• charognard
• masculin
• 31 ans
• kaze
• suna
• rang C
• chûnin
• Fuinjutsu x Sensorialité
• Kugutsu

EN RÉSUMÉ

+ Personnage avec des traits autistiques, animés uniquement par une curiosité maladive.
+ Dénué de toute morale ou notion de bien et de mal.
+ Pas quelqu’un de méchant, juste particulier en termes d’approche. Est très fidèle en amitié et au village.
+ N’admet aucun tabou et fait ce qu’on lui demande de faire.

+ Possède des bases en médecine civile mais s’est finalement spécialisé dans l’anatomie et la dissection de cadavres, notamment à visée militaire.
+ Fume énormément.

DESCRIPTION

En apparence, Takeru est quelqu’un de tout à fait banal et c’est un masque parfait qu’il affectionne particulièrement. La dure réalité est qu’il n’y a qu’une seul et unique chose qui anime sa vie - sa curiosité. Maladive au possible, elle est le moteur de chacun de ses agissements, de chacun de ses travestissements mentaux, de chacune de ses tendresses comme de ses cruautés. La comparer à une soif de savoir est, cependant, très réducteur et s’il n’y avait que ça, il ne serait guère mieux qu’un de ces rats de bibliothèque. Vivre, toucher, comprendre, ressentir, détruire, reconstruire… Il y a tellement de choses à faire avec tout ce qui existe et c’est à cela qu’il aspire plus que tout. Il possède grâce à ce trait de personnalité une culture générale et littéraire supérieure à la moyenne, et avec ceci la fâcheuse tendance à avoir un avis sur absolument tout - même s’il a appris à se garder de le partager.

Son sujet d’étude préféré est l’éternel imprévisible et unique genre humain, et sa vie s’articule allègrement autour de celui-ci. Sa silhouette élancée, travaillée juste ce qu’il faut pour être dans les normes de ce qui séduit, ses cheveux noirs de jais, son regard à la fois perçant et chaleureux, son sourire d’allure honnête mais arrogante… Tout n’est qu’une façade entretenue pour attirer plus facilement dans ses filets, engager la conversation et creuser la vie des gens pour en apprendre - toujours - plus sur eux. S’il sait rire comme pleurer sur commande - nécessaire dans sa façon de voir les choses - Takeru n’est pas pour autant quelqu’un de fondamentalement faux ou mauvais. Capable d’être un ami fidèle, un citoyen modèle comme un sadique capable des pires cruautés, il est juste animé par sa propre appétence pour le savoir sous sa forme la plus pure, et ce au point de ne plus avoir de notion personnelle de bien ou de mal. Il reste néanmoins ouvert aux critiques de son comportement et sait s’adapter lorsqu’on prend la peine de lui faire une remarque constructive, même si les critiques trop facilement négatives de la société l’ont enfermé dans une vision très négative, voire antagoniste, de sa propre personne.

En l’absence de toute morale, il lui est aussi difficile de gérer de façon normale certaines émotions forte, notamment la frustration qu’il tolère particulièrement mal, si bien qu’il s’est mis à fumer pour se changer les idées et redescendre.

HISTOIRE

Chaud. C’était… Terriblement chaud. D’un geste frêle, l’enfant porta son doigt une nouvelle fois vers son bras, touchant le sang qui commençait à couler. C’était donc ça, la vie ? Un liquide rougeâtre chaud qui coagulait au moindre contact avec l’air ? Décevant. L’étincelle de curiosité dans son regard expira aussitôt et, brutalement, il hurla de douleur - une douleur qu’il n’avait pas ressenti initialement, perdu dans l’exploration du monde. Levant son regard vers l’agresseur, Takeru ne pu s’empêcher de voir le dégoût dans le regard de son frère, ce genre de dégoût que l’on adresse aux pires monstres. Il nota quelque part dans son esprit que viviséquer l’animal de compagnie de quelqu’un réveillait une haine viscérale, alors que la seule chose qu’il voulait était de voir un coeur battre de ses propres yeux. C’est ses parents qui empêchèrent le deuxième coup de kunai, alertés par son cri.

Incapables de prendre en charge les aberrations comportementales du jeune garçon qui semblait déjà animé par quelque chose de différent, ses parents décidèrent - dans un long débat qu’ils n’eurent aucun scrupule à avoir devant lui - de confier Takeru à son grand-père maternel, espérant que l’excentrisme de ce dernier parvienne à canaliser leur fils. Amère erreur en apparence, l’originalité de l’aïeul ne faisant que déteindre et enfoncer plus encore l’enfant, puis l’adolescent, dans une anomalie sociale cachée. Cependant, c’est ce même vieillard qui l’encouragea plus que tout à toujours chercher la vérité, qui lui fit comprendre qu’il n’y avait aucun mal à désirer l’omniscience si tant est donné qu’on arrivait à l’obtenir selon les normes que les autres imposent, du moins en apparence.

C’est lui, également, qui enseigna au brun l’art des marionnettes, pratiqué dans la famille de longue date - renié par sa mère seulement. Pour l’un une façon de faire affront à sa fille, pour l’autre les infinies possibilités de créer son propre microcosme où pourraient être appliquées les règles de ses lectures et rencontrent. Hélas, ce qui était un jeu excellent perdit tout aussi vite de sa saveur, les pantins ne saignant pas et ne parlant que dans les voies qu’on leur accorde. Pris d’une affection pour cet art, cependant, ainsi que la quantité faramineuse d’options qu’il offrait dans tous les domaines, Takeru ne l’abandonna pas, contrairement à tant d’autres choses qui avaient éveillé son intérêt. Plutôt que d’y voir une fin en soit, il en apprécia le moyen…

Lancé dans les arts ninjas pour se perfectionner, c’était s’adapter ou être exclus - si cette aura de personne réfléchissant autrement persistait, il n’en demeura pour autant pas quelqu’un d’exclus, loin de là. Son problème n’a jamais été d’exprimer ses émotions - il voulait seulement les comprendre avant de le faire, et entre les pantins qui pouvaient jouer ce dont il avait besoin et les gens autour de lui… Il était devenu quelqu’un de tout à fait appréciable, sinon parfois marginal - conscient cependant qu’il outrepassait le socialement acceptable, notamment lorsque ses aptitudes en sensorialité s’aventurait du côté du voyeurisme.

C’est dans la poursuite de cette éternelle quête de la compréhension de l’homme que Takeru pensa initialement doubler son aspect shinobi avec celui de médecin, poison et contre-poison en un… Et si la théorie avait tout ce qu’il y a de plus intéressant, il abandonna la pratique avant même de commencer, préférant se tourner rapidement du côté des cadavres. Ils ne valaient, après tout, ni plus ni moins que les vivants et pouvaient être disséqués et étudiés sous toutes les coutures. Comme la torture pouvait faire plier les plus fermées des gueules, tant le scalpel et l’étude minutieuse permettait de faire parler les morts, révéler des secrets qui n’auraient dû l’être.

C’est ce profil de personne dégoutée de rien, capable de tout, suivant les ordres sans qu’ils ne réveillent jamais le moindre scrupule qui attira le regard sur le charognard. Une passion pour l’écoute, de surcroît, et l’envie d’utiliser les informations à ses propres fins. S’il n’a jamais cherché la gloire, il a su s’illustrer à travers ses actes comme une oreille attentive et un outil capable de faire beaucoup de choses - la limite étant sa créativité dans le dessin de ses sceaux et marionnettes.