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Dans un monde où les nouvelles générations ont connu les affres de la guerre par le biais d'écrits ou de contes oraux, ces dernières sont soudainement propulsées dans des destins pour eux inimaginables à l'instar de leurs aînés d'autrefois. Incarnez y votre shinobi et osez répondre présent à l'effort de guerre de votre nation. Que vous soyez un militaire, un déserteur, un membre d'une quelconque organisation religieuse ou non, défendez avec corps et âme votre nindõ puisque, finalement, personne ne peut se soustraire à son devoir de ninja.Lire la suite

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Reijin Atotori
Jōnin de Suna
Reijin Atotori
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Fiche du Shinobi
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Équipement: Des provisions, quelques kunaïs, deux shurikens fuma, du fil de fer, quelques bombes fumigènes, des rouleaux vierges.
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Comme à l’accoutumé dans cette cuvette ensablée, la journée avait été bouillante. Les rayons de Soleil à son Zénith vous sciaient la caboche sans répit, l’air était lourd et les rues empestait la sueur et le tissu mouillé. A vrai dire, Teisei ne s’était jamais vraiment habituée à ce climat bien trop extrême, un point commun à beaucoup d’étrangers.
Ce faisant, elle avait attendu que la chaleur redescende et que ses tâches fussent closes avant de partir pour le réel intérêt de cette journée : l’orphelinat Shirakawa. Depuis que l’ombre lui avait donné carte blanche, elle n’avait eu de cesse de vouloir s’y rendre, sans parvenir à trouver le temps nécessaire. Mais finalement, elle avait réussi à planifier sa petite expédition ; opération repérage.

Se frayant un chemin dans les petites rues des anneaux extérieurs du village, bien animés à cette heure fraîchissante. Jouant parfois des coudes, elle se fraya finalement un chemin au travers de ce sinueux dédale de mortier suffocant, atteignant ce grand bâtiment au demeurant plutôt morne, construit dans la plus ancestrale technique Sunajin. Des petits groupes d’enfant profitaient de la fin de journée pour se détendre un peu les jambes dans la cour de l’établissement, la Tajin n’appréciaient pas particulièrement les babillages, mais tout grand dessein mérite concession.
Elle passa bientôt le petit portail, imposant sa silhouette noire, bien plus imposante ici qu’ailleurs, à tous les occupants du lieu. Certains enfants n’en semblèrent pas inquiétés et continuèrent leur jeu innocemment ; d’autre furent plus intrigués. Quatre ou cinq modèles réduits déboulèrent bientôt près d’elle en trombe, l’assaillant de question à une vitesse qu’elle n’aurait jamais soupçonnée :

— « T’es qui ?
C’est quoi ton prénom ?
T’aime bien les boulettes de riz ?
T’as des frères et sœur ?
C’est quoi ta couleur préférée ?
Ils sont méga-beau tes cheveux, je veux pareil !

La Jonin était vaincue, ses sens submergés par tant d’informations ; elle n’aurait jamais cru mourir sous les Genjutsu d’enfant de 10 ans, mais le destin réserve parfois des surprises…

— « Qui êtes-vous ? Cet endroit est interdit au public ! »

