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• Fuinjutsu / Ninjutsu
• Kuchiyose / Kamiton

EN RÉSUMÉ

Fille d’un riche noble de Hi, Shirahime n’a jamais manqué de rien. Son oncle, un shinobi talentueux et respecté, l’a prise sous son aile, l’a entraînée et l’a menée vers des sommets, elle qui rêvait à d'autres perspectives plus martiales. Prise au cœur d’une vendetta de mercenaires, elle et son oncle ont été obligés de fuir la province du feu vers Sunagakure pour s’y cacher, reprendre des forces et revenir grandis et encore plus puissants.
Elle détient le pacte des Hiboux, et adore le thé glacé à la framboise.

DESCRIPTION

Extravertie, Shirahime est une grande gamine qui aime s’amuser et prendre du bon temps. Elle est maniaque, détestant toute forme de saleté, et pouvant prendre jusqu’à trois douches par jour. Elle est également plus soigneuse avec ses cheveux qu’elle le serait avec ses propres enfants si elle en avait. Elle déteste avoir tort, est persuadée d’avoir toujours raison et fait preuve d’énormément de cynisme et de sarcasme. Elle a des habitudes de princesse et d’enfant gâté qui peuvent s’avérer extrêmement irritantes.

C’est également quelqu’un d’une très grande intelligence et d’un très grand pragmatisme quand la situation le demande. Elle est généralement conciliante, loyale et fera tout pour protéger ce en quoi elle croit, car ce qui la caractérise le plus, c’est « valeureuse ». Elle a des principes, qu’elle s’est forgée elle-même et qui ne sont pas données par facilité ou par habitude, auxquels elle se tient. Elle croit en la rédemption mais ne croit pas au changement : quelqu’un peut faire une erreur une fois, elle lui accordera une seconde chance. Une deuxième fois la même erreur n’est pas considérée comme telle par Shirahime.

Elle possède cependant un côté plus sombre qui l’amène à savoir se montrer cruelle et cynique si le contexte l’exige. C’est une kunoïchi accomplie qui fait assez peu confiance et qui peut se montrer la femme la plus manipulatrice qui soit : car elle a cette capacité à analyser et à comprendre les gens, ce coup d’œil que tant de personnes redoutent mais que tous envient. Elle sait jouer de son côté précieux, naïf et puéril pour obtenir ce qu’elle veut. Car « ce qu’elle veut » est là la chose la plus importante pour elle, depuis sa plus tendre enfance.

HISTOIRE

- Je suis orpheline… Mes parents se sont faits tuer sous mes yeux quand j’avais sept ans…

C’est faux. Je suis née dans l’espèce de presqu’île au sud de la province du feu, fille unique d’un couple de nobles bourgeois. Ma mère, membre du clan Aburame, a décidé de ne pas épouser la vie de kunoïchi mais plutôt d’épouser un riche propriétaire qu’elle avait connu un peu par hasard dans une ville où il faisait affaire. A sept ans, je profitais pleinement de l’immense piscine de l’immense manoir dans l’immense domaine Akamori, avec mes deux parents bien vivants et bien présents. Ils coulent d’ailleurs des jours heureux dans le même endroit, sans doute au bord de la même piscine.

- Ca a dû être horrible…
- Au début, oui… mais je dois avouer que ça a finalement été un soulagement… je n’étais pas très bien traitée.

C’est faux. Mes parents se sont coupés en quatre jour et nuit pour m’apporter soutien, bonheur, éducation et santé. Je n’ai jamais manqué de rien. Ce dont je rêvais la nuit, je l’avais le jour. Ils se sont toujours bien occupés de moi. J’ai eu un cadre familial idéal et tout ce dont un enfant a besoin pour grandir dans les meilleures conditions.

- Quelle horreur… Tu as fait comment pour t’en sortir ?
- C’est un de mes oncles qui s’est occupé de moi… Enfin… occuper… quand il était pas inconscient, bourré dans un coin, ou à me confondre avec l’une de ses putes de passage…

Là encore, c’est faux. Mon oncle est certes un type un peu austère sur les bords, le genre de type qui te passerait l’envie de rigoler trop fort s’il est dans un rayon de trois kilomètres (on ne sait jamais, le bonheur pourrait l’atteindre, le pauvre), mais c’est quelqu’un d’absolument respectable et intègre. Quand j’ai eu quatorze ans, j’ai eu envie d’autre chose. La vie de palace, c’est sympa, mais moi je rêvais d’aventure. Le frère de ma mère, lui, avait embrassé la carrière de shinobis, et il me prit sous son aile. Malheureusement (enfin, selon lui, moi ce fut plutôt un soulagement), je n’avais aucun talent dans l’art de maîtriser les insectes (littéralement, parce que métaphoriquement, ça allait plutôt bien). J’ai eu fort heureusement d’autres atouts, ce qui a fait de moi une élève plutôt douée dans ce que je faisais.

Comme maintenant.

- Quelle triste vie… pour une si belle princesse. Mais ne t’en fais pas… tu es en sécurité, maintenant.
- … Chouette !

Ah, un peu trop d’enthousiasme, mais visiblement ça n’a pas dû le chagriner plus que ça. Il posa sa main sur la mienne et se rapprocha dangereusement de moi, glissant sur le canapé sur lequel on était assis tous les deux. La personne que ça chagrinait le plus, c’était moi. Il posa ensuite sa main sur mon genou, et remonta doucement jusque ma hanche, tandis que sa bouche avait entrepris de baiser mon cou.

