujourd'hui il ne se bat plus que pour ses convictions, son seul désir est de pouvoir protéger ceux qui ne peuvent pas se protéger eux-mêmes ainsi que ceux qui lui sont chers. Et bien qu'il ne le laisse pas transparaitre, cette angoisse de ne pas être suffisamment fort pour y parvenir ne l'a jamais quitté depuis ce jour où il a tout perdu. Néanmoins, il ne se laisse pas abattre. C’est sans manquer de témérité – et parfois d’impulsivité – qu’il livre bataille, ne craignant parfois pas d’affronter des adversaires qui le regardent de haut. Prêt à tout pour accomplir sa volonté, c’est pour cette raison qu’il n’hésite pas à recourir aux Portes Célestes : une puissance fulgurante accordée au prix d’un grand sacrifice. Cette douleur qu’il ressent alors n’est en rien comparable à celle qu’il a ressentie autrefois et ça il peut aisément l’encaisser.

Il a connu des défaites, probablement autant qu'il a connu de victoires si ce n'est plus, cependant Genma a conscience de ses propres faiblesses et avoir suffisamment de courage pour les affronter ne peut que le rendre plus fort, beaucoup plus fort que tous ces entraînements auxquels il s'adonne avec intensité. Malgré les épreuves qu'il a traversées et celles qui l'attendent encore sur le chemin qu'il a choisi d'emprunter, son optimisme demeure inébranlable. Chaque jour n'est pas simple et le lendemain sera peut-être plus ardu, mais il faut savoir se relever au risque de passer le reste de sa vie à terre. Ne jamais abandonner, ne jamais reculer, c'est de son père qu'il tient cet acharnement tandis que de sa mère il a hérité d'un caractère particulièrement excentrique. Ceux qui ont appris à le connaitre savent que son enthousiasme et ses pitreries peuvent se montrer sans limites. S'il se montre sérieux lorsque la situation l'exige, il n'est pas rare qu'il puisse se disperser ici et là : à la simple vue d'une jolie femme, devant un verre débordant de saké et une plâtrée de dumplings dont il raffole, ou simplement à l'opportunité de faire une blague de mauvais goût. C'est également de cette façon qu'il parvient à garder le moral, à ne pas sombrer dans le désespoir, car rire dans les bons moments peut les rendre plus merveilleux et rire dans les mauvais peut soulager l'esprit des doutes qui l'envahissent.

« Le calme avant la tempête », une expression qui prend tout son sens lorsqu’on croise le chemin de cet énergumène et que l’on se rend compte que cette douceur qui l’accompagne dissimule un tempérament explosif.

HISTOIRE

« […] Son art martial était d’une légèreté telle qu’on l’aurait cru porté par le vent, mais d’une puissance telle que le moindre de ses coups raisonnaient dans la forêt de bambous. […] Et c’est ainsi que le grand, le fier, l’imposant Maître Panda sauva la vallée de la tyrannie de ces hommes aux crocs acérés. » Alors qu’elle finissait ce récit qu’il avait déjà entendu plus de fois qu’il ne saurait les compter, l’enfant posa son regard rempli d’émerveillement sur celui de sa mère. « Dis, maman, est-ce que la vallée aux pandas existe vraiment ? » La jeune femme referma le livre à la couverture ornée de lettres de jade puis le posa sur la table de chevet. « C’est possible, après tout chaque histoire prend son inspiration quelque part. », lui répondit-elle avant de lui adresser un sourire chaleureux. « Un jour moi aussi je me battrai comme Maître Panda et comme papa. » Elle laissa échapper un léger rire, amusée par les mots innocents de son fils, elle laissa échapper un rire. D’un geste tendre, elle passa une main dans ses cheveux pour les lui caresser. « Je n’en doute pas. Il est temps de dormir maintenant. » Elle posa alors ses lèvres sur le front du gamin avant de lui murmurer « Bonne nuit. » à l’oreille.

Genma est le fils d’Ueno Ukyo, jônin du Pays des Rivières, et d’Ueno Nabiki. Il n’est pas un prodige, sa famille n’est pas issue d’un clan réputée, toutefois d’aussi loin qu’il s’en souvienne son rêve d’enfant a toujours été de devenir un shinobi respecté de tous. Un rêve qui désormais semble s’être perdu dans les méandres du chemin qu’il a choisi d’emprunter.

« Avant de célébrer la formation de l'équipe neuf, nous allons commencer par une présentation rapide. Qui souhaite commencer ? » Genma ne pouvait contenir sa joie à l'idée d'être devenu un genin, un véritable shinobi. Gigotant dans tous les sens, il leva rapidement une main en direction du ciel pour prendre la parole. « Moi pap… Je veux dire Ueno-sensei. » Après une pause de deux secondes pour se racler la gorge, il reprit avec autant d'entrain. « Je m'appelle Ueno Genma. J'ai eu du mal à passer l'examen parce que je trouve que le taijutsu c'est trop la classe, alors le ninjutsu c'est un peu une perte de temps pour moi. Mais vous verrez que même sans ça je ferai tout pour servir mon pays et un jour je deviendrai le plus puissant ninja que le village ait connu ! » S'exclama-t-il non sans cacher la fierté qu'il ressentait à chaque fois qu'il prononçait ces mots. Un silence gênant s'installa l'espace de quelques instants où les quatre individus n'entendaient alors que le bruit de la nature qui entourait le terrain d'entraînement. Puis, coupant ce blanc, ses deux compères genins se mirent à rire à gorge déployée. « Désolé, mais il faudra que tu te contentes de la deuxième place. » Genma ne connaissait cet autre gosse que de vue et avant ce jour il n'était pour lui que Sutâ, cet étrange enfant aux cheveux verts qui s'asseyait au fond de la salle de classe sans jamais prononcer un seul mot s'il n'y était pas obligé. De l'électricité, comme une pulsion irrépressible, sembla parcourir le corps du jeune homme qui se releva aussitôt pour confronter celui qui venait de se déclarer comme étant son rival. « Ah ouais ? D'abord c'est la première fois que je t'entends en parler, tu me cherches c'est ça ? » Sutâ se mit à s'esclaffer de plus belle avant de l'observer en souriant et de lui tendre une main amicale. « Pas du tout. Je m'appelle Dasuto Sutâ et un jour moi aussi je serai un ninja qui fera la fierté de son pays. »

C'est ainsi que, plus qu'une relation de rivalité, une véritable camaraderie est née entre Genma et Sutâ. Ensemble ils ont enchaîné les petites missions sans importance, ils ont confronté leurs capacités à chaque entraînement, ils partagèrent plus qu'un simple rêve et cette compétition qui s'est instaurée dès le premier jour les a poussés à donner le meilleur d'eux-mêmes jusqu'à ce qu'ils soient enfin prêts à se confronter au fameux examen de sélection des chûnins.

En cours.