Au milieu du tumulte une héroïne avait émergé, sauvant la jeune kunoichi de son sort tragique. Les enfants se turent et regardèrent s’approcher une femme d’âge mûr, visiblement tant contrariée qu’inquiétée.  Elle tenait un très jeune garçon dans ses bras, les pupilles luisantes d’intérêts et le pouce dans la bouche.
Ravie de tomber enfin sur un adversaire raisonnable, Teisei entreprit l’explication de sa venue et ses nouvelles fonctions à la femme qui sembla rassurée, sans pour autant dire confiante.
Musume
Genin de Suna
Musume
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Rang: D☆
Équipement: N/A
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La femme, décidément maîtresse des lieux, acquiesça aux demandes de la jōnin et sema les enfants de les laisser en paix.  Non contents d’être ainsi privés de leur nouveau joyau d’intérêt, la petite bande se contenta de prendre un pas de recul et de maugréer des inepties, afin d’être définitivement chassée par le regard dur lourd de sens de la femme.  Le bambin dans ses bras ne sembla même pas remarquer la scène et continua de téter son pouce avec désinvolture. « Suivez-moi, Teisei-dono, » ordonna la femme, avant de prendre la direction du dortoir.
Avec ses grands murs épais et ses fenêtres étroites, il faisait bon-vivre dans l’orphelinat, malgré le temps caniculaire.  Le couple impérial s’était assuré de fournir aux petits rescapés un lieu adéquat pour une ribambelle d’enfants, sans toutefois taper dans un luxe inespéré.  Avec gratitude, les orphelins de Shirakawa pouvaient se considérer chez eux.
Le dortoir était une large pièce aux lits multiples et doubles, pour les enfants plus jeunes.  Quelques-uns des frères et sœurs de Musume y passait la fin d’après-midi, à lire les manuels reçus de l’académie.  La maîtresse informa Teisei qu’elle pouvait aussi visiter les chambres, destinées aux enfants plus âgés.  « Ils sont cependant souvent partis en mission, » lui indiqua-t-elle de bonne foi.

Pourtant, avant qu’elle ne puisse montrer la voie, un cri fit écho dans la pièce.  Une gamine, vêtue d’un kimono fleuri, s’époumonait sur un de ses camarades, perché dans l’un des lits. «  Tu vas rendre à Musume ce qui lui appartient immédiatement !  »
Le garçon brandissait un portrait d’un homme âgé.  La colère se lisait sur les traits de Musume. «  RENDS. LUI. SON. TENNŌ !  » criait la genin, sur le bord des larmes.
Il n’en fallut pas plus à la maîtresse de l’orphelinat pour réagir. « Teisei-dono ? » fit-elle, le bambin au bout des bras.

La femme disparut d’un mouvement sec et un cillement plus tard, elle venait de maîtriser la situation.  Le garçon était plaqué contre un oreiller, le bras tordu dans son dos.  L’action ne dura qu’un moment, mais ce fut le temps nécessaire pour que la femme reprenne l’objet tant convoité.  Au même moment, Musume se calma et fronça les sourcils. « Oba-san !  C’est pas gentil de faire du mal aux autres ! » disait-elle d’un ton dénonciateur, le doigt accusateur pointé sur la tante. «  Musume s’excuse, nii-chan.  Mais elle aimerait que tu demandes la prochaine fois que tu veux emprunter son Tennō. »
Le garçon était en pleurs.  Obasan le prit dans ses bras, affectueuse. « Musume, ma grande, peux-tu t’occuper de notre invitée ? »

La jeune femme remua vivement la tête et s’approcha de la jōnin.  Elle gambadait comme une gamine, mais une fois devant Teisei, elle devint droite comme un militaire.

« Enchantée !  Elle se nomme Musume.  Comment peut-elle aide Kunoichi-senpai aujourd’hui ? » questionna la genin avec une légère révérence – malgré sa dissociation verbale…
Reijin Atotori
Jōnin de Suna
Reijin Atotori
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Il faisait bon à l’intérieur du bâtiment, la visite s’en trouva bien agréable. Bien que ces enfants aient subis d’horribles traitements, il était indéniable que la femme du Sandaime leur portait une attention toute particulière. Certes nous étions loin d’une vie en pavillon de campagne, mais compte-tenu de la situation, ces conditions d’accueil semblaient plus que raisonnables. L’Ombre avait raison, si leur destin était de devenir des armes, ils n’en restaient pas moins de jeunes enfants. S’amuser, avoir des amis… Elle aussi était orpheline et pourtant elle ne partageait pas ces notions avec les enfants de Shirakawa. Peu sensible à ce genre de chose, elle crut tout de même ressentir comme un soulagement, à l’idée que d’autres ne subirait pas cette « enfance » qu’on lui avait offerte. Elle ne s’en plaignait pas, elle avait aimé ses mamans ; seulement le recul lui apprenait-elle qu’une maison de geisha n’est pas un endroit idéal pour grandir sainement.
Teisei suivait la responsable à travers les pièces, les couloirs ; elle passait entre tous les murs, par toutes les portes, profitait de chaque fenêtre, qui illuminait les intérieures souvent avares de meubles. Elle fut guidée aux étages, résidences des plus âgés. Sa guide l’informa que certains partaient déjà en mission, que tous les résidents se retrouvaient rarement au complet dans ce domicile de fortune. Elle sembla quelque peu chagriner à l’idée de subir ce vas-et-viens incessant, qui n’offrait à ses protégés une stabilité des plus médiocres.

