- Shi
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Rang: A☆
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Attribut(s): Bénédiction divine ★☆☆;
Pour autant, au-delà de nos intérêts personnels, une mission nous avait été confiée. Il n’y avait plus aucun doute quant au fait qu’Il avait en permanence un œil sur nous. Cela faisait quelques temps que je songeais à trouver quelques moyens d’utiliser la puissance des monstres à queue, réfléchissant à une technique visant à les contraindre à l’obéissance ou un moyen de s’accaparer leur pouvoir, et voilà qu’Il nous envoyait en cette terre reculée d’Uzushio, une petite île dont la réputation, selon les rumeurs, en matière de fuinjutsu n’était plus à faire.
Des secrets devaient être révélés, et même si ces derniers ne concernaient nullement mes objectifs concernant les bijuus, il ne ferait nul doute que les connaissances enfermées dans les bibliothèques de l’île sauraient nous satisfaire.
Ainsi, après trois jours de pluie ininterrompu, voilà que le petit port de Gyoko, petit port de pêche d’une dizaine de hameaux se dessinait au loin. Les lieux servaient principalement de zone de transit pour les voyageurs et une auberge relativement importante faisant souvent salle comble. Pour autant, pour notre part, nulle pause était prévue, du moins, pas comme aurait pu l’imaginer Akumi. Dépassant d’une centaine de mètres les limites de la bourgade, notre petit groupe faisait route vers une petite cabane miteuse accrochée au bord de la mer par un ponton branlant au bout duquel une barque miteuse flottait dans les remous de la mer partiellement agitée par la pluie.
Face à nous, un homme d’âge mur, buriné par le soleil et le sel. À notre vue, il s’approcha et s’inclina avec respect, louant Son salut avant de nous proposer à entrer et prendre une collation. Nul repos en ces temps. Notre chemin était encore long et le pêcheur qui vouait une sincère admiration pour Lui serait notre passeur vers l’île de notre destinée.
« Nous partons de suite. Nous nous reposerons pendant que tu nous guideras à Uzushio. Je suppose la route assez longue. Combien de temps ? »
« Comme vous voulez, je suis toujours à votre service. Pour le voyage, il vous faudra compter deux ou trois jours en fonction de la météo. »
« Bien, embarque de quoi nourrir ma partenaire et en route. Nous partons de suite. »
Invitant Akumi à s’installer sur la barque qui avait fait son temps à travers les âges, je m’installais à la proue, les jambes croisées en tailleurs sur le petit banc de bois. Pendant les deux jours de notre traversée, le soleil ayant fait son apparition quelques heures après notre départ, je restais là à méditer, limitant mes échanges avec les deux autres passagers du navire, me contenant du minimum. Si cela était commun pour moi, l’œil avisé de la Hogo n’avait pas pu manquer que depuis notre rencontre il y avait bien une semaine, je n’avais mangé que la demi brochette de poulet, lui offrant à l’époque l’autre moitié, me contentant d’eau comme seul repas. La dénutrition m’habitait depuis de nombreuses années. C’était pour moi un sacrifice permanent envers Lui, mais aussi un moyen que j’avais découvert pour me renforcer.
Il est dit que le chakra est composé à la fois de l’énergie physique et de l’énergie spirituelle, chacune cherchant à s’équilibrer. Mais que se passe-t-il lorsque l’une des énergies est plus faible que l’autre ? La première cherche-t-elle à réduire ses capacités ? Nullement. Au contraire, l’énergie en excès le devient encore plus. C’est ce que je faisais par mes jeûnes réguliers, sacrifier cette énergie physique pour accroître mon énergie spirituelle, avec une énergie en constante ébullition et qui me permettait petit à petit d’augmenter mes réserves de chakra en faisant constamment travailler les forces de mon corps.
Ces heures de méditations passées, ce voyage terminé, Uzushio d’abord en vue, puis maintenant accostée, le plus compliqué restait à faire.
« Bien, en route. As-tu une idée sur la manière d’agir ? J’ai bien des idées, mais j’aimerai connaître ton avis. Et bien sûr, n’oublie pas que nous avons deux objectifs. »
- Hogo AkumiNukenin
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Shi, oui, c’était vraiment un type intéressant aux yeux d’Akumi. Elle n’était nullement attaché à lui, une semaine ne lui suffisait pas pour cela, pas plus que tout que tout une vie, mais elle voyait en cet homme son meilleur espoir d’atteindre ses objectifs. Il avait une vision de la vie et du monde bien trop pessimiste et sanglante, mais sa quête de pouvoir, sa froideur et sa détermination dans sa servitude à Jashin ne pouvait que l’aider. En suivant la voie du prophète du massacre et en l’accompagnant dans sa recherche de pouvoir, elle en profiterait elle aussi à coup sûr et se rapprocherait inéluctablement de la puissance nécessaire à la mise en œuvre de ses ultimes projets. L’immortalité, la résurrection, elle les sentait, à la fois si proche mais tellement loin. Son chemin était tout tracé, et elle n’avait plus qu’à le suivre. Ce qu’Hisan n’avait jamais réussi à accomplir, elle, elle l’obtiendrait.
Uzushiogakure no Sato, le village caché des remous, voilà quel était l’objectif des deux acolytes. Voyageant de nuit comme de jour, ne prenant de courtes pauses que quand cela était absolument nécessaire, les deux ninjas semblaient totalement détachés du monde réel. La pluie qui s’abattait sur eux depuis trois jours maintenant ne semblait pas les affecter le moins du monde, et seul leur objectif semblait avoir de l’importance à leurs yeux. Si le début du voyage fut assez bavard, pour que les deux nouveaux compagnons apprennent à se connaître, la suite se fit assez silencieuse. Seulement quelques prises de parole vinrent briser le calme des deux acolytes de temps à autre, mais Akumi n’était pas quelqu’un de très bavarde, et Shi ne semblait pas l’être non plus. Tant mieux, divaguer dans de longues conversations inutiles n’était aux yeux de la Hogo qu’une futile perte de temps d’énergie. Seul comptait l’objectif, et le résultat.