- Qu’est-ce que tu sens bon… et putain ce que t’es belle…
- Ouais… CHOUETTE.
- Ah oui, pardon !!!!

La voix venait de loin, mais fut vite suivie d’une espèce de bourrasque qui s’engouffra par l’interstice de la tente dans laquelle je me trouvais avec l’autre gros proc aux mains baladeuses. Un hibou de taille humaine se trouvait maintenant avec nous, et regardait l’homme (qui s’était levé, quand même) avec deux grands yeux terrifiants. Je me levai à mon tour, remettant la bretelle de ma robe qu’il avait commencé à m’enlever.

- Je pensais que t’étais devenu sourd. Il a posé ses mains sur moi, erk.
- Non mais pardon, c’est moi. Avec le bruit que font les autres dans le camp pour se débarrasser de ses copains, j’avais pas entendu la première fois. D’ailleurs, tu…

Le hibou et moi tournâmes la tête au même moment pour voir l’homme s’effondrer littéralement. J’avais profité de l’entrée fracassante de Iji, mon hibou de compagnie (non c’est faux… mais il déteste que je l’appelle comme ça. En fait lui et moi on a un pacte. Enfin, quand je dis « lui », il n’y a pas que lui, il y a aussi plein d’autres hiboux qui viennent dès que je mords mon pouce et que je pose la main par terre – de la vraie magie), pour apposer un sceau dans le dos de ma cible – et vu son talent global, je n’aurais peut-être pas réussi sans cette diversion de toute beauté. Enfin bref, il était tombé raide paralysé.

- Hey ! Bien joué princesse !

Je lui fis un large sourire et relevai l’homme pour le mettre sur le dos d’Iji. On sortit de la tente pour voir, en plus des nombreux essaims ci et là, les hommes de mon oncle terminer le travail sur les disciples de cet homme qui faisait de l’ombre à notre groupe. Hors d’état de nuire, ses missions de mercenariat avaient une grande chance de nous revenir, et notre sphère d’influence s’accroîtrait alors considérablement.

- Au fait, princesse, j’ai ptete pas entendu le mot code, mais… tout ce que t’as dit, sur ta famille, c’était…
- Rassure-toi. C’était totalement faux. Je ne suis pas une Uchiha, j’ai pas besoin d’avoir un sombre passé et un destin ténébreux pour exister.

****

Les jours passaient et se ressemblaient. Soit on réalisait les missions débiles des richards qui pouvaient pas s’occuper eux-mêmes de leurs sales affaires, soit on se débarrassait d’un pseudo-clan de mercenaires pour gagner des contrats et du terrain. Avec mon oncle et quelques autres, on s'était créé un réseau d’influence, on avait des contacts parmi les « têtes pensantes » et « les décideurs » de la province du feu qui ne cherchaient qu’une chose : rendre à Hi sa gloire d’antan.

Le plan était parfait et se déroulait à merveille. Moi, je continuais à progresser, à gagner en force et en puissance, en respect et en crainte. Mon oncle continuait sa doctrine de la terreur, mais lui aussi gagnait en force et en puissance. Aburame Hideki était sur beaucoup de lèvres du pays du feu. Tout marchait comme sur des roulettes. Ou presque.

Ce qu’on n’avait pas prévu, c’était que les groupes de mercenaires qu’on s’attelait à éliminer un par un commenceraient à se rebeller. On ignore comment, on ignore même pourquoi, mais un jour, alors que la lune brillait et que les oiseaux avaient arrêté de chanter (parce que la nuit, les oiseaux ne chantent pas), on fut pris en embuscade par une espèce d’agglomérat de mercenaires sûrs d’eux et armés jusqu’aux dents, au sein duquel il y avait même des shinobis de haute volée. On se battit, vaillamment, et on a même failli gagner. Hideki avait plus d’un tour dans son sac, et avec mes hiboux, on maintenant notre groupe à flot.

Tout bascula en l’espace d’un instant. Alors qu’il avait l’avantage, l’Aburame s’effondra, victime d'une de ses propres techniques, dont il vantait pourtant depuis plusieurs semaines les mérites et la puissance. Je fonçai vers lui pour le sortir du mauvais pas dans lequel il s’était fourgué, mais les deux principales forces qu’on constituait furent mises hors-combat. Mes hiboux, presque seuls, me protégèrent contre vents et marées, et furent très, très grièvement blessés dans la bataille. Mais ils me permirent d’extirper Hideki et de l’amener en sécurité.

L’Aburame eut beaucoup de mal à se remettre, et aujourd’hui encore, il n’a pas retrouvé son plein potentiel. Il faudra beaucoup de temps à mes invocations pour guérir après cette dure bataille. Notre groupe a éclaté : à part quelques personnes nous ayant suivi dans notre retraite, les autres ont juste perdu de vue leurs deux principaux combattants et ont préféré fuir plutôt que mourir. Nos adversaires aussi nous ont perdus, mais sont toujours déterminés à exterminer Hideki coûte que coûte. Il fallait se réfugier quelque part où ils ne pourraient pas nous retrouver, et surtout pas nous atteindre, le temps qu’on reprenne des forces et qu’on progresse pour qu’on puisse, à nous deux, faire face à une armée.

Sunagakure no Satô, village caché par le sable. C’est là que nous avions décidé de rester. De parfaits petits soldats sous les ordres de Leurs Majestés. On passait pour des shinobis de seconde zone prêts à s’enrôler, et eux trouvaient leur compte parce qu’on jouait le jeu jusqu’au bout – et qu’on restait des ninjas doués. A voir ce que l’avenir nous réservera…