— « Tu vas rendre à Musume ce ce qui lui appartient immédiatement ! » Criant

Les enfants étaient si vite contrariés… Cela avait tendance à avoir le même effet sur Teisei. Oh elle n’avait rien contre les enfants en eux-mêmes, peut-être aurait-elle-même dit qu’elle les appréciait ; le bruit qu’ils produisaient cependant, c’était une autre histoire.

— « RENS. LUI. SON. TENNO ! » Grosse misère.

La femme lui tendit le bambin qu’elle portait et partit calmer la situation d’une manière pour le moins inattendue. « Aucune violence » avait précisé l’Ombre, aucune… Attendant que l’enfant se calme auprès de sa mère de substitution, passée d’une clé de bras à un câlin des plus sincère avec une vélocité impressionnante, Teisei se prit à distraire le garçon qu’elle portait. Les « boup » réguliers, qu’elle lâchait régulièrement en touchant le bout de son petit nez, semblèrent l’amuser. La petite fille retombée de son hystérie s’approcha d’elle :

— « Enchantée !  Elle se nomme Musume.  Comment peut-elle aide Kunoichi-senpai aujourd’hui ?

Ravie de te rencontrer Musume, je m’appelle Teisei, je suis votre nouvelle grande sœur ! Tu as quel âge? Regardant le petit garçon ; et lui comment s’appelle-t-il ? C’est ton petit-frère ? J’aimerais rencontrer tout le monde, tu peux me les présenter ? » Sourire qu’elle espérait visible, bien que partiellement dissimulé par son haut col.

Musume
Genin de Suna
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Musume avait pour principe de ne jamais faire confiance aux adultes qui méprisaient les enfants.  Voir l’un des plus jeunes de l’orphelinat s’enthousiasmer à l’idée de passer son début de soirée dans les bras d’une inconnue, cela apaisa son cœur de grande sœur.  Teisei la jōnin était une très belle femme, en déduisit la genin en la toisant de haut en bas.  En plus, elle était sympathique ; il en fallait peu à Musume pour faire confiance.
« Teisei onee-san !  » dit d’une voie enjouée la jeune femme « C’est la première fois que Musume rencontre une sœur aussi vieille ! » de dire sans scrupule, des étoiles dans les yeux.
Le discours de la genin était parfois des plus enfantins, mais il venait toujours du cœur.  Avec entrain, celle qui criait quelques minutes plus tôt, se mit soudainement à gambader, faisant signe de la suivre.
« Il se nomme Hirō ! » spécifia-t-elle, un regard par-dessus l’épaule. « Il est vraiment trop chou avec ses petites joues rondelettes !  Musume aimerait bien les lui pincer – hey !  Mais Hirō préfère les bras d’Onee-san ! » continuait-elle sur le même ton gai.
Musume les dirigea vers la cours intérieur, où la majorité des enfants s’amusaient dans les dernières lueurs du jour.  La genin leur envoya la main, suivi d’un grand cri, qui eut pour effet de les rameuter illico.  Cette fois, Musume s’interposa entre eux et Teisei. « Tss tss tss, vous ne devez pas être impolis ! » sermonnait d’un doigt Musume. « Voici Teisei onee-sama !  Elle est notre nouvelle grande sœur à partir de maintenant ! » La genin se retourna vers Teisei, gonfla la poitrine et d’un cri : « Ichi !  Ni !... HAJIMEMASHITE !! » crièrent en chœur les enfants.