C’est ainsi qu’après un voyage d’une bonne semaine, les deux oiseaux de mauvais augure arrivèrent dans le petit port de Gyoko. Charmant petit village, certes, mais pas très attirant pour celui qui est en quête de pouvoir. Il n’y avait là que des pêcheurs et des marchands, rien de bien intéressant. Toutefois, ce petit hameau était un point de passage obligatoire pour se rendre à Uzushio, ce qui justifiait la présence des deux adorateurs du sang en ces lieux. Akumi suivait calmement son compagnon d’arme, qui semblait savoir exactement où il devait se rendre. Si bien qu’ils arrivèrent bientôt devant une cabane croulante, reliée à la mer par un pont en fort mauvais état où était une barque peu rassurante. Celui qui gérait cet endroit semblait en savoir plus qu’il n’y paraissait sur les croyances des deux acolytes et s’inclina respectueusement face à eux en louant leur Dieu. Akumi sourit avec malice face à ce signe de respect, quelle futilité pour elle qu’un pauvre pêcheur s’agenouille devant elle.
Après un court échange de paroles entre Shi et le pêcheur, l’équipe des deux ninjas embarqua sur la petite barque au côté de son possesseur et entama la route vers Uzushio. La jeune Hogo, quelque peu affamée, entama alors un repas à base de boulettes de riz, tandis que, comme à maintes reprises au cours de leur voyage, le prophète refusa la nourriture. La jeune femme trouvait cela étrange mais ne s’en étonna pas vraiment, cela expliquait l’aspect squelettique de l’élu de Jashin. Ce n’était qu’un détail, un détail sur lequel la Kunoichi n’avait nullement ni le temps ni l’envie de s’attarder. L’heure n’était pas au futilité. Après un voyage sans encombre de deux jours et une nuit, les deux acolytes accostèrent sur les rives d’Uzushio.
« -Eh bien, je sais que ce n’est certainement pas à ton habitude mon cher, mais je pense que nous devrions commencer les choses pacifiquement. Un mort n’apporte de réponses que sur mon travail, prophète, et cela ne nous intéresse par pour le moment, alors commençons par trouver le chef de ce village et engageons la discussion, nous nous attellerons à notre deuxième tâche une fois la première accomplie. Qu’en dis-tu, Shi ? »
- Shi
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Nos premiers pas sur la plage d’Uzushio ne se différenciaient guère de nos derniers sur Mizu no kuni. Une île, une plage, quelques rochers et plus loin une forêt. J’avais eu l’occasion de voyager à des multiples reprises au cours ses années et pour autant, je n’avais jamais eu l’occasion de visiter cette contrée. Impossible donc de savoir clairement où se rendre. Pour autant, un minimum de réflexion saurait nous guider sûrement dans la bonne direction. Ainsi, en tant qu’oasis terrestre entourée d’eau, il semblait logique que quelques villes portuaires existent. De fait, longer la côte ne pouvait que nous permettre d’arriver à destination. Par la suite, j’avais quelques idées, mais avant tout, trouver un pied-à-terre était le plus important.
Écoutant la Hogo, elle réussit à me décrocher un sourire en m’exposant ses idées.
« Tu as beaucoup à apprendre sur moi, vois-tu. Sache que purifier ceux qui ont peur est une nécessité. Pour autant, je ne procède jamais à l’aveugle et dans ma quête d’information, je ne fais jamais passer la purification en premier. »
Commençant à avancer, je marchais dans le sable humide, laissant mes empreintes à chaque foulée, l’eau écumeuse venant effacer la preuve de mon passage à chaque vague qui en profitait pour me rafraîchir les pieds.
« Avançons par là, nous devrions trouver un port de pêche. Quant à tes propositions, elles sont pertinentes. Commençons déjà par nous renseigner sur les instances dirigeantes du pouvoir. Cherchons à nous procurer ce que nous cherchons sans réduire la population à néant. Je n’ai pas envie de chercher des jours entiers par moi-même. Et si jamais nous n’arrivons pas à obtenir satisfaction auprès de nos interlocuteurs, alors nous agirons avec un peu plus de fermeté. »
Contrairement à ce que j’avais imaginé, il nous fallu quelques heures pour rejoindre un hameau semblable à Gyoko. Capuche cachant à moitié mon visage, c’est sans animosité que notre entrée se faisait parmi la population et comme souvent, la taverne faisait office de point central à visiter. Pour autant, pour l’heure, je préférais éviter de croiser trop de monde et nos pas nous guidèrent d’avantage vers une vieille bicoque ornée d’un panneau en bois usé, lustré par les embruns au fil des temps et indiquant la vente de matériel de pêche.
À l’intérieur, deux personnes, un jeune garçonnet derrière un comptoir en tout aussi bon état que le panneau, et assis dans un coin, celui qui ressemblait à son grand-père en train de réparer un filet de pêche.
« Oy étrangers ! Que puis-je pour vous ? Une canne à pêche ? Une barque peut-être ? Un tour en amoureux ? »
Mon regard sans expression se tourna vers la Hogo avant de revenir sur le jeune homme et avant que je n’ai pu dire un mot, la voix chevrotante du vieil homme se fit entendre.
« Tais-toi donc ! Veuillez excuser mon petit-fils, il a tendance à s’emporter. Que pouvons-nous faire pour vous ? »
« Ma … compagne … et moi cherchons à rejoindre le cœur de l’île. Nous avons eu vent de personnes disposant d’un savoir important, et nous souhaiterions bénéficier de l’apprentissage et de la sagesse des habitants de l’île. Pourriez-vous nous dire où se situe le village principal ou le lieu que nous cherchons, quel qu’il soit ? »
« Oy oy, je peux vous y emmener moi, je connais le chemin, en plus ça ne vous coûtera pas bien cher ! »
« Idiot »
« Très bien, en route alors … »
Il n’en fallait pas plus pour satisfaire ce pourquoi nous étions venu. La suite devrait s’avérer sûrement plus complexe.