D’une fenêtre, la maîtresse des lieux regardait dans l’ombre Musume jouer à la petite mère.  Dans ses bras, le garçon qui avait causé tout le chahut du portrait s’était endormi.  La femme d’âge mûr observa longtemps l’inconnue et Musume, qui présentait chacun des enfants dans la cour.  Elle réprima rapidement le grincement de ses dents…

Musume en avait fini avec les présentations et renvoyait de signes de mains les enfants à leur occupation principale. «Onee-san, ce sera bientôt le dîner.  Souhaitez-vous rester manger ?  Vous pourriez voir tous les enfants en même temps ! » souriait-elle, visiblement heureuse d’inviter une kunoichi à sa table.
Reijin Atotori
Jōnin de Suna
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Teisei suivit la jeune Musume, l’écoutant parler gaiment. Elle sautillait un peu partout, souriait à tout va et semblait s’amuser de chaque instant. Tout comme Hiro, qui ne montrait aucune envie de quitter se bras, la petite fille paraissait heureuse, bien malgré sa condition. La kunoichi ne connaissait pas le passé de ces enfants ; elle l’imaginait sombre, embué de larmes et vibrant de cris. Des nouveau-nés arrachés aux bras de leur mère, dont ils ne connaissaient sans doute pas même l’existence. En dépit du sort qui leur était réservé par village, dont la Jonin avait choisi d’être un instrument, ces enfants étaient heureux ; sans doute Sa majesté Saneko y était-elle pour quelque chose…

Elle fut ramenée dans l’instant présent par le cri de bienvenu le plus viscérale qui ne lui fut jamais réservé. Elle rit légèrement, de joie et de surprise. La petite Musume s’attela alors à lui présenter individuellement chacun de ses frères et sœurs, elle l’avait demandé après tout. La fin de journée fut donc destinée à percer les mystères de cette nouvelles « visiteuse », tâche qui sembla beaucoup amuser cette ribambelle de petits ninjas. Sans qu’elle ne s’en aperçut, la nuit commença à tomber :

— « Onee-san, ce sera bientôt le dîner.  Souhaitez-vous rester manger ?  Vous pourriez voir tous les enfants en même temps !

Et bien si je suis invitée par la grande Musume-chan, je ne peux pas refuser ! Je suis votre grande sœur après tout. »

Ainsi donc elle aida à préparer et servir le repas, sur quelques tables placées à la va-vite dans le dortoir des plus jeunes. Malgré sa participation active, la « maîtresse », comme les enfants l’appelaient, ne sembla pas apprécier la présence de cette fameuse « visiteuse » ; Teisei ne put que le remarquer.

Lorsque tous ces petits estomacs furent repus, vint la bataille quotidienne pour la toilette ; dans un orphelinat, des tâches simples devenaient un vrai parcours du combattant. La Tajin dut user de ses meilleures stratégies afin de distraire une partie du groupe, ce qui laissa le champ libre au « lavage-de-dent no jutsu » de la « maîtresse », une technique secrète particulièrement redoutée même pas les plus âgés.
Bientôt, les tables furent rangées, les plus grand aidèrent leurs petits frères ou petites sœurs à déplier leur futon. Encore une fois la bataille était rude, les places convoitées ; qui dormirait près de qui, qui profiterait du radiateur ou de la fenêtre qui laissait voir les étoiles… Une véritable grande guerre ninja. Les lumières s’effacèrent petit à petit et le calme commença à s’installer, Teisei eut une idée :

— « Vous aimez les histoires les enfants ? Si vous promettez de dormir dans le calme, Onee-san veut bien vous en raconter une… Peut-être même qu’elle reviendra demain soir si vous êtes tous très sage pendant la journée ! » Elle avait parlé comme Musume…