- Hogo AkumiNukenin
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« -Nous aurons tout le temps d’apprendre à nous connaître, on risque de faire un bout de chemin ensemble après tout. »
Profitant une dernière fois de la douceur de l’eau salée qui caressait ses chevilles, la Hogo se mit à son tour en route, acquiesçant simplement de la tête les propos de Shi sans dire mot. Après plusieurs heures de marche, pas vraiment épuisantes pour les ninjas qu’étaient les deux compagnons, la petite équipe finit par arriver dans un hameau de pêcheurs, semblable à celui d’où ils étaient partis. Si le prophète cachait son visage avec sa capuche, Akumi elle n’avait pas peur de se dévoiler au grand jour et laissait ses cheveux virevolter au grès du vent, arborant toutefois un visage sans émotion, comme à son habitude. Suivant sans rechigner son compagnon qui semblait avoir un plan d’action, la jeune femme entra avec lui dans une cabane délavée où se trouvait deux hommes qui semblaient faire partie de la même famille et vendre du matériel de pêche. Elle ne put s’empêcher de sourire quand elle entendit prononcer le mot « amoureux », comme si les deux Shinobi pouvaient trouver l’amour. Une scientifique folle et un prophète de la mort, voilà bien l’archétype des deux personnes qui jamais ne trouveraient être à aimer.
Le vendeur ne fut pas bien compliqué à convaincre, les quelques de Shi et les quelques pièces que la Hogo lui donna suffisant pour qu’il accepte de guider les deux acolytes à travers le pays jusqu’au village central. Calmement, Akumi se mit en route derrière l’autochtone, le laissant les emmener jusqu’à leurs objectifs. Le voyage prit à nouveau un certain temps, car même si le pays des remous n’était pas le plus grand, il restait tout de même assez vaste, et la route si fit longue jusqu’au lieu tant convoité. Après trois jours et trois nuits passés avec le marchand, les deux compagnons finirent par arriver à l’endroit où se trouvait le coeur de leur mission : Uzushiogakure no Sato, le village des tourbillons.
« -Voici Uzushiogakure no Sato, le village central de notre pays ! C’est ici que je vous laisse amis, bonne chance pour la suite. »
« -Merci à toi, marchand. »
Les deux compagnons étaient donc à présent aux portes du village des tourbillons. Sûrement était-ce dans ce village que résidait les maîtres dans l’art des sceaux, car c’était bien pour cela que Uzushio était connu dans le monde entier. On disait même qu’ils avaient perfectionné leur art au point de pouvoir sceller un démon à queue, ces bêtes légendaires dont Akumi avait entendu parler auprès de son défunt maître Hisan. Se tournant vers Shi, elle lui adresse ces quelques mots.
« -Bien, il semblerait qu’on soit arrivé. On y va ? »
- Shi
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Le trajet vers le village des Tourbillons ne dura pas si longtemps que ce que j’aurais imaginé. C’était d’autant plus vrai que la route pour y accéder depuis ce petit village de pêcheurs était relativement facile à suivre. En tant que port de pêche, les lieux devaient sûrement approvisionner de manière régulière le village, et le seule chemin, aussi large qu’entretenu nous mena rapidement devant les grands portails murés qui fermaient l’accès à la cité indépendante. Mais au final, ce n’était pas nécessairement une mauvaise chose que l’on arrive ainsi. C’était même tout le contraire. Se faire guider par quelqu’un de la région légitimait d’avantage notre visite que si deux illustres inconnus étaient arrivés seuls. Cela jouait d’autant plus en notre faveur que notre guide, ce jeune garçon qui dégoulinait de bonheur et de bonne humeur nous avait chaleureusement salué en nous quittant et en rentrant chez lui, tout cela sous les yeux des gardes qui étaient devant le portail. Regardant la Hogo, j’opinais de la tête à sa question et m’avançais au-devant des surveillants.
À ce niveau, deux options pour entrer. Le faire de force, au risque de perdre les informations que nous étions venues chercher, commencer à libérer la population et prendre une partie de cette dernière en otage pour récupérer les informations que nous cherchions ou agir de manière plus modérée et intelligente pour s’infiltrer et récolter les secrets en douceur avant de remercier tout le monde comme il se doit.
Si la première option avait pour elle la rapidité d’action, elle avait contre elle le manque d’information que nous pouvions avoir sur les forces présentes, d’autant plus avec un village réputé pour ses experts en fuinjutsu. La seconde option requérait plus de temps, plus de minutie et plus de préparation.
Capuche continuant à dissimuler mon visage aux yeux indiscrets, je me tournais vers Akumi.
« Désormais, je suis Yosei Sogodaï, un ancien ninja, expert en fuinjutsu et qui cherche à en apprendre toujours plus, notamment pour écrire un recueil qui serait la genèse du fuinjutsu. »
Ces mots étaient accompagnés d’un changement notable de visage que je découvrais finalement en me tournant vers le poste d’entrée à plusieurs mètres devant nous.
« Et toi, je me vois mal te faire passer pour autre chose que mon garde du corps. Évite de dire que tu viens de Kiri. Le pays de l’Herbe ou des Cascades devrait faire l’affaire, je pense. Et ne réagit pas violemment si l’on te provoque, le but c’est de récupérer des informations avant de satisfaire Sa volonté. »
Approchant enfin, deux ninjas se tenaient devant nous, discutant de tout et de rien et s’intéressant à notre duo une fois devant eux.
« Halte ! Vous n’êtes pas du village ! Que venez-vous faire ici ? »
« Bonjour messieurs. Je me présente, Yosei Sogodaï, j’aurais souhaité rencontrer le chef de votre village, j’ai une requête à lui soumettre concernant un livre que je suis en train d’écrire. »
Demande toute aussi ridicule que grossière, mais exprimée de manière courtoise et réfléchie. Difficile pour eux de refuser de but en blanc ma demande. Il faudrait à minima qu’ils posent la question à un responsable qui chercherait au pire à discuter avec nous avant de prendre une décision et au mieux qui nous laisserait entrer en nous indiquant une personne avec qui converser.
Qu’allaient donc décider les deux plantons ?
- Hogo AkumiNukenin
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Acquiesçant les paroles de son compère d’un simple hochement de tête, la jeune Hogo comprit que comme elle le prophète avait décidé d’agir avec plus d’intelligence et de minutie. Se jeter dans le tas ne servait pour le moment à rien, un combat aurait lieu à coup sûr dans le village pour la deuxième partie de leur mission, mais pour le moment il ne servait à rien de précipiter les choses. Avançant aux côtés de son compagnon, Akumi décida de suivre le plan de Shi, c’était pour l’instant la manière alternative pour rentrer dans le village. Après que le prophète est prit une apparence de vieil homme, ils s’approchèrent donc des deux gardes qui, dès que le vieillard et sa garde du corps vinrent à être un peu trop proche de l’entrée, les arrêtèrent en leur demandant de décliner leur identité et de révéler la raison de leur venue. Laissant son compagnon parler en premier, la Hogo prit la parole à sa suite.