Musume
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Musume était aux anges : les orphelins de Shirakawa mangeaient avec appétit et partageaient plus qu'à l'accoutumée. La présence de Teisei avait mis sur la table une joie renouvelée, digne des repas d'un Kaze no Bon. La maîtresse n'avait jamais donné autant d'ordres de se rasseoir, habituée à une ambiance plus contrôlée. Puis, comme si une tempête de sable se dessinait sur l'horizon mordoré du désert, les enfants criaient leur bonne humeur et se bousculaient pour passer aux toilettes, se débarbouiller et s'installer au lit. Tous, chez les plus jeunes, partageaient l'anxiété de passer la nuit. Inconsciemment, ils partageaient le désir de revoir au petit matin la belle inconnue. Hirō pleura d'ailleurs tout le dîner, installer trop loin par la maîtresse des bras de sa nouvelle grande soeur.
Teisei s'était installée au milieu du grand dortoir. Musume, incapable d'être seule, s'était d'ailleurs joints à eux. Elle s'était installée au fond, en kimono de nuit, assise dos au mur les oreilles toute ouvertes. Dans ses mains s'agitait une petite créature : une araignée aux crocs plantés dans la main de la genin, sans que celle-ci ne semble dérangée par la procédure. Toutefois, elle assurait une distance optimale avec ses frères et soeurs et s'était fondue au décor, dans son coin de pièce sombre.

Les enfants scandaient l'histoire à venir. Musume, pour elle-même, ajouta : « Tss tss tss. Ils ne sont jamais sages, les orphelins de Shirakawa. »
Reijin Atotori
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Le silence connaissait cette histoire par cœur, Teisei la lui avait racontée de nombreuses fois par le passé. Elle attendit tout de même qu’il se joigne à eux avant de commencer, elle aimait le savoir à ses côtés. Une fois qu’il fut installé, en tailleur au milieu des enfants, la jonin recouvrit l’intérieur de la pièce d’une multitude de feuille de papier, qui bientôt prirent des teintes sauvages, de terres et de végétation luxuriante, bien loin du quotidien Sunajin. On pouvait apercevoir des rizières dans un coin, de petit hameaux dans l’autre, un ciel bleu partout. Des petits papillons de papier volèrent bientôt dans le dortoir, sous les yeux ébahis des résidents. Quelques oiseaux vinrent se poser sur leurs petites têtes, les lustre et les rebords de fenêtre.

— « Cette histoire s’est passée dans un pays très loin du désert. Là-bas, il y avait plein de plantes et de petits animaux, ils venaient tous le temps jouer avec les petits enfants comme vous. Dans ce petit pays, il y avait une princesse ; vous aimez tous les princesses, n’est-ce pas ? Les feuilles volèrent, une silhouette enfantine apparut. Cette princesse s’appelait Hatsukoe, et elle était orpheline, comme vous ! Ses parents l’avaient abandonnée et elle ne savait pas qu’elle était une princesse. La silhouette s’animait, les origamis bougeaient. Elle habitait dans une petite maison avec pleins de gentils mamans, qui l’avaient adoptée. Comme demandé, une maison. Un jour, une autre princesse arriva dans la maison, elle s’appelait Oten. Et une autre princesse en papier, une. Mais elle était triste Oten, parce qu’elle ne voulait pas être une princesse… Non, princesse c’était trop nul, elle voulait être ninja ! Je vais vous dire un secret, Hatsukoe elle était amoureuse de Oten. Mais Chuuuut ! Il ne faut pas lui dire. Quelques temps après, il y avait eu un étranger, un monsieur en capuche, qui faisait un peu peur. Vous avez compris… Il était venu voir Hatukoe et il lui avait dit qu’elle aussi était une princesse, une princesse ninja et qu’elle était assez grande pour être entraînée. Mais vous savez ce que j’ai dit, Hatsukoe elle était amoureuse de Oten! Alors elle avait dit oui, elle voulait que Oten aussi se soit une princesse ninja comme elle. Alors le monsieur il avait enlevé sa capuche et là, OH ! Suprise, c’était une madame ! C’était Jijo, la tata de Hatsukoe, mais elle ne le savait pas. Clin d’œil. Après ça, Jijo les avait fait devenir des grandes et belles kunoichi, même que Oten aussi elle était tombée amoureuse de Hatsukoe et que des fois elles se faisaient des bisous… Beurk ! Les silhouettes bougeant toujours. Mais un jour y’a des méchants ninjas qui ont attaqué le pays. Ce n’était pas grave au début parce que Hatsukoe elle était devenue super forte ! Mais Oten elle avait eu du mal, et sans s’en rendre compte, pouf, elle avait été prise dans un piège. Du coup Hatsukoe elle s’était retrouvée toute seule… Malheureusement, elles ont perdu la guerre et le pays a été capturé par les méchants. Même Jijo elle s’était fait battre… Mais Hatsukoe, elle, elle s’était échappée ! Trop forte Hatsukoe ! Et on raconte qu’aujourd’hui encore, elle voyage partout dans le monde, en attendant d’être assez forte pour reprendre son pays… »

Les feuilles retournèrent se coller au corps de la kunoichi. Elle haletait, tant de techniques pour une simple histoire… Elle s’était quelque peu laisser emporter. Aucuns regrets, presque heureuse, essuyant la sueur qui perlait sur son front.

— « Mais dit Onee-san, tu l’a rencontrée toi Hatsukoe ?

— Sourire ; Peut-être bien… Mais ça se sera pour une prochaine fois. Au lit les petits ninjas ! »
Musume
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Musume
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Des myriades s'animaient sous les yeux ébahis des enfants. L'histoire n'était pas vraiment au goût de Musume, mais elle se laissa capter par le spectacle. Elle n'avait encore jamais vu pareil don et s'amusait énormément. Elle se surprit à rire quelques fois devant les bonhommes de papier qui s'activaient, peignant des scènes toujours plus grandioses. Comme les autres enfants, elle ponctuait le récit de petits cris, accompagnant la jōnin dans ses exclamations. Lorsque le spectacle prit fin, elle laissa passer le râle général avant de s'enthousiasmer intérieurement. Ses frères et soeurs n'avaient jamais vécu pareil histoire, elle était très fière de leur avoir présenté Onee-san. Elle se redressa, prête à se préparer au coucher, quand soudain sa petite araignée venimeuse lui revint en tête. Mais où était-elle passée ?

Un cri fit écho à sa pensée. Un cri de douleur et de peur, qui vibra dans l'air du dortoir. Hirō était tombé au sol, en pleurs, après que la silhouette arachnoïde se soit glissé sous son oreiller. Musume était tétanisée, alors que la maîtresse de maison était apparue d'un clignement au centre de la pièce. « Musume ! » lui criait-elle, furibonde. « Combien de fois t'aies-je dit de ne jamais sortir tes insectes de ta chambre ! »
Musume sanglotait, ses petites épaules sursautant à chacun de ses respires difficiles. La genin tentait d'exprimer son désarroi mais sa voix restait bloqué par son oppression thoracique, là où ça faisait mal lorsque la peine devenait omniprésente. Pourquoi ? pensait-elle. Pourquoi Musume avait-elle oubliée son araignée ? Elle ne l'oubliait jamais, pourtant, alors pourquoi ce soir ?
Ses pensées remuaient dans un bouillon stérile, la menaçant de sombrer dans une crise inconsolable.

La genin, devant toute la panique, eut une réaction simple et normale : elle pivota les talons et disparut dans les couloirs de l'orphelinat.
Reijin Atotori
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Le pauvre Hiro c’était mis à pleurer à chaude larme, l’histoire lui aurait-elle déplu ? Non, visiblement la cause de cette misère innommable résidait sous son oreiller. A vrai dire, Teisei n’avait pas bien compris l’enchaînement des évènements : la crise de Hiro, la colère de la « maîtresse » et la fuite de la petite Musume. Plusieurs enfants supportèrent mal l’ascenseur émotionnel, commençant à geindre et larmoyer. Une autre série de courte exclamations et d’esquives désespérées indiquèrent à la Jonin la position de cet « insecte », dont avait parlé la « maîtresse ». Usant de son papier, elle réussit à récupérer ce qui ressemblait à une grosse araignée, sombre, poilue, effrayante.

— « C’est à Musume ? La « maîtresse » affirmative. Je m’occupe d’elle, je vous laisse calmer les autres »

Teisei emprunta donc ce long couloir, qui avait servi d’échappatoire à la petite fille enrubannée il y avait de cela quelques minutes. Rassemblant ce qu’elle savait de l’organisation de l’orphelinat, elle en déduisit que Mumuse devait avoir une chambre à l’étage ; repère de choix pour une enfant en proie aux larmes. Son instinct féminin en boussole, elle gravi l’escalier taillé à même le sable des murs, à la recherche de son entomologue en herbe.