« -Pour ma part je suis Hogo Akumi du pays de l’herbe, je suis originaire de Kusa et je suis la garde du corps de maître Sogodaï. C’est un honneur d’être aux portes du renommé village d’Uzushio. »
S’inclinant légèrement en signe de respect, la jeune femme ne put empêcher un sourire malicieux de venir déformer ses lèvres tandis qu’elle avait le visage vers la terre. Relevant la tête, elle regarda les gardes l’air impassible. L’un des deux chuchota quelques mots dans l’oreille de l’autre qui regarda attentivement les deux compères avant de les laisser passer.
« -Hum, très bien. Mais sachez que les étrangers sont peu fréquents à Uzushio, n’essayez pas de porter atteinte au village, où on interviendra !»
Tandis que les deux acolytes échangèrent un regard sans dire mots, les deux gardes poussèrent à l’unisson les grandes portes, ouvrant la voie aux deux ninjas. Sans plus attendre, la petite équipe se mit en route pour rentrer dans le village. Uzushiogakure no Sato, le célèbre village des tourbillons, là où l’on dit que l’on trouve les maîtres dans l’art du Fuinjutsu. Akumi n’avait en vérité jamais mit les pieds à Kusa, et le seul village ninja qu’elle avait eut l’occasion de voir de l’intérieur, c’était son village natal, Kiri, le village de la brume. L’ambiance ici était très différente, le soleil de plomb brillait haut dans le soleil et imposait une certaine chaleur toutefois atténuée par une petite brise fraîche. Les gens dans le village semblaient pleins de bonheur, discutant dans la joie et la bonne humeur. Nombreuses étaient les échoppes de marchands, et en marchant dans les rues du village, Akumi eut l’impression qu’aucune guerre, aucune souffrance, aucune peine n’avaient jamais pu atteindre les remparts du village caché des tourbillons. Si les villageois posaient souvent leur regard sur Shi et Akumi, c’était plus avec un regard curieux que méfiant, et les habitants du village ne semblaient pas craindre les deux étrangers et les accueillaient pour la plupart avec le sourire aux lèvres. S’arrêtant à une petite échoppe où une grand-mère à l’âge bien avancé vendait des étoffes de soie marquées du symbole du tourbillon, Akumi s’arrêta un grand sourire aux lèvres et lui adressa ces quelques mots.
« -Bonjour madame, je suis Akumi et voici mon maître Sogodaï. Savez-vous où nous pourrions trouver le seigneur des lieux ? »
« -Bonjour ravissante jeune fille ! Bien sûr, maître Furui doit être dans son bureau, dans le grand bâtiment que vous pouvez voir là-bas au loin . »
La vieille femme indiqua du doigt une grande bâtisse de pierre soutenue par quatre piliers et dont le l’insigne était frappée du sceau d’Uzushio. Remerciant la vieille femme, Akumi se remit en route avec son compagnon vers ce qui semblait être le bâtiment du chef du village. Une vingtaine de minutes de marche suffirent au petit groupe pour atteindre le bâtiment, mais lorsqu’ils arrivèrent, c’est une escouade de quatre gardes qui les accueillirent.
« -Je suis désolé, mais vous ne pouvez pas passer, l’entrée est interdite si vous n’avez pas rendez-vous avec maître Furui. »
Devançant celui qui devait être son maître dans leur stratégie, Akumi se permit de directement prendre la parole.
« -Bonjour messieurs. Loin de nous l’idée de vous importuner, mais nous avons grand besoin de discuter avec votre seigneur. Maître Sogodaï que voici est un expert du Fuinjutsu qui cherche à apprendre toujours plus et, si nous nous doutons que l’art d’Uzushio est un art secret, nous souhaitons en apprendre plus. De plus, mon maître a une idée qui pourrait intéresser le vôtre, puisqu’il a pour but d’écrire une genèse du Fuinjutsu, et je suis sûr que les habitants d’Uzushio seraient fiers de voir leur village y figurer. »
Les quatre gardes murmurèrent quelques instants, puis l’un se détacha du groupe et entra dans le bâtiment tandis que les trois autres se tournèrent vers Shi et Akumi sans rien dire. Cette dernière affichait, pour que la tromperie soit complète, un grand sourire sur son visage. Après quelques minutes, le quatrième garde revint et s’adressa au groupe.
« -Bien, maître Furui n’est pas trop occupé et accepte de vous recevoir. Toutefois, mademoiselle, vous devrez nous remettre votre arme, on n’entre pas ici armé. Nous vous la rendrons quand vous quitterez les lieux.»
Le sourire d’Akumi disparut de ses lèvres et la jeune femme grinça des dents mais, voyant le regard que lui adressait son compagnon et réfléchissant au bien de la mission, elle se résigna à confier son arme aux gardes. Après tout, même si le Bukijutsu constituait l’épicentre de son style de combat, elle avait d’autres tours dans son sac. Ainsi, les deux acolytes rentrèrent dans le bâtiment politique d’Uzushio, escortés par deux des quatre gardes. Une fois quelques marches montées et quelques couloirs parcourus, le groupe arriva devant la porte du chef du village. Un des gardes toqua et n’ouvrit la porte qu’au moment où une voix roque se fit entendre, un simple « entrer ». Le garde ouvrit la porte, laissant Shi et Akumi rentrer dans le bureau du chef du village. Ils purent observer un très vieil homme, sûrement d’au moins quatre-vingt ans, mais qui dégageait une certaine aura de puissance et de respect. Il portait un manteau aux manches trop longues pour qu’on puisse voir ses mains et ses barbe blanche en pointe touchait ses genoux. Akumi s’agenouilla à contre coeur devant lui, attendant de voir la réaction de son maître et les premières paroles du vénérable Furui, seigneur du village d’Uzushio.
- Shi
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Je dois l’avouer, à ma grande surprise, la Hogo faisait la démonstration d’une délicatesse à laquelle je ne me serais pas attendu de sa part à en juger par nos premiers moments passés ensemble. Compte tenu de son histoire, du moins, de ce qu’elle m’avait raconté, elle semblait relativement sanguine et prompte à une réaction virulente, d’autant plus si cela concernait ses objectifs. La voir ainsi réagir avec retenue ne pouvait être qu’une bonne chose et un point positif dans la recherche de nos objectifs. Malgré tout, sa présentation laissait à désirer, mais dans un souci de discrétion, je ne relevais pas tout de suite son erreur, préférant attendre un moment plus opportun pour lui faire la remarque.