Dans le l’obscurité de l’endroit, il ne lui fut pas difficile de repérer la seule chambre d’où émanait une faible lumière. Effectivement, l’orpheline était là, sanglotant au pied de son lit. Teisei ne se permit pas d’entrer cependant, elle attendit quelques secondes puis frappa gentiment à la porte, bien que déjà grande ouverte.

Musume ? Je t’ai ramené ton araignée regarde » ; portant à sa hauteur la petite boite de papier, qui lui avait servi à transporter la bestiole.

Elle entra plus avant dans la pièce, regardant les nombreuses boîtes trouées, qui devaient servir de logis à d’autres rampants du même genre. Le Tajin put également voir que la petite fille enserrait la photo du Nidaime, qui avait causé tant d’émois quelques heures plus tôt. Elle fut frappée par la réalité de ce que pouvait faire faire l’éducation ; cela la dérangea, tirant des parallèles avec sa propre enfance. Elle préféra ne pas y penser.
Teisei s’agenouilla :

— « Tout vas bien, Hiro va bien. Tu devrais plutôt t’occuper de madame araignée, elle a dû avoir peur devant tout ce monde… »

Elle attendit que les petite que la petite fille lui réponde ; elle ne bougeait pas, parlait le plus calmement possible. Elle ne s’était jamais occupée de jeunes enfants, restait la peur de ne pas s’y prendre correctement.

Musume
Genin de Suna
Musume
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Musume s'était réfugiée dans la seule pièce qui était sienne — même si parfois, son intimité n'y était pas toujours respectée. En soit, sa chambre était sobre, avec son lit bien fait aux draps couleur terre et aux rideaux assortis. La jeune femme avait préféré le style pratique plutôt qu'à l'extravagance des autres enfants de son âge. Des pots, boîtes et autres bocaux étaient savamment rangés, étiquetés avec des rubans selon un code monochrome d'une palette violette. Sa collection regroupait tout qu'elle pouvait trouver de plus venimeux dans les rues de Suna, des plantes aux animaux — elle aimait le petit grincement qui l'accompagnait dans son sommeil. À la tête de son lit, un autel à la gloire du Tennō, où des volutes d'encens et herbes sauvages encadraient un portrait de seconde main. Souvent critiquer par ses pairs pour son dévouement occulte, elle leur rétorquait que le Tennō veillait sur elle de l'au-delà et qu'elle devait lui prouver sa valeur de femme avec des plats en offrande. Musume n'ignorait pas que son amour interdit était bien vivant, mais se fichait des traditions et trouvait très joli les autels dédiés aux morts, d'où son inspiration.
Mais cette fois, Oneesan trouva la petite Musume au milieu d'un bordel sans nom, sa collection éparpillée autour d'elle, certains contenants encore ouverts. Ses larmes venaient assombrir les yeux francs du portrait qu'elle serrait contre sa poitrine.

Aux premiers abords, la voix douce de sa nouvelle grande soeur la sorti peu de sa torpeur. Elle restait figée, à se repasser la scène dans sa tête. Lorsqu'on lui tendit sa chose, Musume releva enfin le menton pour affronter le regard qu'elle aurait cru dur de la jōnin. Elle se perdit un peu dans l'oeil compatissant azur de Teisei. « Musume ne voulait pas faire de mal à son petit frère. Elle ne voulait pas oublier son araignée pendant l'histoire ! » Gorge nouée, elle renifla ; ses yeux reflétaient la détermination de l'enfance. « Ne vous inquiétez pas Oneesan, madame l'araignée va bientôt mourir. »