Alors que les portes du village des Tourbillons s’ouvraient enfin, nos quelques échanges avec les gardes les ayant convaincus, je ne pouvais que sourire intérieurement à la remarque ô combien sécuritaire, mais totalement inutile quant à notre volonté de libérer ce peuple de ses peurs. Me tournant vers nos deux protecteurs, c’est un regard affable que je leur adressais mes remerciements.
« Je vous remercie. Nous n’avons nulle autre objectif que la connaissance. Nous ne sommes pas là pour autre chose que le savoir. Peut-être la rédemption aussi, mais ceci est un autre sujet. »
Si le premier shinobi n’écoutait déjà plus nos paroles, retournant à sa place de prédilection, le second leva un sourcil d’incompréhension face à mes dernières paroles avant de me montrer de la main la route à suivre, lui-même retournant voir son compagnon d’infortune.
C’était la toute première fois que je pénétrais dans ce village. Cela faisait maintenant quelques années que j’avais pris la route pour accomplir Sa volonté et pourtant, mes pas ne l’avais encore jamais portés sur cette terre qui pourtant recelait, à priori, de secrets d’une grande importance, du moins, suffisamment important pour que Sa volonté nous ai guidé jusqu’ici dans le but de Le servir au mieux.
À y regarder de plus prêt, il n’y avait pas grande différence avec les autres villages, qu’ils soient issus de grandes nations comme Kiri ou Suna, ou de moindre importance comme Taki ou Kusa. Des commerces, des habitations, une activité humaine, une architecture homogène et pertinente avec les lieux. Bref, une activité humaine insouciante de la réalité des choses. Cependant, même s'il fallait se méfier de l’eau qui dort, il était étrange que de si grands secrets se retrouvent en ces lieux, des secrets qui jusqu’à aujourd’hui avaient échappés aux velléités des plus grands.
Continuant notre route dans cet environnement inconnu, si la vie ici était régi comme partout ailleurs dans les cités ninjas, il ne serait pas difficile de nous repérer et d’accéder à ce que nous cherchions. La Hogo confirma mes pensées quand une vieille dame nous indiqua où nous pouvions trouver le maître des lieux. Laissant la morte en sursie à ses derniers instants de vie, je la saluais de mon faciès tout aussi âgé afin de la rassurer sur notre présence. Ce n’était pas nécessaire en soit, mais juste une précaution à prendre tant que nous n'aurions pas ce que nous étions venus chercher.
Jouant le rôle du mentor, je laissais celle qui se faisait passer pour ma garde du corps prendre les devant pour parvenir à obtenir audience. M’asseyant difficilement sur le rebord d’un bac de fleurs en pierre, je jouais la fatigue afin d’accentuer notre état d’innocents que nous étions. Que ce soit par les paroles d’Akumi ou par mon apparence simpliste et sans la moindre once d’agressivité, notre requête fut acceptée. C’était à la fois bienvenue, mais aussi relativement facile. Certains pourraient penser « trop facile », mais pour autant, rien ne laissait supposer que notre invasion était découverte. Le jeune pêcheur n’était qu’un benêt qui était retourné chez lui bien vite. Les deux gardes n’avaient croisés que le faciès de Sogodaï et dans le village, même si nous attirions l’œil, notre démarche n’offrait aucun doute quant au fait que nous étions deux personnes en visite dans un village qui accueillait, bien que rarement, quelques étrangers. Il n’y avait donc pas de doutes à avoir.
Notre invitation au final n’était pas gagnée par avance, tout n’était pas chose facile, mais notre préparation était suffisante pour flouer des personnes qui ne s’attendaient pas à l’être.
Une fois en présence du maître des lieux, un homme à la fois usé par le temps, mais encore suffisamment alerte et charismatique pour que ma compagnon de route se sente obligée de s’agenouiller devant le vieillard barbu qu’il était. D’une main frêle posée sur l’épaule de la jeune femme, ce geste simple l’invitait à se relever sans attendre.
« Furui-sama je suppose ? » en m’inclinant respectueuse, avec dégoût et surtout par obligation.
« Avant toutes choses, je tenais à vous remercier d’accepter cette rencontre qui n’était pas prévue dans votre emploi du temps chargé. Je vous prie de nous excuser pour avoir bousculé vos projets. »
Lui et moi savions tous deux que s'il avait accepté cette rencontre, c’est, d’une part, qu’il n’était pas si occupé que cela, et d’autre part qu’il était curieux de voir qui nous étions et ce que nous attendions de lui.
« Je me nomme Yosei Sogodaï. J’étais un ninja par le passé, mais j’ai abandonné cette vie il y a plusieurs décennies lorsque ma moralité fut mise à mal par celles et ceux qui prenaient des décisions que je ne pouvais approuver. Mon éthique personnelle est d’une importance capitale à mes yeux. »
Avec ces quelques mots Furui nous invita à nous asseoir sur un canapé à côté de son bureau, une petite bibliothèque à côté. M’installant sur le fauteuil que l’on m’offrait, je me tournais vers la Hogo.
« Merci, c’est bon, tu peux nous laisser. Cherche une auberge où nous pourrons passer la nuit. »
Quelques minutes plus tôt …
« Il ne fait nul doute que l’on soit reçu. Comme l’ont dit les gardes à l’entrée, il y a peu de visiteurs et compte tenu du sujet qui nous anime, la curiosité l’emportera. Une fois que l’on pourra rencontrer ce Furui, en tant que garde du corps, tu n’auras plus de raison de rester. Je te demanderai de partir. Pour autant, cela ne veut pas dire que tu n’auras rien à faire. C’est tout le contraire. Il faut que tu découvres où sont cachés les secrets du village. Je ne pense pas que tu puisses obtenir une réponse franche et évidente, mais certains pourraient nous mettre sur la piste. Un shinobi alcoolisé qui parle trop, un jeune étudiant ambitieux à qui tu promettrais quelques secrets, je te laisse le loisir de trouver ce que l’on cherche. Ah ! Une dernière chose, la prochaine fois, évite de te présenter sous ton véritable nom. Nous ne sommes pas prêts à affronter nos détracteurs s'ils décidaient de se lancer contre nous. »
Maintenant seuls, je me tournais vers l’homme âgé, bien plus âgé que celui de mon apparence actuelle.
« Vous vous demandez sûrement ce qui m’amène ici, pour autant, si vous acceptez de me recevoir, c’est que vous êtes au courant de mes recherches. En effet, je fais des recherches sur le fuinjutsu. Les différents types de fuinjutsu, les différentes applications existantes, celles que l’on pourrait envisager, mais aussi son histoire. J’entends par là que je comprends aisément la position d’un utilisateur de katon ou de suiton utilisant son élément à des fins particulières, mais le fuinjutsu lui, est à mon sens d’une toute autre nature. Il n’y a rien de naturel à l’utiliser, et je dirais même qu’il faut une certaine maîtrise, une certaine réflexion et une certaine intelligence pour parvenir à le maîtriser. Avec de l’entraînement, tout le monde est capable de malaxer son chakra et de faire des mudras. Cependant, pour un sceau, il faut visualiser son effet, trouver le ou les bons sigils, trouver la combinaison adéquate, et parfois même, le support idéal. »
Tournant ma tête vers les livres à côté de mois, certains ne me parlais absolument pas, d’autres en revanche faisaient été du savoir en terme de fuinjutsu.
« Si je suis là, c’est donc pour deux choses, écouter votre histoire du fuinjutu et apprendre de votre savoir. »
Le vieil homme n’avait pas réagi à mes paroles. S’attendait-il déjà à ces requêtes ? Nous avait-il invité pour refuser poliment nos demandes ou au contraire, pour les accepter ? Quelle serait donc sa réaction ?
- Hogo AkumiNukenin
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Attribut(s): BÉNÉDICTION DIVINE ★☆☆;
« -Bien, maître. Sur ce Furui-sama, je me retire, ce fut un honneur. J’espère que votre discussion avec mon maître vous sera agréable. Au revoir, seigneur. A tout à l’heure, maître Sogodaï.»
Après ces paroles, la jeune femme s’inclina en signe de respect et quitta la pièce. A présent, elle savait exactement ce qu’elle devait faire, puisque seulement quelques minutes avant que les deux compagnons se présentent devant le bâtiment de Furui, Shi lui avait exposé son plan. Elle n’y avait formulé aucune objection, un simple sourire s’était dessiné sur ses lèvres quand il lui avait conseillé de ne plus donner son vrai nom. Akumi. Si seulement le prophète savait, il comprendrait que cela ne représentait aucun danger pour la Hogo, et que le nom Akumi n’était qu’un vaste subterfuge, un mirage, une bribe du passé. La jeune femme n’avait pas de nom, pas plus qu’elle n’avait de visage ou d’identité. Elle n’était personne, et cela était un grand avantage pour elle.
Akumi traversa donc un long couloir, descendit les quelques dizaines de marches de l’escalier principal du bâtiment et en sortit. Saluant respectueusement les gardes qui lui rendit par politesse son salut, elle s’éloigna peu à peu du bâtiment, s’engouffrant vers le centre d’Uzushio. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à trouver un lieu propice à déceler des informations, mais ça, son œil avisé l’avait déjà repéré sur le chemin vers le bâtiment du chef du village tout à l’heure. Une grande taverne au centre du village, nommé « le tourbillon ancestral », semblait être le lieu que cherchait la jeune femme. Sans plus attendre, la Kunoichi poussa les portes de l’établissement et mit pied dans la taverne. Il y régnait une ambiance à la fois festive et assourdissante, normal pour un début de soirée dans une taverne au centre d’un village de taille moyenne. Il devait avoisiner les dix-neuf heures, et le soleil commençait à se coucher quand la jeune femme s’approcha du bar et demanda un Sakke.
Le serveur, essuyant un verre avec un vieux torchon délavé, acquiesça de la tête et prit une bouteille de sa main droite, déposant le verre qu’il avait fini d’essuyer sur le comptoir. Il versa l’alcool de la bouteille dedans et le poussa vers la jeune femme qui le remercia et prit une première gorgée. Pour l’instant, Akumi restait muette, zieutant seulement l’assemblée de joyeux lurons qui se détendaient autour d’un verre d’alcools en discutant dans une cacophonie insupportable. Alors qu’assise au bar elle s’apprêtait à entamer une discussion avec le serveur, elle fut interpellée par un individu positionné à la table juste derrière son dos.
« -Eh toi, qu’est-ce que tu fais ici toute seule ? Tu sais, c’est pas un endroit très fréquentable pour une aussi belle créature non-accompagnée HAHAHAHA »
Les trois individus assis à la table avec celui qui venait de prononcer ses mots s’esclaffèrent tous de rire. Toujours dos à eux, la Kunoichi ne put s’empêcher de sourire. Quelle belle bande d’idiots elle avait là. Toutefois, étant une ninja aguerrie et connaissant l’art du métier, elle ne put que sauter sur l’occasion. Se levant de son tabouret, verre à la main, elle se dirigea vers eux et prit la dernière place restante à leur table. Buvant d’un cul sec son Saké, elle reposa violemment le verre vide sur la table de bois.
« -Eh bien, tu ne devrais pas t’adresser avec un ton si véhément à ceux que tu ne connais point, très cher. » Les regardant les uns après les autres avec un regard vide et intimidant, laissant un blanc morbide à table, la jeune femme reprit en riant. « Je rigole voyons hahaha. Je ne suis que de passage ici, histoire de me désaltérer un peu. Et vous, qui êtes vous ? »
« -Je suis Hirozima Sandai, et les trois autres hommes que tu vois ici sont mes compagnons. Nous sommes des Chuunin et nous faisons partie de l’unité de garde de la porte nord du village, mais nous sommes en repos. Et toi, qui es-tu jolie blondinette ? »
Un nouveau sourire apparut sur les lèvres d’Akumi, comme à son habitude. Il lui avait suffit de faire son joli minois et un petit regard intimidant pour déjà obtenir des informations aussi croustillantes. Il fallait maintenant continuer, elle était sur la bonne voie. Appelant le serveur, elle commanda une bouteille de Saké qu’il ramena immédiatement. La jeune femme servit chacun des hommes à la table puis se servit elle-même.