Le ton de Musume était banal, bien que toujours agité d'un léger trémolo. Elle prit la boîte que lui tendait la femme et pour prouver son argument, elle l'ouvrit. Au fond, une araignée grosse comme un poing et velue couleur sable avec les pattes recroquevillées sous elle, signe qu'avec le temps et l'expérience, Musume interprétait comme la fin d'une vie bien triste. « Il est temps de dormir, madame l'araignée. Ne blessez plus mon petit frère. » dit-elle, froide. Ses phalanges mirent fin à sa souffrance, dans un bruit mat et visqueux.
Musume tendit la boîte vers Teisei et semblait beaucoup moins enjouée qu'à l'arrivée de sa nouvelle soeur, plus tôt dans l'après-midi — chose normale aux vues des circonstances. « Musume n'aime pas être comme cette Musume, Oneesan. Elle préfère quand elle rit avec les autres. Musume est désolée de vous avoir fait peur. » Sur les genoux, elle posa son front au sol. Un cri résonna : « Kōkaishiteimass' onee-sama! »

Teisei ne pouvait voir son faciès dirigé vers le sol, mais Musume se mordait la lèvre inférieure pour ne plus pleurer.

Reijin Atotori
Jōnin de Suna
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Équipement: Des provisions, quelques kunaïs, deux shurikens fuma, du fil de fer, quelques bombes fumigènes, des rouleaux vierges.
Attribut(s):
La bestiole s’éteint éteinte, écrasée bruyamment dans ses petites mains. Surprenant… Enfin, tout était surprenant à Shirakawa, chaque enfant amenait avec lui une culture et des coutumes différentes, étranges parfois. Musume semblait avoir une relation très particulière avec les insectes cependant, possédant tout un tas de petites bêtes, qui rebutaient souvent les jeunes de son âge. Étagères, table, les moindres recoins de la pièce servaient de domicile à toute sorte d’entre-eux, exotiques si ce n’était dangereux, pour le peu que la Jonin put identifier. Leur nombre, leur espèce, la connaissance presque parfaite qu’avait la petite fille du moindre de leur comportement ; tout portait à croire que la propriétaire d’une telle collection n’y voyait pas qu’un intérêt décoratif. La présence d’un tel bestiaire entre ces murs si singuliers, dépassait le cadre de la passion enfantine ou du simple passe-temps. Comme tous ses frères et sœurs, Musume était avant tout une arme, son esprit vidé de tout sentiment et empli du même sable qu’ils foulaient des pieds jour après jour. Elle avait des secrets, maîtrisait les fondamentaux des arts ninjas ; un sourire, deux couettes, quelques jeux innocents et vous aviez tôt fait d’oublier la vraie nature de ces enfants…

Elle se tenait néanmoins à genoux, contenant difficilement un flot inattendu et étrange d’émotions qu’elle n’avait pas l’habitude d’expérimenter. L’équilibre entre leur formation et leur âge n’était pas chose aisée… Ils étaient comme bloqués dans une solitude cachée, entre deux mondes qui ne devraient jamais se croiser et il n’y avait que patience et persévérance pour les épauler. La réaction ne fut pas aisée ; quoi dire, quoi faire, une petite fille ou une futur kunoichi ? Il fallait dire quelque chose cependant, d’une voix calme, assurée, qui ne trahissait aucune faille ; il n’était plus question d’un ton destinée un enfant en pleures :

— « Relève la tête Musume-chan. Tu as eu peur pour Hiro, tu te sens responsable de ce qu’il s’est passé, tu regrettes tes choix et éprouve une profonde colère pour toi-même. Ces sentiments qui te dévorent sont normaux, humains, mais tu dois les combattre. Ce que tu as fait, tu ne peux pas le défaire, cela appartient au passé et tu n’as aucun pouvoir sur les éléments du passé. Tu dois accepter les choses telles qu’elles sont : tu as fait une erreur, qui aurait pu être dangereuse certes, mais qui par chance ne l’a pas été. Cela signifie que ton destin t’offre une seconde chance, une opportunité d’apprendre et de devenir une meilleure Musume demain. Ce n’est pas en demandant pardon que l’on grandi, mais en acceptant ses fautes, en acceptant qui nous sommes. Alors dis-moi Musume-chan, qu’as-tu appris ce soir ? Qui es-tu maintenant et que feras-tu demain ? »

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