« -Oh, je vois, vous devez être très forts si vous êtes des ninjas. Voyez-vous je suis une voyageuse curieuse à la recherche de savoir, et j’ai entendu dire que ce village détenait des secrets sur l’art des sceaux. Qu’est-ce que vous diriez d’un petit jeu ? »
« -Hahaha, si tu espères obtenir quoique ce soit de nous, passe ton chemin minette. »
« -Ne sois pas si froid l’ami, voyons. Je te propose le marché suivant : faisons un bras de fer. Si je gagnes, tu me dis ce que tu sais sur les secrets du village. Mais si toi tu gagnes, je vous offre à toi et tes hommes quelque chose qui, je suis sûr, éveillera votre curiosité si tu vois ce que je veux dire... »
La jeune Hogo accompagna ses mots d’un regard malicieux vers son décolleté. Hisan lui avait tout enseigné sur le corps des hommes, et elle savait comment les amadouer. L’imbécile allait-il naïvement accepter l’offre de la Hogo, ou serait-il assez sage pour la décliner ? Tout restait à voir.
- Shi
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Face au vieil homme, moi et frêle allure écoutions les histoires du maître Furui. Il me raconte moult choses sur le fuinjutsu, des histoires les plus classiques à des mythes idéalisés que l’on raconterait à des enfants pour qu’ils puissent s’endormir le soir. Tout était fait dans son discours pour que l’on ait le sentiment que la naissance même du fuinjutsu soit originaire de ce simple petit village. Tout était également raconté de telle sorte pour que l’on comprenne bien que si le village, bien que petit par rapport aux autres grandes nations, devait sa survie à la puissance de ses techniques de fuinjutsu. Était-ce vrai ? Était-ce de la poudre aux yeux pour embellir une histoire folle ou une réalité bien ancrée ? Difficile de discerner le vrai du faux dans de telles conditions.
Pendant que le barbu continuait à palabrer, il se leva au milieu de son discours et s’approcha de la bibliothèque chichement garnie. Il fit mine de réfléchir quelques instants et en sorti deux ouvrage qu’il posa sur la table devant lui et qu’il me poussa d’un doigt frêle et usé par le temps.
Curieux, j’attrapais les deux livres, une rapide inclinaison de tête pour signifier mon remerciement, bien que réalisée sans sincérité et regardais avec attention ce qu’il m’était donné de voir. Sur le premier, un manuel fort simple expliquant le fonctionnement d’un fuinjutsu avec quelques fuinjutsu simples, tels que du stockage comme celui que j’avais appris à la Hogo. Cela ressemblait d’avantage à un manuel académique qu’à un véritable ouvrage approfondi. Sur le second volume, l’histoire du fuinjutsu dans le village. Furui m’indiqua que le livre complétait largement l’histoire qu’il venait brièvement de me conter.
Reposant les deux bouquins, je les repoussais de la même manière qu’ils m’avaient été avancés et regardais le maître des lieux avec un regard mêlant fausse courtoisie, mais aussi un certain ressentiment.
« Furui-sama, loin de moi l’idée de vous manquer de respect, mais vous savez pertinemment que vos histoires, vraies ou pas, ne sont pas ce que je veux entendre. Plus que des livres, c’est le savoir ce que cherche et votre manuel académique n’est que la base que n’importe qui peut apprendre. Vous vous en doutez, c’est un vrai savoir que je cherche, je cherche à percer les secrets du fuinjutsu et à ce titre, j’ai besoin d’entrevoir votre connaissance. Apprenez moi donc quelque chose que je ne connais pas, montrez-moi donc un ouvrage qui en vaille le coup. Apprenez-moi un sceau qui soit au-delà des connaissances classiques. J’ai entendu dire que vous sauriez sceller la puissance de ces bêtes mythiques, que vous sauriez les soumettre à votre volonté. Apprenez donc moi. »
Mes mots étaient prononcés avec une ferveur véritable. Ma foi était forte, seulement, ce n’était pas de la foi dans le fuinjutsu et dans l’envie d’apprendre, mais une dévotion envers Lui et une volonté de Le servir comme il se doit. Impossible pour mon interlocuteur de comprendre mes réelles motivations et ma réelle exaltation. Qu’allait-il décider désormais ?
- Hogo AkumiNukenin
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« -C’est d’accord, j’accepte ton défi. Mais je te préviens, mes gars et moi avons passé une dure journée, alors j’espère que la récompense sera à la hauteur de nos attentes ! »
Les trois autres s’esclaffèrent sur les mots de celui qui semblait être leur chef. Le sourire au coin des lèvres, Akumi ne put que se réjouir de l’idiotie de ces quatre là, consciente qu’elle allait les réduire en bouillie sans le moindre mal. Posant son coude droite sur la table, prête à en découdre, elle prit à son tour la parole.
« -Déjà faudrait-il que tu me battes. »
« -J’aurais aucun mal à te mettre ta misère ! »
Sandai posa à son tour le coude sur la table, et les deux adversaires collèrent leur main. Toujours aussi désinvolte et inconscient de la situation, le Chuunin se mit à ricaner tandis que la Hogo, toujours souriante, était prêt à lui mettre sa raclée. Le décompte fut lancé par un des ninjas d’Uzushio à la table. 3, 2, 1… Quand le signal fut donné, plusieurs fils noirs sortirent de la suture du bras droit d’Akumi pour venir entourer le poignet du Chuunin qui, surprit, n’eut pas le temps de riposter. La jeune femme lui aplatit la main sur la table, remportant sans aucune difficulté la victoire sur un adversaire qui de toute évidence n’était clairement pas à sa hauteur. Plein de rage, Sandai se leva en furie et sortit un Kunai de sa sacoche, menaçant Akumi qui, elle, avait toujours le sourire aux lèvres.
« -Sale tricheuse ! T’es quoi au juste, une diablesse ? Viens là que je te fasse la peau ! »
Voyant de loin l’agitation, le barman qui était aussi le patron des lieux du intervenir.
« -Pas de bagarre dans mon établissement ! Si vous voulez vous battre, vous sortez ! »
Défiant du regard son adversaire, toujours le sourire aux lèvres, la jeune Hogo fit comprendre aux quatre Chuunin qu’elle était prête à en découdre dehors. Sortant alors de la taverne, elle fut suivi par ses quatre adversaires. Dehors, la nuit était tombée, et la lune était pleine. Ne se souciant même pas de ses paroles, la jeune femme vit simplement Sandai foncer à toute vitesse sur lui. Elle tendit alors la main droite vers lui et en fit sortir une multitude de fils noirs qui entourèrent le cou de son adversaire, l’empêchant de respirer et l’obligeant à s’arrêter. D’un revers de la main, elle le jeta au sol et rappela les fils dans son bras. Il n’était pas mort, mais les traces des fils étaient nettement visibles sur son cou et sa respiration était saccadée. Sûrs de leur supériorité, les deux acolytes du vaincu dégainèrent leur sabre et foncèrent à leur tour vers Akumi. Esquivant d’un pas sur le côté le premier coup de sabre, elle frappa violemment le Chuunin à la tête et le fit s’écrouler au sol. Le troisième tenta à son tour de l’atteindre, mais elle arrête le coup avec sa faux et le balaya à l’aide d’un habile coup de jambe qui le fit se renverser. Le dernier Shinobi comprit alors qu’il n’avait aucune chance et s’inclina. Akumi s’avança alors vers son premier adversaire et colla la lame de son arme à son cou.
« -J’ai gagné. Je crois que tu me dois quelque chose, non ? »
« Je… Je ne comprends. Je suis un puissant Shinobi d’Uzushio, un homme brave, membre d’un clan honorable du village, comment ai-je pu perdre contre une femme comme toi ? »
« La puissance, le pouvoir, la force. Ils n’ont rien à voir avec le clan de naissance, le sexe ou encore d’où tu viens. Elle ne vient que de ton esprit, et de ta capacité à vouloir devenir fort. Maintenant, dis-moi ce que je veux savoir »
Afin d’être plus persuasive, Akumi appuya légèrement la lame froide de sa faux contre la gorge de l’homme à terre.
« -Tu… Tu dois aller voir du côté de la grotte de l’ancien. Il est celui qui maîtrise le mieux le Fuinjutsu, mieux encore que maître Furui. Seul lui à les réponses que tu cherches, sa grotte est dans les montagnes derrière le village. »
Akumi rangea alors sa faux et sourit aux quatre Chuunin.
« -Bien, merci de votre aide mes amis. »
A présent, elle avait les informations dont elle avait besoin, il ne lui restait plus qu’à se rendre à cette fameuse grotte. Les choses allaient maintenant devenir très intéressante.
- NarrateurÉquipe SnS
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Fiche du Shinobi
Rang: S✭
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Quelques moments auparavant, dans les entrailles d’Uzushio.
Disposés en cercle et assis autour d’un puits souterrain, six shinobis les yeux fermés comme en pleine méditation s’afféraient à maintenir une sphère d’eau juste au-dessus de la source. À l’emplacement où chacun d’entre eux prenaient place un immense dessin fait d’encre noir ébauchait un motif tout sauf anodin. Fais de volutes, de tourbillons et de sigils bien précis, l’immense fresque s’avérait être un puissant sceau, reliant chacun des membres de la ronde, et se prolongeant plus bas dans la source ainsi sans doute que dans l’abîme de celle-ci. Cette sphère d’eau sensorielle était directement reliée à un ninjutsu barrière entourant le village d’Uzushio. Deux petites ondes vinrent troubler la quiétude de la sphère avant de disparaitre.
« — Deux individus aux signatures chakratiques non reconnu ont été autorisé à pénétrer le village au niveau de la porte delta. La nature de leur chakra indique des origines au pays du vent pour l’une, et de l’eau pour l’autre. L’un est peut-être sous l’emprise d’un sort, envoyer une surveillance. À inscrire dans le rapport journalier, merci. »
Alors que le rapporteur écrivait consciencieusement ce qui venait de lui être dicté, le silence revint paisiblement dans l’endroit.
Bien disciplinés, les gardes de l’entrée avaient demandé à celui que tous ici appelaient respectueusement, maître Furui, s’il acceptait de recevoir deux individus. C’était bien par curiosité que le vieil homme avait accepté, mais pas uniquement. Il n’était pas mécontent de se rendre utile et avec toute la malice le caractérisant, il était bien content de pouvoir faire un pied de nez à sa descendance. Préférant jouer de silence, il ne pipa guère mot avant le départ de la jeune femme qui composait le duo, hormis pour inviter l’autre à s’assoir. Après tout, c’était ce Yosei qui lui avait demandé à s’entretenir avec lui, donc à lui aussi de faire le premier pas. Loin d’être un chauviniste irréfléchi, le maître Furui expliqua à Monsieur Sogodaï ce qu’il ne voulait pas vraiment entendre sans doute. Un tissu de banalité, bien souvent cousu de fil de blanc. Pour tenter d’assouvir la curiosité de son hôte, et peut-être sans doute un peu pour le tester, l’homme à la barbe et aux yeux gris lui présenta deux livres. La réaction que Yosei offrit à l’ancêtre fit briller les pupilles de ce dernier d’une lueur joyeusement inquiétante. Yosei l’avait-il interpellé trop frontalement, ou bien exactement comme le voulait son interlocuteur depuis le début ? Peut être autre chose au final, ni l’un, ni l’autre n’eut le temps de poursuivre l’échange.
La porte du bureau s’ouvrit sans ménagement sur un homme élancé au regard familier et à la chevelure rousse. Au-dessus de l’un de ses yeux gris, un losange noir probablement la marque d’un sceau.
« — Père, ce n’est guère le moment ou le lieu pour recevoir un inconnu. Jōgen Uzumaki. Monsieur, j’ignore les raisons de votre présence en ce lieu, mais j’ai bien peur de devoir écourter cette entrevue. Mon père est âgé, il doit se reposer. »
Frappant à deux reprises dans ses mains, Jōgen fut entouré dans les instants qui suivirent par trois shinobis, différents de ceux dans l’entrée, partageant un étrange logo à leur bras. Un quatrième que devait reconnaitre Yosei arrivant à l’entrée de la pièce. C’était un de ceux qu’il avait croisé en bas du bâtiment.
« — Takawa va vous raccompagner, je vous en prie, bonne fin de journée. »
- Spoiler:
- Akumi tu peux continuer de te côté pour le moment
Pour Shi ou Yosei, un homme - Uzumaki Jōgen - entre dans la pièce et interrompt ton entretien avec « Maître Furui ». Tu peux bien sûr lui répondre ou parlementer.
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